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Grosse surprise en Belgian League : Aethra renverse Sector One

Personne ne l’avait vu venir ! La deuxième partie de la phase de groupe est d’ores et déjà marquée par la surprise du championnat belge de League of Legends. L’indétrônable Sector One a perdu son brevet d’invincibilité face aux surprenants Aethra Esports.

Une fois n’est pas coutume, la cinquième journée du summer split de Belgian League nous a proposé de très belles affiches. Entre la revanche tant attendue de Team 7AM face à Anderlecht, la bonne forme du KV Malines et les chocs face à Sector One, nous avons assisté à une soirée pleine de rebondissements.

Premier rendez-vous du soir, RSCA – Team 7AM. Bon dernier au classement, le capitaine de 7AM nous a récemment confié qu’ils attendaient ce match retour avec impatience. C’était donc le jour J pour cette jeune équipe qui rêve encore de play-offs. Un challenge clairement à leur portée, face à une équipe en difficulté depuis la deuxième journée de championnat. C’est d’ailleurs au terme de 30 minutes de rencontre équilibrée, mais parsemée d’erreurs de part et d’autre, que Team 7AM a remporté son second point de la saison. Un succès qui les ramène à hauteur des Anderlechtois dans le bas de tableau.

Result Day 5 Belgian League League of Legends
© Belgian League

Place ensuite à ce qui allait devenir à la grande surprise de la soirée. Invaincu depuis l’inauguration de la Belgian League, sur papier, Sector One ne devait faire qu’une bouchée d’Aethra. Mais cela, c’était avant les 40 minutes de duel acharné. C’est un petit séisme sur la scène belge qu’a réalisé la valeureuse formation d’Aethra en infligeant la toute première défaite du géant S1. Un succès remporté avec la manière alors qu’ils n’avaient jusque-là décroché que deux points. Suite à ce gros revers, comment les Foxes allaient-ils réagir dans leