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Les meilleures équipes CS:GO en 2022

FaZe Clan

Nous ne pouvons nous permettre de commencer par parler d’autre chose que le meilleur roster de l’année 2022. FaZe Clan a dominé tout au long de la première partie de l’année en remportant successivement l’IEM Katowice, le Major PGL d’Anvers, l’ESL Pro League XV et l’IEM Cologne. Il a même semblé un moment que FaZe Clan eut été en mesure d’égaler la domination de NAVI pendant 2021, mais finalement, cela n’a pas été le cas.

Bien que considérée comme l’une des grandes favorites, l’équipe n’a pas pu surmonter la phase des challengers de l’IEM Major à Rio. FaZe n’a malheureusement pas remporté l’ESL Pro League XVI, et a donc raté l’opportunité de décrocher l’Intel Grand Slam. Leur place en finale d’automne de BLAST montre que l’équipe est une fois de plus sur la bonne voie.

MVP: rain

Havard « rain » Nygaard a peut-être réalisé sa meilleure saison au sein de la FaZe depuis 2016, année où il a rejoint l’organisation. Et ce pendant une année où une grande partie de la communauté réclamait son remplacement. En effet, FaZe avait gagné Katowice avec jks en doublure, car Rain avait souffert d’une infection coronaire.

Le Norvégien a donné une raclée à ses adversaires à Anvers. Après une démonstration de force contre NAVI en finale, le Norvégien a été élu MVP du tournoi majeur, avec un ADR (Average Damage per Round) de 87,9 sur l’ensemble du tournoi. Quatre ans après avoir perdu la finale contre Cloud9, le vétéran de FaZe a enfin décroché un titre majeur.

NAVI

Le héros de 2021 n’a joué qu’un rôle secondaire cette saison. Le déclenchement de la guerre en Ukraine a porté le coup de grâce à l’équipe NAVI, qui avait dominé le sport électronique pendant un an. En raison de certaines déclarations controversées, IGL Boombl4 a été mis à la porte. Electronic est devenu le nouveau leader de l’équipe et sdy, le remplaçant, a pu faire ses preuves au plus haut niveau.

Mais les résultats ont fait défaut. L’organisation ukrainienne a tout juste réussi à remporter un tournoi majeur : la finale de printemps de BLAST Premier. Il a atteint deux fois la finale, à l’IEM de Cologne et au PGL Major d’Anvers, mais s’est incliné à chaque fois face à son rival FaZe. Par conséquent, nipl, joueur de l’équipe de l’académie, a été promu. Le jeune homme doit ramener NAVI au sommet absolu.

MVP: s1mple

Le joueur vedette de NAVI n’a pas eu une année facile. L’invasion russe de l’Ukraine y a joué un rôle important. Depuis des mois, il doit craindre pour la santé de ses amis et de sa famille vivant dans la capitale Kiev.

Mais malgré cette lourde charge mentale, s1mple a prouvé une fois de plus en 2022 qu’il est le meilleur joueur du monde. Avec un Impact Rating de 1,32 et 0,83 Kills par Round, personne n’a fait mieux cette saison. Il a même été élu joueur de la décennie par l’ESL. Espérons qu’il pourra maintenir ces statistiques en 2023 et remporter à nouveau des trophées pour NAVI.

Heroic

Heroic a fait une grande saison. Peu de fans de CS:GO l’ont vu venir à l’avance. Pour le roster danois, l’année n’a pas très bien commencé, malgré une place en demi-finale de l’IEM Katowice. Après cela, l’équipe a été éliminée prématurément à chaque fois : au PGL Major d’Anvers, à l’IEM de Cologne et à l’ESL Pro League 16.

Les Danois ont pu récupérer après un très long bootcamp en vue du Major à Rio. À la surprise générale, ils ont atteint la finale, qu’ils ont perdue de justesse face à Outsiders. Immédiatement après, ils ont battu FaZe en grande finale de la BLAST Fall Final. Heroic a même occupé la première place du classement HLTV pendant un certain temps, devant le vainqueur du Major.

MVP: cadiaN

Cela ne vous surprendra probablement pas, mais cadiaN est le MVP d’Heroic ! L’IGL a dû faire face à de nombreux revers dans sa carrière. Mais abandonner n’est pas dans son vocabulaire. À chaque fois, il a trouvé un moyen de se ressourcer mentalement et de revenir.

Cela explique aussi pourquoi il était si ému après avoir remporté la finale d’automne de BLAST, organisée dans son pays natal, le Danemark. cadiaN a célébré sa toute première victoire en LAN, entre autres, par un discours émouvant et une accolade avec sa mère, qui était présente dans le public.

Cloud9

Le prix de la meilleure acquisition de 2022 revient sans conteste à Cloud9. Après avoir quitté la scène CS:GO en 2021, l’organisation américaine a fait son retour par la grande porte cette année avec le roster ex-Gambit. En raison de la guerre en Ukraine, l’organisation n’a plus été autorisée à participer à des tournois majeurs. Les joueurs étaient donc à la recherche d’un nouvel employeur.

Pour un premier titre, Cloud9 n’a pas eu à attendre longtemps. Moins de deux mois après le rachat, le roster de nafany a remporté l’IEM Dallas, le premier titre des Américains depuis 2018, devant leur propre public. Un deuxième titre n’était pas envisageable pour les jeunes Russes, mais la régularité des résultats est de bon augure pour 2023.

MVP: sh1ro

Cloud9 a beaucoup de talent dans ses rangs avec des joueurs comme Ax1Le et HObbit. Il est donc difficile de choisir un joueur qui se distingue vraiment. Grâce à ses excellentes statistiques tout au long de l’année, nous choisissons sh1ro. Avec une note HLTV de 1,28, le rifleur fait partie des meilleurs joueurs de CS:GO de 2022.

Honorables mentions :

Outsiders

Outsiders, également connus sous le nom de l’ancienne Virtus.pro, a connu une année 2022 relativement anonyme. Jusqu’au Major au Brésil, du moins. L’IGL jame a mené son équipe à la victoire de Major peut-être la plus inattendue depuis Cloud9 en 2018. Le roster russophone a ensuite disparu à l’arrière-plan de la scène avec une décevante dernière place à la finale mondiale de BLAST Premier.

Team Vitality

L’équipe Vitality est peut-être l’équipe la plus décevante de l’année. Plus d’un an après l’arrivée du trio légendaire d’Astralis, composé de DupreehMagisk et Zonic, l’équipe a à peine remporté un seul tournoi : l’ESL Pro League XVI. Lors des Majors d’Anvers et de Rio, l’équipe n’a pas réussi à atteindre les playoffs. Pour Vitality, l’une des plus grandes organisations actives sur CS:GO en termes de budget, c’est insuffisant. Nous nous attendons donc à des changements dans la liste des joueurs avant le début de la nouvelle saison.

G2 Esports

Sans la finale mondiale BLAST Premier, G2 ne figurerait pas dans cette liste, mais G2 a livré peut-être la performance de l’année à Abu Dhabi. Le roster de NiKo a accueilli les deux vainqueurs du Major 2022 et a remporté la finale contre Team Liquid de manière dominante. L’organisation a ainsi décroché sa première victoire en LAN depuis 2017(!) et l’IGL HooXi a remporté son tout premier titre en LAN.

Team Liquid

Team Liquid est la seule équipe de cette liste à ne pas avoir remporté de victoire majeure. Néanmoins, la liste des joueurs nord-américains mérite une mention spéciale. En grande partie grâce à l’arrivée de YEKINDAR : le Letton a porté l’équipe vers de nouveaux sommets, avec plusieurs quarts de finale, une demi-finale et deux finales. Espérons que la fierté de la région NA pourra enfin récolter ces succès en 2023.

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Keoz : « L’objectif en 2023, c’est de jouer le Major à Paris. »

Ces derniers mois n’ont pas été de tout repos pour notre représentant local de la scène CS:GO : Nicolas « Keoz » Dgus. L’occasion de revenir avec lui sur ces dernières semaines haletantes, mais aussi sur son avenir sur la scène et ses ambitions.

Salut Keoz, tout d’abord, comment vas-tu ?

Salut! Franchement, ça va plutôt bien. Les dernières semaines ont été cool, de pouvoir enchaîner des tournois, jouer sur scène et voyager. C’est vraiment tout ce qui me plaît donc j’ai beaucoup de chance.

Pour commencer, faisons un petit retour dans le temps si tu veux bien. Il y a quelques mois, tu signes chez Falcons, dans un roster francophone. Malgré tout, vous avez eu un peu de mal avec des résultats en dents de scie. Comment tu analyses ça avec le recul ?

Au début de Falcons, on se débrouillait encore plutôt bien. Par rapport au temps de jeu que l’on avait ensemble, pour un début, c’était bien. Mais par la suite, les résultats n’ont pas été à la hauteur de nos attentes.
Et peut-être que l’une des raisons, c’est que ça ne fonctionnait pas forcément bien ensemble. On n’avait pas forcément la bonne recette, je pense. 

À ce moment-là, Falcons décide de te bench, juste avant le RMR. Déjà, comment ça se passe pour toi ?

J’ai pas été plus surpris que ça de leur décision. Falcons a eu la possibilité de prendre deux joueurs venant du Tier-1 (misutaaa et NBK, ndlr), donc difficile de leur en vouloir. Du coup de me faire bench ça m’a remotivé à redoubler d’efforts et en donner encore plus.

Derrière, tu intègres Benched Heroes pour les qualifications du RMR. Comment cette opportunité se crée-t-elle ?

Les Benched Heroes au final ce n’était pas une équipe, c’était juste un mix. Donc je me suis retrouvé à jouer avec certains joueurs et ils ont appris que j’avais été bench donc c’est naturellement qu’ils m’ont proposé de faire les qualifications avec eux. Mais il n’y avait pas la consistance d’une équipe.

Comment tu vis une expérience de ce type ? Est-ce que c’est un moyen de se mettre en avant ou plutôt de continuer à jouer pour garder ton niveau ?

C’est vrai que c’est une manière de montrer que l’on est toujours là. Mais pour le coup, mon objectif principal était vraiment de jouer les qualifications au Major de Rio. Peut importe la manière d’y accéder, ou avec qui, c’était vraiment ça que je voulais.

Et finalement, tu intègres Gamer Legion. Comment ça se réalise pour toi ? 

Pendant la période de Benched Heroes, je regardais un peu à droite, à gauche s’il n’y avait pas des équipes qui étaient en reconstruction et qui pouvaient chercher de nouveaux joueurs. Et via ça, j’ai su que c’était le cas pour Gamer Legion. 

De là, j’ai eu l’opportunité de faire un test avec eux, qui coïncidait à la troisième et quatrième phase de qualification au RMR. Et c’est à la quatrième phase que l’on a réussi à se qualifier, pour le RMR. Et finalement, suite aux bons résultats, ça s’est fait naturellement.

Dès le début, vous réussissez d’excellentes performances contre de très bonnes équipes du circuit, alors que vous n’avez que peu d’entraînements ensemble. Comment tu expliques cela ?

C’est vrai qu’on peut dire que les planètes se sont un peu alignées, on se comprenait bien in-game. Et même en dehors du jeu, on avait une bonne entente, ce qui, je pense, a été bénéfique pour nos résultats. 

Et je pense aussi qu’il y a une bonne partie qui est due à notre leader siuhy. Je le considère vraiment comme un futur joueur de très haut niveau et donc je pense que ça nous a bien aidé. Et d’un autre côté, on avait quand même une équipe de « revanchards ». Quand je vois un joueur comme acoR, qui a eu un passage compliqué chez Mouz, il veut de nouveau montrer de quoi il est capable. Et je pense que c’est l’une de nos clés.

Comment tu gères le passage d’un roster francophone, à un roster anglophone ? En termes de communication, ça n’a pas été trop complexe ?

Honnêtement, je suis passé d’une année et demie à toujours communiquer en français, à devoir désormais parler qu’en anglais, forcément, au début, il faut un petit temps d’adaptation. Mais franchement ça a été rapide à intégrer. Et je pense même d’ailleurs, que d’une certaine manière, je réussis plus facilement à m’ouvrir en anglais.

Lors du RMR, vous avez concédé des défaites difficiles, notamment face à FaZe Clan ou Spirit. Comment est-ce que vous gérez ces premières défaites ?

Contre FaZe Clan, par exemple, c’était notre toute première game de LAN en équipe. Et quoi de mieux que de jouer contre la meilleure équipe mondiale à ce niveau-là… Du coup, on a perdu, mais c’est une défaite où on a sus être compétitifs, avec notamment plusieurs overtime, où on a eu des possibilités de conclure. On sort donc de ce match en étant positifs, en ayant tenu tête à la meilleure équipe du monde. Donc même si c’est une défaite, ça reste galvanisant pour la suite.

Pour la défaite contre Spirit, ça a été un peu différent, on avait une bonne avance, 15-11 et au final, on a perdu beaucoup de round à coup de clutchs, alors qu’il nous restait qu’un seul round à mettre. Et à partir de là, ça nous met en 1-2, dos au mur, donc on a plus du tout le choix à l’erreur.

Et après ça, comment en si peu de temps, vous avez réussi à autant bien step up ? Qu’est-ce que vous avez mis en place pour ça et quel impact ça a pu avoir ?

On s’est beaucoup investi justement autour de cette préparation. On avait d’ailleurs déjà eu un bootcamp juste avant le RMR. Je pense également que l’une des raisons de notre réussite, c’est qu’on était bien entourés. On a également la chance d’avoir notre coach ainsi qu’un analyste qui font du super boulot et qui nous facilitent la tâche. 

En plus de cela, toutes les personnes au sein de Gamer Legion nous accompagnent bien donc c’est vraiment une bonne chose. En termes d’impact, je pense que ça nous a quand même encore plus rapprochés.

Pour revenir à une période un peu plus proche, en abordant la question du Major de Rio. Comment est-ce que tu jugerais votre performance ?

Franchement, dans l’ensemble, je suis fier de l’équipe par rapport à ce que l’on a fait, avec le peu de temps de préparation que l’on a eu. On a eu des résultats non-négligeables et quand je regarde en arrière ça me rend fier.

D’après-toi, qu’est ce qui a pu vous manquer pour aller plus loin dans cette compétition ?

Je pense d’abord de l’expérience. On a eu trois possibilités totalement différentes pour passer à l’étape suivante. La première game, face à Bad News Eagles, qui est une équipe qui a un style de jeu similaire au nôtre avec une pointe de folie en plus je dirais. Au final, je pense que ce jour-là, c’était un jour sans…

La seconde, contre Furia, face à leur public. Encore une fois, ça nous a permis de gagner de l’expérience. On savait que ça serait difficile avec une foule acquise à leur cause. Mais c’était malgré tout plus galvanisant que stressant, c’était franchement marquant. Pour ce match, je pense que l’on a juste mis trop de temps à rentrer dans la première map.

Et enfin contre Cloud9, comparé à d’habitude, on est direct rentrés dedans et on a pris une grosse avance d’entrée, 12-4. Mais derrière, on a un peu calé et ils sont revenus dans la partie et on a un peu douté. Après malgré tout, ça nous a montré qu’on avait le niveau et que si certains détails avaient tourné à notre avantage, je pense que l’on aurait pu le faire. 

Donc c’est frustrant mais on en tire le positif et on tend à travailler là-dessus pour être meilleurs lors des prochaines échéances. 

Et en ce qui concerne les mois à venir, quels sont tes objectifs pour l’avenir ?

Personnellement, je pense que ça serait de réussir à trouver plus de consistance dans mon jeu. Il faudrait que je sache être plus régulier sur le circuit. J’ai souvent tendance à avoir des games parfois plus compliquées et donc ça serait de réussir à corriger ça. Et collectivement, l’objectif, c’est de s’installer durablement dans le Top20 du circuit.

Dernière petite question, qu’est ce que l’on peut te souhaiter pour la suite et pour cette nouvelle année ?

De disputer le Major à Paris en mai 2023. Je pense que c’est un bon objectif à se fixer. En tout cas, on donnera tout pour y arriver !

En tout cas, la rédaction de Pickx ne manquera pas de suivre les performances de Keoz au cours de prochaines semaines. Encore merci pour ce moment et on te retrouve vite lors des prochains tournois online! 

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CrePoW : « Notre objectif est de devenir internationalement connu avec Genk »

Tout d’abord : félicitations pour votre victoire ! Quel effet cela fait-il d’être le nouveau champion du championnat ESL Benelux Proximus ?

Nous sommes bien sûr heureux de cette victoire. Moi et Xaka (coéquipiers chez Project Eversio, ndlr) avons perdu deux fois contre l’eClub Brugge en finale de l’ESL Benelux. Ce fut donc un grand soulagement.

Comment vous préparez-vous habituellement pour un tel tournoi ?

Nous n’avons pas trop préparé l’eClub Brugge pour ce tournoi, ils jouent généralement de la même manière. Nous avons réutilisé les préparations précédentes et tous les anti-strats (moyens de contrer la tactique d’une équipe, ndlr).

Comment s’est déroulé ce processus avec les autres participants ? Stinkdiertjes, votre adversaire en demi-finale, par exemple, est un mix. Cela rend-il les choses plus difficiles ?

En effet, de nombreux anti-strats ne vont pas à l’encontre d’un mix comme celui des Stinkdiertjes. La chose la plus importante est que nous avons joué notre propre jeu avec confiance.

Avec cette victoire, vous avez fait un premier pas vers l’ESL Pro League. Avez-vous hâte de vous mesurer aux meilleurs joueurs internationaux de CS:GO ?

Nous ne savons pas encore si nous serons autorisés à participer à la conférence elle-même, nous devrons peut-être d’abord participer aux éliminatoires. Dans tous les cas, nous allons rencontrer de bons adversaires, mais nous sommes prêts à montrer que nous pouvons aussi faire quelque chose au niveau international.

Un certain nombre de participants ont déjà été annoncés. Et pas des moindres : Imperial, Outsiders, Team Falcons,… Comment évaluez-vous vos chances ?

Je pense que nous jouons toujours mieux en tant qu’outsiders. Si nous gagnons, ce sera de toute façon une surprise; je pense que tout le monde s’attend à ce que les autres équipes nous battent. Mais je pense que nous avons une chance d’avoir quelques surprises.

Comment se montrer à la hauteur d’un si grand tournoi international ? Comment se préparer à de tels adversaires ?

Nous allons voir qui sont nos adversaires de toute façon et les anti-stratégies. Il faudra en effet plus de préparation, car ce sont de nouvelles équipes pour nous.

Vous vous rendez à la Coupe du monde d’esports à Bali en décembre en tant que membre de notre équipe nationale de CS:GO. Quels sont vos objectifs pour ce tournoi ?

À Bali, en tant que Team Belgium, nous serons également des outsiders. En tant que mélange, nous essayons d’organiser des journées d’entraînement. Par exemple, la Macédoine sera représentée par les BLUEJAYS (le vainqueur du championnat européen, ndlr), ils seront de toute façon les favoris. Non seulement parce qu’ils sont bons, mais aussi parce qu’ils forment une équipe complète et s’entraînent ensemble depuis longtemps. Dans tous les cas, nous voulons essayer de sortir des play-in.

Comment partagez-vous votre temps entre Genk et l’équipe nationale ?

Les jours de congé à Genk, j’envoie quelque chose dans le groupe WhatsApp de Bali, et ensuite nous voyons si quelques personnes peuvent s’entraîner. En tant qu’IGL, j’essaie alors de préparer certaines choses, des stratégies et des défauts.

Vous passez donc tous les jours à jouer à CS:GO ?

À peu près, oui. Parfois, on ne peut pas. Il est difficile de trouver des jours d’entraînement car chacun est occupé par ses propres affaires. Mais nous avons quelques jours d’entraînement. J’essaie donc de m’occuper de CS:GO tous les jours, que ce soit pour Genk ou pour l’équipe de Belgique.

Que pensez-vous de la scène CS:GO belge en ce moment ?

En termes de compétences, le Benelux se porte très bien. En ce qui concerne le côté casual, la région recule peut-être un peu, si l’on considère le nombre d’équipes qui jouent. Mais je pense que la communauté en elle-même se porte bien, tout le monde essaie de s’entraider.

Comment pensez-vous qu’il pourrait être amélioré ?

Nous avons une communauté assez jeune dans le Benelux. Si nous nous concentrons sur nos jeunes talents à l’avenir, je pense qu’ils seront un jour capables de frapper plus loin que nous.

Vous êtes membre du KRC Genk depuis environ trois mois maintenant. Quelles sont vos expériences avec le club ?

Il est agréable de jouer pour Genk. Je ne m’y attendais pas vraiment à l’avance. Si vous regardez le Club Brugge, par exemple, leurs médias sociaux ne sont pas toujours à jour en ce qui concerne les jeux qu’ils jouent. Mais à Genk, nous faisons nos bootcamps dans le stade même. On a donc l’impression de faire vraiment partie du club, et ils nous aident vraiment pour tout. Jusqu’à présent, j’ai eu de très bonnes expériences avec le club.

Existe-t-il des différences entre le fait de jouer pour un club de football et une organisation de sport électronique ordinaire comme le projet Eversio ?

Le projet Eversio avait bien sûr un budget plus modeste. Là-bas, ils ont seulement aidé aux frais de voyage, ce dont nous étions évidemment très reconnaissants. Mais avec le budget d’un club de football comme Genk, vous avez vraiment un avenir et nous pouvons aller très loin. C’est une motivation supplémentaire pour nous.

Le Club Brugge et le Racing Genk sont rivaux en football, est-ce que cela joue également sur le serveur ?

Nous jouons assez souvent contre le Club Brugge, bien sûr. Quatre jours après le championnat ESL Benelux Proximus, nous les avons à nouveau battus dans la Kayzr League (16-8, ndlr). Par conséquent, nous devons changer les choses à chaque fois, car ils savent comment nous jouons, et vice versa. Il y a effectivement une rivalité, mais je pense que c’est une bonne chose en soi. Nous essayons toujours de nous améliorer et je pense qu’ils le font aussi. Je pense que nous nous aidons mutuellement en fin de compte.

Le club est-il ambitieux en termes d’esports ?

De toute façon. Nous avons déjà un plan jusqu’en juillet 2023 pour poursuivre ce projet. Pas seulement sur CS:GO d’ailleurs, l’équipe League of Legends de Genk est également assez importante. Et ils ont aussi deux des meilleurs joueurs belges de la scène FIFA, qui ont tous deux participé à la Coupe du monde (Gilles Bernard et Stefano Pinna, ndlr). En termes d’esports, Genk est très désireux de rivaliser.

En tant qu’équipe CS:GO, quels sont vos objectifs à court et à long terme ?

Nous ne nous attendions pas vraiment à gagner l’ESL Benelux en si peu de temps. Maintenant, nous voulons montrer au niveau international que nous sommes assez bons pour gagner des matchs. Je ne peux pas fixer de date limite, mais notre objectif est d’acquérir une renommée internationale.

Enfin, reviendrez-vous l’année prochaine pour défendre votre titre ?

Oui, absolument ! Je pense que le championnat ESL Benelux Proximus sera toujours un tournoi important, donc nous reviendrons certainement.

Heureux de l’entendre, et bonne chance à Bali !

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IEM Major Rio : les équipes à surveiller

Alors que le Major PGl d’Anvers semble à peine derrière nous que le prochain tournoi de Valve est déjà en route ! On vous présente donc les équipes à surveiller pendant le Major IEM de Rio de Janeiro.

Six mois après la victoire de FaZe Clan au Sport Paleis, le monde de CS:GO se prépare à une nouvelle bataille pour le titre. Cette fois, les participants s’envoleront pour Rio de Janeiro, au Brésil, où ils s’affronteront pendant quinze jours, dans le but d’être couronné comme la meilleure équipe du monde.

Les RMR, qui font office d’épreuves qualificatives régionales, ont eu lieu début octobre. Tous les participants au prochain Major sont maintenant connus et dans ce dossier, on vous propose donc de passer en revue les formations qui pourraient bien faire un bout de chemin face aux fans brésiliens.

Les favoris

FaZe Clan

Commençons par les favoris incontestés, j’ai nommé le FaZe Clan. Le roster international de Karrigan s’est rendu immortel en remportant l’IEM Katowice, l’IEM Cologne, l’ESL Pro League XV et le PGL Major à Anvers en 2022. Elle a maintenant la possibilité de devenir la troisième équipe de l’histoire, après Astralis et NAVI, à remporter deux titres majeurs consécutifs.

En outre, en cas de victoire l’équipe entrerait également dans l’histoire en devenant le quatrième vainqueur de l’Intel Grand Slam. Ce prix d’un million de dollars est attribué à toute équipe capable de remporter quatre tournois organisés par ESL sur une période donnée. Twistzz, ancien joueur de Team Liquid, deviendrait ainsi le tout premier vainqueur de deux Grands Chelems.

Une motivation suffisante, donc, mais les performances récentes font douter de la forme de l’équipe. FaZe a rampé dans le chas de l’aiguille contre Complexity lors de l’ESL Pro League XVI, avant d’être renvoyé à la maison par Cloud9 en quart-de-finale. 

Et bien qu’une qualification facile ait été prédite à l’avance, karrigan & co ont eu besoin de pas moins de six prolongations lors des RMR européens pour obtenir leur billet pour le Major. Leurs adversaires, Sprout, Fnatic et GamerLegion, étaient pourtant facilement battables sur le papier. Il reste donc à voir si les FaZe pouront retrouver leur meilleure forme avant de s’envoler pour le Brésil.

NAVI

Il y a de fortes chances que nous ayons droit à un replay de la finale d’Anvers lors de cette édition brésilienne du Major : FaZe Clan contre NAVI. Après une ESL Pro League décevante, l’équipe ukrainienne s’est reprise avec un 3-0 facile durant le RMR. NAVI n’a pas perdu une seule carte, notamment grâce à un nombre sans précédent de 41 kills d’electroNic lors du premier match.

L’équipe russo-ukrainienne peut donc se préparer tranquillement à l’un des tournois les plus importants de l’année. Mais les facteurs externes joueront également un rôle. La guerre en Ukraine bat toujours son plein. Une situation malheureuse qu’on sait avoir un sérieux impact sur le mental des membres de l’équipe ukrainienne, dont les amis et la famille résident toujours dans le pays.

Soyons honnêtes : les performances de NAVI ont été très variables. Il est donc difficile de prédire comment s1mple et ses coéquipiers s’en sortiront à Rio. Compte tenu de la situation actuelle dans leur pays, il sera compliqué de porter un jugement sur leur performance en cas d’élimination précoce.

Les challengers

Team Vitality

Il a fallu du temps, mais le projet de Team Vitality semble enfin être sur les rails. Au début de l’année, elle troquait son équipe entièrement française pour un projet international avant de racheter récemment l’Israélien Spinx, permettant à la formation de passer le niveau supérieur. Grâce à la puissance de feu de la récente recrue, l’équipe est repartie avec le titre lors de la seizième saison de l’ESL Pro League.

Les attentes pour Rio sont donc élevées. Magisk et dupreeh ont chacun remporté quatre titres majeurs en tant que membres d’Astralis, et ils auront à cœur d’en ajouter un cinquième à leur historique. Pour apEX, ce serait une confirmation de ses qualités en tant qu’IGL, et ZywOo retrouverait son statut de meilleur joueur au monde. dupreeh est d’ailleurs le seul joueur de CS:GO qui aura participé aux 18 Majors disputés sur le jeu.

Team Liquid

Team Liquid est peut-être le nom le plus surprenant de cette liste. Après un passage raté pour shox au sein de l’effectif, l’arrivée de YEKINDAR a revitalisé le roster nord-américain. Un transfert qui s’est traduit par une place en finale de l’ESL Pro League, que l’équipe a perdue de justesse face à Vitality, et par une première place au RMR américain. 

EliGE et NAF ont retrouvé le niveau de jeu que nous attendions d’eux, et le jeune oSee s’est imposé comme le meilleur AWPer sur le sol américain. Nitro peut-il mener son équipe au deuxième titre majeur de l’histoire de l’Amérique du Nord? Une tâche difficile, mais certainement pas impossible. 

Les outsiders

Ninjas in Pyjamas

Au début du RMR, les espoirs qu’on pouvait mettre sur les NIP étaient assez faibles. Après une série de résultats décevants, Plopski était mis à la porte. L’arrivée d’un AWPer avait alors fait l’objet de nombreuses spéculations, car NiP jouait sans tireur d’élite régulier depuis un certain temps, mais l’organisation suédoise a finalement choisi Aleksib pour endosser ce rôle.

Un transfert qui pourrait rassurer les fans de l’organisation. Et pourtant, l’équipe doit désormais communiquer en anglais. Il est donc d’autant plus surprenant que NIP soit sorti invaincu du RMR. Aleksib était-il la pièce manquante du puzzle ? Ou ce résultat est-il le fruit du hasard ? Nous aurons la réponse bien assez tôt. 

Heroic

Astralis a étonné en ne se qualifiant pas pour le prochain Major, une première pour l’organisation. Heureusement pour les fans danois de CS:GO, d’autres compatriotes pourront se joindre à la compétition. Heroic est d’ailleurs, probablement, le roster danois le plus susceptible de réussir.

Cadian et ses coéquipiers se sont battus comme des lions pour obtenir une place dans le Legends Stage. Et ce alors que la nouvelle recrue Jabbi n’a pas encore atteint le niveau qu’il avait montré lors de son passage chez Copenhagen Flames. Si la nouvelle recrue se met en forme à temps, Heroic pourrait devenir un sérieux challenger.

ENCE

L’organisation finlandaise semble avoir trouvé un remplaçant digne de ce nom après le départ de Spinx. Cet été, elle a acquis l’AWPer espagnol SunPayus et la star danoise Valde. Et ces transferts semblent payer. ENCE était l’une des premières organisations à trouver le succès dans le RMR européen après trois victoires simples contre HEET, Falcons et BIG. 

En mai, le roster de Snappi avait atteint les demi-finales. Là encore, ils passeront directement à la phase des légendes. La préparation parfaite pour égaler ce record ?

Mention spéciale

GamerLegion

Au vu des forces en présence, il y a peu de chance que les joueurs de GamerLegion puissent soulever le trophée du Major le 13 novembre, mais leur performance dans le RMR mérite tout de même une mention spéciale. L’équipe de notre compatriote Keoz, qui n’a été formée que lors des qualifications ouvertes, a pu empocher un ticket pour le Major après quelques matchs impressionnants.

Ainsi, GamerLegion a rendu la tâche difficile à FaZe durant le premier match. Ce n’est qu’après quatre prolongations que les champions en titre ont pu faire tourner le match à leur avantage. Le Belge a aussi assuré l’élimination de G2 Esports avec une belle victoire Bo3, et a garanti in extremis une place dans le Major à son équipe après un 2-0 contre B8. Une douce revanche pour notre compatriote qui s’envolera prochainement pour Rio, alors que son ancien employeur, le Team Falcons, n’a pas franchi le cap des RMR…

L’ESL Major de Rio de Janeiro promet d’être un tournoi inhabituellement excitant et ouvert dans les pronostics. FaZe peut-il prolonger son titre et assurer le Grand Chelem ? NAVI prendra-t-il sa revanche après la finale perdue à Anvers ? Ou une autre équipe se couronnera-t-elle vainqueur du Major ?

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Les 5 meilleurs moments de l’histoire des IEM Katowice

Dans l’écosystème de CS:GO, le début de l’année est traditionnellement marqué par les IEM Katowice, un tournoi historique pour les amateurs du jeu. Cette année marque la dixième édition du tournoi légendaire, un anniversaire qui sera très certainement célébré lors de la compétition ! Pour cette édition, nous avons donc fouillé dans les archives des précédentes éditions des IEM. Le but? Rassembler les meilleurs moments qui ont fait vibrer l’arène Spodek ces dernières années.

Chaque année, les fans de CS:GO attendent avec impatience le début des IEM Katowice. L’événement se déroule dans le magnifique Spodek depuis ses débuts et garantit chaque année des matchs CS:GO spectaculaires grâce aux meilleures équipes du monde qui y participent.

L’année dernière nous vous proposions un papier vous permettant de tout connaitre de cet évènement légendaire. En 2022, nous adoptons une approche légèrement différente en vous proposant quelques-uns des faits marquants les plus impressionnants et les plus médiatisés de ces neuf dernières éditions.

sNax (Virtus.pro) vs NIP – 2014

L’IEM Katowice 2014 est gravé dans la mémoire de tous les passionnés polonais de CS:GO. En effet, cette édition constituait le second Major de l’histoire du jeu. Le roster polonais de Virtus.pro avait atteint la grande finale en ayant perdu une seul map sur la compétition, tout ça face à un public polonais chauffé à blanc. Il ne restait alors plus que Ninjas in Pyjamas pour les empêcher remporter le titre majeur devant leur propre public.

Comme vous vous en doutez, les Suédois n’ont pas fait le poids face aux Polonais.Virtus.pro s’est surpassé grâce à l’enthousiasme des spectateurs et remportait ce qui est toujours son seul Major dans l’histoire de l’esport.

Mais le moment dont on se rappelle tous nous est venu de Janusz « Snax » Pogorzelski. Il fait bon usage de l’appartement vide sur le site B de Mirage, et voit ensuite Xizt passer avec la bombe. Au lieu de tirer immédiatement, le Polonais montre ses nerfs d’acier et se cache pour mieux surprendre ses adversaires. Le résultat : 3 kills et un round gagné ! Cinq tours plus tard, Virtus.pro prenait la première carte de la Bo3, et le reste appartient à l’histoire !

olofmeister (Fnatic) vs NAVI – 2015

Au milieu de la dernière décennie, les Suédois régnaient en maitre sur les serveurs de Valve. Après l’hégémonie de NIP dans les premières années de CS:GO, Fnatic reprenait le flambeau en 2015. Lors des IEM Katowice, l’organisation n’avait montré aucun respect envers quiconque et excellait par son jeu hyper-agressif.

Une arme en particulier, le Tec-9, était essentielle à cette stratégie. Avec un énorme chargeur et une précision quasi-parfaite en course, Fnatic et le pistolet se sont avérés être un mariage parfait. Olof « olofmeister » Kajbjer fut d’ailleurs l’utilisateur le plus notoire de l’arme. En récompense, une partie de la communauté avait même rebaptisé l’arme « Tec-9meister ».

L’un des exemples les plus célèbres de son utilisation parfaite de l’arme reste le Ace qu’il a effectué lors des IEM Katowice 2015. Le Suédois a eu assez avec un seul chargeur de son Tec-9 pour tuer les cinq joueurs de NAVI. Le ton était immédiatement donné : Olofmeister avait ensuite récolté 27 kills en 21 rounds et s’était assuré un ticket pour les playoffs. Fnatic empochera finalement la victoire finale, après un derby suédois en finale contre Ninjas in Pyjamas.

dupreeh (Astralis) vs FaZe – 2017

Le début de l’année 2017, nous avait offert un avant-goût de la domination dont Astralis allait faire preuve dans les années suivantes. Un mois plus tôt, les Danois avaient empoché leur tout premier Major à Atlanta, en battant Virtus.Pro sur le score de 3-1 en grande finale. C’est donc avec l’étiquette d' »ennemi public numéro un » qu’Astralis était reçu en Pologne à l’occasion des IEM. Mais dev1ce & Co. ne s’en sont visiblement pas soucié. Les légendes scandinaves battaient la super équipe FaZe de l’époque et triomphaient finalement dans l’arène Spodek pour la première fois.

Cette année-là, c’est le Danois Peter « dupreeh » Rasmussen nous offrait au spectateurs rassemblés dans l’arène un moment historique sur la carte Overpass. Le joueur vedette danois n’avait alors qu’un Desert Eagle pour se défendre, mais grâce à une visée impeccable et à un jeu de position astucieux autour du grand pilier, il arrivait à arracher un point à FaZe. Le fait qu’il n’ait eu besoin que de neuf tirs pour chasser cinq joueurs entièrement équipés du serveur ne rend le clip que plus impressionnant.

allu (ENCE) vs Team Liquid – 2019

Les IEM Katowice 2019 furent entièrement consacré à ENCE. Le conte de fées des cinq Finlandais a commencé lors des qualifications fermées et s’est terminé lors de la grande finale du Major. Plus d’une fois au bord de l’élimination et contre toute attente, l’équipe renvoyait à la maison des titans comme NAVI ou Team Liquid. Seul l’inapprochable Astralis s’est avéré trop fort. ENCE n’a pas pu remporter le Major, mais cela n’enlève rien à l’une des plus belles histoires d’outsiders dans l’esport.

En quart de finale du Major, contre Team Liquid, Aleksi « allu » Jalli a clairement volé la vedette aux super-stars présentes dans l’équipe. Le vétéran finlandais dominait le roster nord-américain, tant sur Mirage que sur Inferno. Pendant les prolongations d’Inferno, l’AWPer a mis la cerise sur le gâteau. Avec un quadkill impressionnant, il assurait le score final de 19-16 et une place en demi-finale.

flamie (NAVI) vs Astralis – 2020

Des années de préparation ont contribué au succès actuel de NAVI. 2020 fut sans aucun doute une année de transition pour l’organisation. Les vétérans Zeus et Edward ont dû faire de la place pour les nouveaux talents, mais Boombl4 et Perfecto ont eu besoin de temps pour s’installer. Egor « flamie » Vasilyev était le dernier survivant de l’ancien NAVI, qui était au sommet de CS:GO depuis le début. La seule victoire notable de l’organisation russe en 2020 a été l’IEM Katowice.

La demi-finale contre Astralis est rapidement devenue l’un de ses derniers moments forts avec l’organisation : les Danois ont été humiliés (16-5, 16-5) et le Russe a joué un rôle de premier plan dans ce match à sens unique. L’un des meilleurs moments fut son ace sur Nuke. En trois secondes environ, Flamie a arraché un point des mains d’Astralis avec le Galil, une arme connue pour ne pas être très appréciée par les professionnels. Son contrôle parfait du spray a donné lieu à cette superbe pièce de CS:GO, le reste appartient à l’histoire.

Le fait de vous remémorer tous ces beaux souvenirs vous a-t-il mis l’eau à la bouche ? Pas d’inquiétude car la compétition signera bientôt son retour! Les play-ins de l’IEM Katowice 2022 auront lieu les 15 et 16 février, le Main Event débutera quant à lui le 17 février. La grande finale, le dimanche 27 février, sera bien sûr diffusée en direct sur Proximus Esports, et à la télévision sur Pickx Live ! En attendant, retrouvez toutes les informations sur les groupes de la compétition dans notre dernier article.

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CSGO en 2022 : Ces rookies à tenir à l’oeil

Après notre retour sur la spectaculaire année 2021 de CS:GO, il est temps de se tourner vers l’avenir et plus précisément ces jeunes talents qui feront de 2022 une année à retenir. Lequel de ces adolescents marquera de son empreinte la prochaine saison ? Voici une petite liste non exhaustive des potentiels lauréats au titre de rookie de l’année en 2022.

m0NESY

Lorsqu’il s’agit de jeunes talents, Ilya « m0NESY » Osipov est un incontournable. Le jeune AWPer, âgé de 16 ans, a été salué comme le successeur de s1mple depuis qu’il a rejoint NAVI Junior il y a deux ans. Grâce à cette réputation, il a également acquis une grande popularité dans la région de la CIS. Rien que sur sa chaine Twitch, le super talent compte près de 400 000 followers. Un nombre impressionant pour quelqu’un dont le métier n’est pas le stream mais bien l’e-sport.

moNESY lors d’une interview pour BLAST – © BLAST

Et ses statistiques ne mentent pas. Le jeune AWPer est presque toujours en tête dans les tableaux d’affichage. Sur les 10 dernières parties de NAVI Junior – dans la WePlay Academy League 2, une compétition pour les équipes universitaires – m0NESY a été en tête du classement à six reprises. Les ratio K/D de +30 ou +40 ne sont pas une exception, ce qui lui vaut sa réputation.

Mais l’avenir du successeur supposé de s1mple devrait pas se jouer chez NAVI. L’organisation russe a vendu le jeune talent à G2 Esports pour la somme énorme de 600 000 dollars. Une chose est sure : rejoindre une équipe qui a atteint la finale du Major il y a seulement quelques mois ne peut être que bénéfique pour le joueur. L’Ukrainien fera donc son baptême du feu au plus haut niveau en 2022.

On peut se demander si le manque d’expérience de m0NESY lui permettra supporter ce niveau. Il n’a que très peu d’expérience des événements en LAN, et encore moins quand il s’agit de jouer devant un public. Le calendrier chargé des déplacements d’une équipe de haut niveau ne sera pas non plus facile à digérer. Reste que si le joueur arrive à gérer tout ça, G2 Esports dispose d’un vrai diamant brut qu’il ne reste plus qu’à tailler.

Phzy

Pour Love « phzy » Smidebrant, 2021 est sans conteste une année à retenir. Le Suédois a été recruté par Ninjas in Pyjamas en janvier pour faire partie de l’équipe de l’équipe académique de l’organisatio, les Young Ninjas. Là-bas, il s’est vu confier le rôle d’AWPer, afin de se préparer à un futur transfert vers une équipe top tier.

Phzy sous le maillot des NiP – © Ninjas in Pyjamas

Un transfert qui aura finalement eu lieu beaucoup plus tôt que prévu. Comme nous le savons tous, dev1ce a annoncé en décembre qu’il se retirait temporairement de la scène compétitive. Une annonce faite juste avant les play-offs de l’IEM Winter, pour lesquels les Ninjas s’étaient qualifiés. L’organisation a dû chercher un remplacement dans l’urgence et a décidé de donner une chance au jeune AWPer.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que phzy a saisi l’opportunité à deux mains. Le Suédois a fait ses débuts en demi-finale contre G2 Esports, l’une des meilleures équipes au monde. L’AWPer a joué la rencontre de manière très correcte : il a terminé deuxième au tableau d’affichage, apportant sa pierre à la victoire de NiP sécurisée sur le score de 2-1. Dans la grande finale, Team Vitality s’est finalement révélée trop dominante. Les Ninjas se sont inclinés sur un 0-3 bien tassé, et ce malgré une solide performance de Phzy. Les finales mondiales de BLAST Premier ne se sont pas déroulées aussi bien. NIP n’a pas su se défaire de G2 Esports et des Danois de Astralis, finissant sa course de manière prématurée.

La pause hivernale donnera aux équipes le temps de récupérer. On ne sait pas exactement combien de temps durera la pause de dev1ce : il semble donc que NIP soit dans l’obligation de prolonger avec phzy pour le moment. Ses coéquipiers devront essayer de le rendre aussi prêt que possible pour les tournois de la saison prochaine. Nous sommes curieux de voir s’il sera en mesure de réitérer sa performance en 2022.

b1t

Valerii « b1t » Vakhovskyi est sans doute le joueur le plus connu de cette liste, la faute à une saison 2021 couronnée de succès. Le jeune Ukrainien a rejoint NAVI Junior en 2019, où il a joué aux côtés de m0NESY pendant plus d’un an. Après que NAVI ait décidé, en décembre de l’année dernière, que le temps de Flamie était révolu, b1t a été choisi pour le remplacer.

b1t soulevant la coupe du Major PGL en novembre dernier. – © HLTV

Une décision qui fut sûrement l’une des meilleures de l’organisation en 2021. L’Ukrainien a été entraîné par Flamie pendant quelques mois, et progressivement, il a obtenu de plus en plus de temps de jeu. Depuis lors, NAVI est de loin la meilleure équipe au monde. En moins d’un an, la recrue a remporté pas moins de 7 tournois LAN, dont un Major et le Intel Grand Slam. Avec tout ça, on en oublierait presque que Vakhovskyi n’a que 18 ans.

Et grâce à ces succès, b1t se porte également bien financièrement. Selon Liquipedia, depuis qu’il a rejoint NAVI, il aurait gagné la somme faramineuse de 852 696 dollars. Le jeune homme a gagné plus en un an que des légendes comme KennyS, GuardiaN et GeT_RiGhT pendant toute leur carrière. Même ZywOo, l’un des meilleurs joueurs de la scène depuis plusieurs années, n’a gagné que la moitié de cette somme.

Disons-le clairement : dans le contexte actuel, b1t a clairement posé ses valises dans le top-tier mondial de CS:GO. Et la situation ne risque pas de changer de sitôt. Personne ne peut égaler la machine NAVI pour l’instant, et b1t en est un élément essentiel. Mais peut-être que la nouvelle formation Vitality ou le jeune prodige moNESY pourraient bien changer la donne… Nous le saurons bien assez tôt.

En bonus : MOUZ NXT

Enfin, nous n’avons pas affaire à un joueur, mais à une équipe entière. MOUZ NXT a eu une grande année. L’équipe n’a été créée qu’en juin 2021, mais elle est immédiatement devenue la meilleure équipe académique sur CS:GO. Par exemple, ils sont arrivés premiers lors des deux saisons de la WePlay Academy League, contre des équipes expérimentées comme NAVI Junior et Young Ninjas.

torzsi avec le trophée de la WePlay Academy League – © HLTV

Même lorsqu’elle était placée contre des équipes du top 50, la formation MOUZ NXT a impressionné. Ces derniers mois, l’équipe européenne a battu des équipes de niveau 2 comme Dignitas, HAVU et BLINK sur le score 2-0. À un moment donné, les recrues étaient même si performantes qu’elles menaçaient de dépasser l’équipe principale MOUZ dans le classement HLTV. Au début du mois de décembre, ils ont atteint la 26e place, tandis que MOUZ se situait était à la 19e place.

Ces réalisations n’ont pas échappé à la direction de MOUZ, bien sûr. En raison des résultats décevants de l’équipe professionnelle, et des rumeurs concernant le départ du joueur vedette ropz, l’organisation souhaiterait intégrer quelques jeunes joueurs dans l’équipe principale.

Parmi les joueurs du roster principal, seuls Dexter et Frozen resteraient à bord. La rumeur voudrait donc que Jon « JDC » de Castro et Ádám « torzsi » Torzsás soient promus. Ce dernier point en particulier pourrait signifier une sérieuse mise à niveau pour l’organisation. Le Hongrois était la vedette de NXT et reste un AWPer très talentueux. MOUZ espère que cela permettra à l’équipe de rejoindre les rangs supérieurs de CS:GO.

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CSGO : Retour sur une année 2021 spectaculaire

L’année 2021 fut sans conteste une année mémorable pour la scène CS:GO. Après l’annulation de la quasi-totalité des tournois LAN en 2020 en raison du COVID-19, la scène a repris lentement mais sûrement cette année. À quelques jours de 2022, on se remémore ensemble les plus beaux moments de cette saison.

Les têtes d’affiche

Natus Vincere

Nous ne pouvions pas commencer ce dossier autrement que par l’organisation qui a dominé 2021, de long en large. C’est assez simple : les NAVI ont remporté pratiquement tous les tournois auxquels ils ont participé. Le conte de fées a commencé en janvier dernier, lorsque l’organisation russo-ukrainienne remportait contre Astralis la finale mondiale de BLAST Premier, dotée d’un prix de 600 000 USD.

Après cette première victoire, l’équipe est restée dans l’accalmie pendant plusieurs mois. Une période plus calme qui aura duré jusqu’au début de l’été. Au début du mois de mai, s1mple et ses coéqupiers remportent la Dreamhack Masters Spring, puis les IEM Cologne, le premier tournoi LAN depuis 18 mois. Par deux fois, la formation russo-ukrainienne 3-0 contre Gambit et G2 Esports respectivement. Deux titres qui ont sans aucun doute marqué le début de la suprématie de NAVI.

La suite est arrivée en septembre, avec la quatorzième saison de l’ESL Pro League. Vitality avait alors forcé l’équipe à jouer cinq cartes, mais au final, les favoris CIS triomphaient une nouvelle fois. En plus du titre, c’est un accomplissement bien spécial que l’organisation vient de valider. Grâce à cette victoire, l’organisation vient en effet de sécuriser l’Intel Grand Slam, l’un des prix les plus prestigieux. NAVI devient alors la troisième équipe de l’histoire, après Astralis et Team Liquid, à remporter le prix d’un million d’euros.

Mais le conte de fées de NAVI ne s’est pas arrêté là. Le Major PGL, premier événement majeur organisé en deux ans, était alords à portée de mains. Il n’en fallait pas plus à s1mple pour réaliser son rêve. Les NAVI s’imposaient en grande finale face à G2 Esports. Cela faisait depuis le début de l’année 2018 qu’une autre équipe qu’Astralis avait pu empocher un titre majeur.

© PGL

L’organisation a parfaitement clôturé l’année avec un énième titre des finales d’automne BLAST Premier. Les joueurs CIS ont également pu prolonger leur momentum lors des finales mondiales du circuit. Avec un nouveau titre de MVP, s1mple a confirmé sa légitimité au statut de meilleur joueur de Counter-Strike de tous les temps. Il est maintenant clair que 2021 peut être considérée comme le point de départ de l’ère NAVI.

Gambit Esports

Il n’y a pas non plus de doute quant au nom de la deuxième équipe ayant marqué cette année de son empreinte. Gambit Esports s’est imposé dans le paysage professionnel de CS:GO grâce à de très belles performances durant la première partie de 2021. Les Russes ont surgi comme une comète pendant la période « online » qui a frappé la majorité des circuits e-sportifs et ont remporté successivement les championnats du monde IEM à Katowice, les IEM Summer et les finales de printemps de BLAST Premier, un dernier titre remporté dans un derby CIS contre leur rival NAVI.

© ESL

Mais depuis le retour de la compétition en LAN, le moteur de Gambit semble s’être essoufflé. Le roster de nafany n’a pas pu convaincre de la même manière en hors ligne et a perdu son statut au profit de NAVI. Les Russes manquaient surtout d’expérience lorsqu’il s’agissait de jouer devant un public. Un manque d’expérience dû à la jeune moyenne d’âge de l’équipe, à peine 21,9 ans. Il incombe donc au doyen Hobbit de préparer ses coéquipiers pour 2022 afin qu’ils puissent retrouver leur statut de lauréat au titre de meilleure équipe du monde.

En décembre, les jeunes Russes ont montré des signes d’amélioration. Après une période plus courte, Gambit atteignait la finale de la BLAST Premier Global Finals via le bracket supérieur, ne perdant qu’une seule carte en trois matchs. Le roster avait alors forcé le grand favori NAVI à jouer une troisième map, mais avait finalement dû reconnaître la supériorité de leurs concurrents directs.

Les outsiders

G2 Esports

S’il y avait une équipe capable de rivaliser avec ces deux géants de la région CIS, c’est bien G2 Esports. Le roster franco-bosniaque disait au revoir au légendaire AWPer KennyS en mars après des résultats décevants. JackZ était ensuite mis sur le banc de touche, ce qui s’est avéré être une bonne décision.

G2 est devenu l’un des groupes les plus forts de la scène, sans pour autant remporter un seul tournoi. Tant à Cologne qu’à Stockholm, l’équipe a terminé à la deuxième place. A chaque fois, il a été vaincu par… oui, NAVI. Des défaites qui ont du frapper fort dans l’ego de NiKo et compagnie qui finissent l’année sans un seul titre.

L’arrivée du super-talent m0NESY semble annoncer la fin de la partie française du roster. L’entraîneur de Vitality, XTQZZZ, est en route pour G2, et des négociations sont en cours avec OG Esports concernant l’avenir de son leader Aleksib. Cette nouvelle formation aura-t-elle les capacités d’amener l’équipe sur les sommets de CSGO ?

Team Vitality

G2 Esports ne fut pas la seule équipe avec des joueurs français à connaître le succès en 2021. L’équipe française de la Team Vitality peut également se réjouir d’une année exceptionnelle. Après un faible premier semestre 2021, l’organisation a dit au revoir à RpK et à notre compatriote Nivera. L’organisation avait alors opté pour un rajeunissement en recrutant de jeunes talents comme Misutaaa et des Kyojin.

© ESL

Cela s’est avéré être une sage décision. L’équipe est devenue de plus en plus soudée et a atteint les finales de l’ESL Pro League 14. Mais la dissolution d’Astralis en novembre a conduit le PDG à changer de cap. Il voyait plus de potentiel dans une équipe internationale avec Zonic, Dupreeh et Magisk. La scène CS:GO mondiale a donc du faire ses adieux à la seule line-up entièrementr française et évoluant sur les plus hautes marches de la scène.

Curieusement, ce n’est qu’à ce moment-là que l’équipe condamnée de Vitality a pris vie. Dans une dernière danse suivie par tous leurs fans, les Français ont surpris tout le monde avec une place en finale de la finale d’automne de BLAST Premier, et une place en demi-finale de la finale mondiale du même circuit. L’IEM Winter est devenu leur point fort de l’année 2021. Avec une finale gagnée sèchement 3-0 contre les NIP, la Team Vitality a prouvé qu’elle était l’une des meilleures équipes du monde. La question est donc la suivante : l’arrivée du trio danois est-elle une bonne idée ? Réponse dès les premiers tournois de 2022 …

Les surprises

Heroic

Heroic était peut-être l’équipe la plus surprenante de 2021. Après avoir fait ses preuves à l’automne 2020, le départ des joueurs vedettes niko et b0RUP fut un coup dur pour l’organisation danoise. Les remplaçants refrezh et sjuush ont très bien commencé leur aventure danoise, avec une victoire en ligne de l’ESL Pro League 13. Mais lors du retour en LAN, l’équipe fut très décevante, et avec l’implication de l’entraîneur HUNDEN dans un scandale de tricherie, l’équipe semblait condamnée.

Mais ceux qui pensaient la fin d’Heroic arrivée ne connaissaient pas encore cadiaN. L’IGL est sans doute l’un des joueurs les plus passionnés de la scène, et a travaillé sans relâche avec ses coéquipiers pour faire son retour. Avec un succès mitigé : le roster a régulièrement déçu, par exemple lors de la finale mondiale de BLAST Premier et de l’IEM Winter.

Les Danois ont réussi à atteindre deux fois les demi-finales d’un tournoi majeur, en ligne lors de l’ESL Pro League 14 et en LAN lors du PGL Major. Mais le fait que le roster existe toujours et participe à des compétitions au sommet de l’esport est peut-être la plus grande réussite de toutes.

Ninjas in Pyjamas

Il n’est pas surprenant que Ninjas In Pyjamas se retrouve dans une liste comme celle-ci. L’organisation légendaire se dispute les prix depuis les débuts de l’esport, et cette année n’a pas été différente. La véritable surprise ne vient pas de leurs résultats, mais d’un transfert. Après des années de jeu avec un roster purement suédois, l’organisation a soudainement annoncé l’arrivée du légendaire AWPer dev1ce. Avec ce transfert, NIP a bouleversé le monde de CS:GO.

Plus tard dans l’année, un deuxième Danois a rejoint l’entreprise sous la forme d’es3tag. Cependant, nous devons encore attendre des résultats solides. Hormis la victoire des Ninjas lors de l’IEM Fall, ils n’ont pas réussi à remporter de prix depuis l’arrivée de l’ancien joueur d’Astralis. L’IEM Winter a même été joué sans dev1ce, après une pause prise sur conseils médicaux.

On ne sait pas exactement ce qui se passe avec l’AWPer : selon certains, il n’aime pas la vie en Suède et envisagerait de retourner chez Astralis. Des rumeurs que l’homme lui-même dément fermement. Un retour de dev1ce au Danemark serait en tout cas un déshonneur pour l’organisation.

Vous l’avez remarqué : 2021 a été une année CS:GO spectaculaire, et 2022 pourrait même la surpasser ! Ne manquez pas de consulter le site pickx.be/esports pour vous tenir informés des dernières nouvelles de l’écosystème CS:GO !

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Communiquer dans sa langue maternelle : un must sur CS:GO ?

La rumeur selon laquelle trois membres d’Astralis rejoindraient l’équipe Vitality en décembre prochain a fait l’effet d’une bombe. L’organisation française effectue un virage à 180 degrés, en acquérant plus d’un acteur international pour la première fois de son existence. Mais ce changement est-il une bonne idée ? L’histoire compétitive de CS:GO suggère tout le contraire …

Après que dev1ce ait été le premier à quitter la légendaire équipe d’Astralis en juillet, c’est maintenant au tour de Magisk, Dupreeh et du coach Zonic de prendre le large eux aussi. Mais comme vous vous y attendiez probablement, ils ne vont pas passer à une autre équipe danoise. Selon un rapport du site d’information 1pv, ces derniers évolueront sous le drapeau français en 2022, en portant les couleurs de la Team Vitality. Oui, on parle bien de l’équipe française qui n’a employé que deux joueurs non français depuis son entrée dans CS:GO, et dont le PDG, Fabien « Neo » Devide avait récemment déclaré vouloir se concentrer entièrement sur les jeunes talents locaux.

© HLTV – Fabien “Neo” Devide, propriétaire de Team Vitality.

Si la rumeur s’avérait vraie, ce super transfert signifierait la fin de shox (un achat record lui-même, à un prix compris entre 350 000 et 450 000 dollars), Kyojin et XTQZZZ au sein de Vitality. Avec apEX, ZywOo et misutaaa restants, l’organisation compterait soudainement autant de Danois que de Français. Les joueurs ne parleront donc plus le français, mais une langue étrangère, très probablement l’anglais.

Un geste logique de la part de Vitality ?

Il s’agit d’un sérieux ajustement à effecturer pour des athlètes de l’e-sport qui ont l’habitude de communiquer dans leur langue maternelle depuis le début de leur carrière. Le passage à une équipe internationale pourrait-il poser des problèmes ? Une chose est sûre, l’objectif de Vitality avec ce changement est clair : gravir à nouveau les sommets de la scène. Au vu des difficultés que l’équipe avait rencontrées précédemment, un tel objectif est-il toujours réalisable pour un roster qui ne peut pas compter sur une langue maternelle commune ?

La Team Vitality ne serait certainement pas la première organisation ne voyant plus l’intérêt d’un effectif parlant la même langue maternelle. Une tendance claire se dessine, notamment pour les équipes nord-américaines. Les structures FaZe, Complexity, Evil Geniuses, Cloud9, 100 Thieves et NRG sont toutes passées à des équipes internationales. Avec un succès pour le moins variable : les trois dernières ne sont plus actives sur Counter-Strike.

© ELEAGUE – Le roster international de Cloud9 ne fut pas un succès.

Cependant, la volonté de constituer d’une équipe internationale semble à première vue être une démarche logique. Les organisations disposent ainsi d’un plus grand nombre de joueurs parmi lesquels choisir, car ils peuvent regarder au-delà des frontières. Les dirigeants ont aussi beaucoup plus de possibilités de trouver le bon profil pour leur équipe, et les joueurs des régions où il y a peu de talents en CS:GO auront de meilleures possibilités de développer leur carrière.

Des précédents dans le sport traditionnel ?

En outre, presque tous les sports traditionnels fonctionnent avec des équipes internationales. Le football en est le grand exemple. Dès leur plus jeune âge, les footballeurs prometteurs se voient proposer des contrats généreux par des clubs étrangers, si bien que toute la famille doit déménager avec eux. Presque toutes les équipes de haut niveau sont composées de joueurs de différentes nationalités. C’est également la règle plutôt que l’exception dans d’autres sports d’équipe internationaux : cyclisme, basket-ball, etc.

Il existe également de nombreuses équipes multilingues qui se disputent les prix dans d’autres sports électroniques. Selon le classement de DOTA 2 établi par GosuGamers, cinq des dix premières équipes sont composées de joueurs de nationalités différentes. La même logique s’applique à League of Legends, avec des équipes telles que Karmine Corp, BIG et Mad Lions, rassemblant des joueurs venus des quatre coins de l’Europe. Même si le sommet absolu est constitué d’équipes qui parlent la même langue.

Ce n’est pas différent pour les équipes CS:GO. Dans le classement de HLTV, seules deux équipes internationales figurent dans le top 10 : G2 (#2) et FaZe (#8). En regardant les vainqueurs de tous les Majors CS:GO, l’avenir semble encore de plus mauvaise augure pour Vitality. Sur les 16 Majors, aucun n’a été remporté par une équipe qui ne communiquait pas dans sa langue maternelle. En fait, FaZe est la seule équipe multilingue à avoir atteint les finales d’un tournoi majeur. Les nationalités jouent souvent un rôle moins important que la langue : le joueur kazakh de Gambit Hobbit parle le russe comme langue maternelle et a remporté un Major avec le russe Dosia et l’ukrainien Zeus en 2017.

Une communication essentielle

Il y a quelques raisons pour lesquelles il est si difficile de créer une équipe internationale de CS:GO. Tout d’abord, la communication dans l’e-sport est encore plus importante que dans les sports traditionnels. En raison de la taille du terrain, les joueurs de football, par exemple, ont généralement peu de temps pour se parler. Avec l’habitude, une poignée de mots ou un geste de la main suffisent.

Dans les sports électroniques, tout le monde se parle constamment. Dans CS:GO, il y a différentes informations à donner, qui dépendront de la carte, de votre position sur celle-ci, de celle des adversaires, mais aussi des actions faites par tous les joueurs. Les stratégies peuvent également être très complexes. L’équipe doit coordonner les flashs, les nades et les fumigènes, le timing des rotations, etc. Autant d’actions qui nécessitent une communication parfaite.

De plus, pendant les rounds, le leader de l’équipe doit constamment ajuster ses coéquipiers et parfois, changer de tactique à la volée. Il va sans dire que plus ces instructions sont transmises rapidement, plus l’équipe est efficace.

Les joueurs qui ne peuvent pas communiquer dans leur langue maternelle partent donc avec un désavantage, aussi léger soit-il, sur les autres. Les différences culturelles peuvent aussi parfois causer des difficultés. Toutefois, cela ne semble pas être un problème aussi important que la barrière de la langue : malgré les tensions politiques entre l’Ukraine et la Russie, les joueurs de NAVI s’entendent parfaitement. À tel point qu’ils ont complètement dominé le circuit CS:GO en 2021.

© PGL – Les joueurs de NAVI célèbrent leur victoire au Major de Stockholm.

Pour les jeunes joueurs, le transfert dans une équipe internationale peut aussi être mentalement épuisant. Afin d’avoir une préparation optimale, les effectifs de CS:GO doivent s’entraîner dans le même lieu physique. S’entraîner sur le réseau local est indispensable pour les grands tournois, et l’encadrement professionnel des joueurs devient beaucoup plus facile.

Les joueurs doivent donc être prêts à se délocaliser s’ils veulent tirer le meilleur parti de leur carrière. Mais cela soulève des questions délicates. Et les amis et la famille ? Les joueurs sont-ils capables de s’adapter à un environnement et une culture totalement différentes de la leur? Abandonneront-ils leurs études pour cela ? Ces situations deviennent encore plus complexes lorsqu’il s’agit de joueurs mineurs.

Encore un peu d’espoir pour Vitality

Cependant, tout n’est pas toujours noir et blanc lorsqu’il s’agit d’équipes multilingues. Le roster franco-bosniaque de G2 Esports s’est qualifié pour la finale du PGL Major, mais n’a pas réussi à forcer NAVI à jouer une troisième carte. Une équipe FaZe composée de cinq nationalités a également manqué de peu un titre majeur en 2018.

Ce n’est pas tous les jours qu’une organisation a la chance d’accueillir dans son équipe trois des figures les plus légendaires de l’histoire de CS:GO. L’expérience des Danois, combinée au talent de ZywOo et aux compétences IGL de apEX, pourrait créer un feu d’artifice sur la scène. Le choix de Vitality pour ce transfert de monstre n’est donc pas illogique.

Le projet franco-danois a donc beaucoup de potentiel. Mais en général, les chances de succès semblent plutôt minces. L’idée d’une équipe internationale de haut niveau semble sympathique, mais comme vous l’avez lu, il existe de nombreux pièges difficiles à éviter. L’histoire ne plaide pas en faveur des équipes multilingues. C’est maintenant à Vitality de prouver le contraire.

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Tout savoir sur le Major CS:GO de Stockholm

Avec le premier Major Counter-Strike ayant lieu depuis deux ans, il est grand temps de procéder à une analyse des équipes participantes ! On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur ce prestigieux tournoi, et quelles sont les équipes à surveiller dans les semaines à venir.

Les favoris

Natus Vincere

Dans ce Major, Na’Vi fait clairement figure de favori parmi les prétendants au titre. En effet, on voit peu de scénarios dans lesquels la structure russo-ukrainienne ne soulèverait pas le trophée le 7 novembre. Après des années de recherche, s1mple semble enfin avoir une équipe complète autour de lui. Le joueur vedette ne doit plus tout faire lui-même et pourra définitivement compter sur les qualités de ses coéquipiers.

© ESL – Le roster Na’Vi après leur victoire lors des IEM Cologne

Et les résultats de NAVI le confirment. L’organisation a remporté quatre de ses cinq derniers tournois, dont l’IEM Cologne, le premier événement LAN depuis la crise sanitaire causée par la COVID-19. Après Astralis et Team Liquid, NAVI est également devenue la troisième équipe de l’histoire à s’emparer de l’Intel Grand Slam. Tous les regards seront donc bientôt tournés vers s1mple : pourra-t-il consolider son statut de meilleur joueur de CS:GO en remportant son tout premier Major ?

Gambit Esports

Juste derrière Natus Vincere, on retrouve Gambit Esports. Les deux équipes représentant sans conteste l’élite de la nouvelle ère de Counter-Strike, elles se mettent constamment à l’épreuve. Les vétérans de CS:GO se souviennent peut-être de l’équipe pour sa surprenante victoire lors du Major de 2017. Les Russes se sont réinventés au début de l’année et se sont montrés imbattables pendant une longue période.

© ESL – Gambit Esports après leur victoire lors des IEM Winter face à OG Esports

Mais au cours de ces 6 derniers mois, les Russes ont eu bien du mal à maintenir leur niveau. Au vu de leur performance lors des derniers tournois en présentiel, Gambit a largement été accusé par la communauté d’être des onliners et de ne pas avoir les compétences nécessaires pour remporter les évènements en présentiel. À l’IEM de Cologne, le premier tournoi LAN depuis un an et demi, ils se sont écrasés en quart de finale. Coïncidence, ou les Russes ont-ils vraiment du mal à supporter la pression des tournois hors ligne ? Ce sera à eux de le prouver.

Astralis

Comme toujours, le Danemark est omniprésent sur la scène top-tier CS:GO. Avec Astralis, Heroic et Copenhagen Flames, pas moins de trois équipes entièrement danoises se sont qualifiées pour ce Major. De ces trois-là, Astralis reste sans aucun doute le plus grand prétendant à la victoire finale. L’organisation danoise a plus d’expérience dans les tournois majeurs que toutes les autres équipes danoises réunies. En tant que champion en titre, Astralis dispose d’un facteur de motivation supplémentaire pour donner le meilleur d’elle-même en Suède, en défendant son titre.

© Astralis – Le roster Astralis au complet

Leur bilan parle de lui-même : la dernière fois qu’une autre équipe a pu remporter un Major, c’était Cloud9 en janvier 2018. Astralis a remporté le dernier des trois Majors et détient un total de quatre titres. Mais ne l’oublions pas, le départ de dev1ce s’est tout de même avéré être une perte et remplacer l’un des meilleurs joueurs de CS:GO n’est pas une tâche facile. Tous les regards se tournent vers le nouveau venu, Lucky : sera-t-il capable de combler le vide ?

Ninjas In Pyjamas

En parlant de dev1ce, impossible de passer à côté de Ninjas in Pyjamas, nouvelle terre d’accueil du joueur star. Les Suédois ont sans aucun doute réalisé le coup d’éclat de 2021 sans précédent en rachetant l’AWPER star d’Astralis. L’objectif des Ninjas est clair : retrouver leur place au sommet de CS:GO. Et ces derniers semblent définitivement sur la bonne voie : dev1ce et ses coéquipiers ont définitivement trouvé une synergie, puisqu’ils ont récemment remporté la première place des IEM Fall Europe.

© Ninjas in Pyjamas – La nouvelle addition au roster, dev1ce

Les années de gloire des Ninjas sont, bien sûr, loin dans le passé. Les Suédois étaient inapprochables dans les premières années de CS:GO, et avec GeT_RiGhT et f0rest, ils comptaient deux légendes dans leurs rangs. De ce noyau, il ne reste que le nom. Stockholm, leur foyer, serait-elle le tremplin idéal pour atteindre le sommet ? Les Ninjas pourront-ils à nouveau créer la magie NIP devant leur propre public ? Réponse durant le Major.

Team Vitality

Le plus grand concurrent de s1mple ne vient pas de Russie, mais de France. Il est maintenant indéniable que ZywOo est devenu l’un des meilleurs joueurs du monde en quelques années seulement. Depuis son arrivée, l’équipe Vitality s’est installée durablement sur les sommets de CS:GO. Et avec Richard « Shox » Papillon, l’organisation compte également un gagnant de Major parmi ses rangs.

Les plus gros points d’interrogation de cette liste française restent tout même Misutaaa et Kyojin. Les deux ont rejoint l’équipe pendant la pandémie, et n’ont guère pu acquérir d’expérience lors d’évènements hors-ligne. Reste maintenant à voir si les bleus peuvent supporter la pression d’une arène pleine de spectateurs.

Les outsiders

G2 Esports

Normalement, G2 devrait toujours faire partie des favoris, mais les récents résultats ont fait sourciller les fans de CS:GO. Depuis la finale perdue à l’IEM Cologne, l’équipe n’a pas réussi à obtenir un seul résultat satisfaisant. La superstar NiKo est certainement au sommet de son art – ce dernier reste en pleine forme comme d’habitude. Malheureusement pour lui, CS:GO reste un sport d’équipe, et le reste du roster pourrait ne pas être à la hauteur des attentes. La question que les fans se posent reste encore : G2 peut-il se reprendre pour le Major, ou une sortie prématurée est-elle à nouveau imminente ?

© ESL – Les joueurs de G2 Esports

FaZe

Cette super équipe a peut-être le plus souffert de la disparition des tournois LAN. Obtenir des résultats en ligne semblait en effet une tâche impossible pour les troupes de Karrigan. Mais avec le retour des événements hors ligne, les fans de FaZe voient la lumière au bout du tunnel. Les vétérans comme Twistzz et Rain sont les plus performants sous les projecteurs, tandis qu’olofmeister est une légende suédoise, qui recevra sans aucun doute le soutien du public. Un titre en Major semble peu probable, mais FaZe reste capable du meilleur à Stockholm, comme du pire.

Heroic

Alors qu’Heroic vient de connaitre une grosse période de turbulence en étant mêlé à ce qui pourrait être un des plus gros scandales en terme de tricherie sur CSGO, l’équipe ne semble pas découragée. Les Danois se font d’ailleurs régulièrement remarquer avec des victoires contre les meilleures équipes du monde. Cependant, les résultats hors ligne restent trop inconstants pour faire d’Heroic un candidat au titre. L’ancien joueur de NIP Xizt, devenu coach, sera-t-il capable d’apporter la stabilité nécessaire ? Ce Major sera un baptême du feu pour le Suédois, qui entraînera une équipe de pointe pour la première fois. Mais Xizt connaît la scène CS:GO comme sa poche, possède l’avantage de jouer à domicile qui pourrait bien s’avérer payant.

Team Liquid

Le déclin de la scène CS:GO nord-américaine n’est plus contestable. Team Liquid reste, à notre humble opinion, le seul espoir des fans américains pour une deuxième victoire majeure. Depuis que Nitr0 est passé à Valorant et que Twistzz s’en est allé chez FaZe, l’organisation n’a pas réussi à retrouver son niveau d’antan. L’arrivée de la légende brésilienne FalleN n’a pas non plus été d’une grande aide pour retrouver la route du succès. Malgré cela, l’IGL/AWPer montre de temps en temps qu’il est encore plein de talent. Si le Brésilien de 30 ans peut à nouveau recharger ses batteries pour un tournoi majeur, le ciel sera la seule limite pour Team Liquid.

Le programme

L’ensemble du Major sera divisé en trois phases: les Challengers, les Légendes et les Champions, entre lesquelles toutes les équipes participantes ont été réparties en fonction de leur classement RMR (c’est-à-dire de leurs performances lors des gros tournois précédents).

Challengers (du 16 au 29 octobre) :

Lors de ce tour, 16 équipes participeront : huit équipes d’Europe, trois de la région CIS, regroupant la Russie et les pays l’entourant, deux d’Amérique du Nord, et une d’Océanie, d’Amérique du Sud et d’Asie. La phase Challengers se disputera en matches Bo1 dans un format suisse : trois victoires suffiront donc pour accéder au tour suivant. Tous les matchs qui décideront de la qualification seront joués en BO3. Seule les huit meilleures équipes se qualifieront pour la suite de la compétition.

© Liquipedia – les équipes qualifiées pour l’étape Challengers

Legends (Du 30 octobre au 2 novembre) :

Les huit meilleurs équipes de l’étape Challengers rejoindront les huit formations déjà qualifiées pour l’étape Legends : trois européennes, trois d’Amérique du Nord et deux issues du circuit CIS. Les règles de cette épreuve sont totalement identiques à celles de la phase des challengers. Les huit meilleures équipes accèdent à la phase finale du tournoi, celle qui concentrera toute l’attention de la communauté : la phase des champions.

© Liquipedia – les équipes qualifiées pour l’étape Legends

Champions (Du 4 au 7 novembre) :

Les play-offs du Major se joueront dans un format classique à simple élimination, les quarts de finale, les demi-finales et la grande finale étant tous des matchs de Bo3. Et il semblerait que les plaintes de la communauté et des joueurs aient porté leurs fruits : la grande finale se jouera elle aussi en BO3, mettant fin à l’hégémonie du format BO5 tant décrié.

Bien entendu, on vous conseille de garder un oeil sur Pickx Esports et ses réseaux sociaux afin de vous tenir informés.

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ESL Proximus Benelux Championship – Les équipes en lice

La deuxième édition de l’ESL Proximus Championship en 2021, l’édition Winter, est déjà bien entamée. Nous voilà arrivés à la dernière ligne droite. Les phases finales prévues en LAN se dérouleront le 30 Octobre à la TV et sur nos réseaux sociaux habituels. Mais avant d’en arriver là laissez nous vous remettre en tête les résultats et vous présenter les 4 équipes qualifiées.

Les favoris, eClub de Brugge

© eClubBrugge

La structure en forme de cette année 2021 dans la région Benelux c’est l’eClub de Brugge. Après le rachat du roster MEASTRO, composé de Stev0se, simix, ritchiEE, matty, and n0tice en février dernier.

L’eClub s’assoit ainsi à la table des grands auprès d’autres noms comme LowLandLions ou encore SectorOne. Des leaders en devenir mais avant tout les leaders actuels.

Cette saison pour Brugge a été nette et sans bavures. En remontant au Summer Split on trouve la seule défaite du roster original contre Lyngby Vikings lors d’un Bo1 à double tranchant et plus serré que le score laisse l’entendre. Mis à part ce démarrage compliqué, l’équipe se ressaisit bien vite et ne perd plus aucune carte de toute la saison ESL Proximus Benelux. Même en play-offs les Bo3 sont remportés d’une main de fer, ne concédant d’ailleurs pas plus de 14 rounds lors de la finale Summer contre LowLandLions.

© Liquipedia – La phase de groupe du Summer Split voit l’eClub prendre une avance confortable.
© Liquipedia – Après avoir le survol de la phase de groupe, Bruges enchaîne facilement lors de la saison estivale.

Cette saison Winter voit l’eClub s’imposer tout aussi facilement lors de la phase de groupe online. Rassurant, c’est le moins que l’on puisse dire. En revanche, le passage de Online à Offline peut faire trembler même les plus grosses équipes qui ne se préparent pas suffisamment. Un conseil à prendre pour toutes les équipes, attention à ne pas se faire surprendre.

Côté style de jeu, le club de Brugge s’impose par le skill et la confiance. Les individualités brillent mais pourtant le collectif n’en souffre pas. Les rounds s’enchaînent en variant le rythme et l’explosivité. Et quand cela ne suffit plus Stev0se recadre ses joueurs et ceux-ci s’imposent et impressionnent de par leur régularité de haut niveau. Ne jamais trop s’emballer, voilà le maître-mot du roster de l’eClub de Brugge.

Un autre point à soulever serait leur map-pool. De ce côté et comptant le niveau de compétition de leurs adversaires, l’inquiétude n’a pas sa place. Aucune faiblesse ne semble se profiler, à voir lors d’un Bo3 mais surtout lors d’un Bo5 s’ils peuvent être inquiétés.
Avec le temps cependant les adversaires s’adaptent et un roster tant toujours à changer un jour ou l’autre.

C’est aussi le cas pour le Club, récemment en manque de réussite certains joueurs ont été mis de côté alors que d’autres se sont écartés d’eux-même entraînant des remplacements il y a de ça maintenant presque 2 mois. Amplement suffisant pour se préparer à la date butoire qui approche à grands pas. En espérant que d’ici là les remplaçants s’adaptent au mieux.

Project EVERSIO, les dauphins inattendus

© ProjectEVERSIO

Si on suit l’ordre de qualification de cette édition, c’est bien Project Eversio qui sort en tête du groupe B. Un nom pour le moins inattendu pour les non initiés. Si on se plonge sur l’édition Summer, l’équipe Eversio n’avait pas fait très bonne figure. Finissant tout de même 5ème, ils ne réussissent pas à se hisser en play-offs.

Depuis cette saison estivale le roster a changé quelque peu mais les joueurs originaux sont de retour plus motivés que jamais. La structure maltaise derrière les joueurs semble tout aussi motivée de prouver leur domination dans la zone Benelux. Pourquoi pas s’y imposer en tant que leaders.

D’autant que les résultats durant ce Split donnent un avantage à Eversio contre ses adversaires. Entre autres cette victoire en Bo3 contre LowLandLions lors du Winner match de la phase de groupe.

© Liquipedia – Project Eversio n’est l’équipe que l’on attendait finir en tête du groupe B. Une bonne surprise assurément.

En matière de map-pool Eversio paraît très volatile mais on voit tout de même que Overpass est leur carte de choix lors de leurs derniers matchs. De même pour Ancient que les joueurs ont l’air de l’avoir passé au peigne fin ! Deux cartes qui peuvent surprendre beaucoup d’équipes, un choix ambitieux mais obligeant aussi leurs opposants à faire un choix lors des picks et bans.

Dans leur style de jeu, Eversio reste épuré et efficace. Se basant sur l’awp de Xaka et la qualité d’entry-fragger de jco. Le reste appartient à la réussite et à la qualité de trade, bien présente chez ReFuZR (Top 2 en termes de stats sur la compétition.), CrePoW et Swes.

La longévité de LowLandLions

© LowLandLions

La troisième équipe que nous allons vous présenter ne devrait en fait pas l’être. La structure par excellence de la scène belge et Benelux en général depuis maintenant des années ! On se rappelle des premières éditions des ESL Benelux en 2016 et les premiers gagnants back to back. Depuis, avec DefuseKids et le retour de triple L en 2020, une nouvelle ère souffle sur notre région.

Durant ces deux splits de saison régulière, le roster de LowLandLions a bien changé. Passant d’une équipe à majorité néerlandaise à un mix européen bien représenté par deux de nos compatriotes belge. Ces deux rosters ont fait et font encore cependant fureur dans la région dominant beaucoup de débats en duo avec l’eClub de Brugge.

En revenant sur leur Summer Split on voit vite que la structure n’a pas perdu de sa superbe. N’étant défaits que par Bruges et Eversio, ils se propulsent facilement en play-offs et parviennent en Finale qui traînera sur toute la longueur du Bo5 ! Les joueurs ne parviendront, en revanche, pas à défaire le Club.

La qualification était donc assurée pour cette édition. Plus qu’à passer les phases de groupe. La tâche s’est avérée plus complexe que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Au final, les deux victoires en Bo3 face à Genk leur assure la qualification en seconde place du groupe B. Project Eversio raflant la 1ère place presque innocemment.

Dans le style de jeu, LowLandLions se base sur des individualités très skillées sans pour autant sortir des sentiers battus. Les rounds sont très structurés et bien amenés sans faire d’erreurs grossières. Certaines idées, par exemple lors de rounds de petits achats, sont inventives et mériteraient d’être poussées à l’extrême. Le roster, lui, est très jeune avec une moyenne de 19 ans mais pourtant l’expérience ne leur manque pas pour s’affirmer positivement sur ce tournoi.

En revanche, la question se pose pour la venue en LAN de ces jeunes joueurs. La pression va-t-elle les engloutir ou au contraire les rebooster ? Nous avons hâte de voir cette équipe sur scène et sur tous les écrans !

Game Fist en position d’outsiders

© GameFist

La dernière équipe qualifiée s’appelle Game Fist. Connue des aficionados de la scène Benelux esportive, cette structure belge créée en 2017 s’est elle aussi imposée comme incontournable sur plusieurs titres y compris CSGO.

Le parcours du roster n’est pas très compliqué à suivre.
En Août dernier la structure esportive belge a annoncé leur roster pour cette échéance.

Leur parcours est pour le moment plus que convainquant ! On ne pouvait pas en attendre plus de la part d’un roster créé à l’occasion de la compétition. En provenance du Closed Qualifier, GameFist s’impose dès leur premier match de phase de groupe dans un Bo3 accroché face à Join The Force. Ce duel va d’ailleurs perdurer car les deux équipes se retrouvent pour le match de la qualification. Une deuxième fois Game Fist va s’imposer contre JTF et sécuriser par la même occasion la deuxième place du groupe A.

© Liquipedia – Les résultats du groupe A montre que l’équipe Game Fist n’a pas volé sa place pour ces play-offs !

À l’instar de leurs adversaires, le style de Game Fist est très protocolaire. Les individualités brillent à travers des stratégies simples mais efficaces et bien exécutées. Pas de prises de risques exagérées, celles-ci sont assumées et souvent payantes.

Mais ce style de jeu est à double tranchant. Si l’équipe adverse venait à avoir un style moins académique, plus rapide et plus créatif, Game Fist pourrait vite se retrouver en difficulté.

Nous voilà arrivés à la fin des présentations des équipes mais surtout à seulement quelques encablures du jour de match ! Rendez-vous Samedi 30 Octobre sur Pickx.be/esports à partir de 10h pour suivre toute l’action qui vous sera présentée en plateau et en direct du Proximus Lounge.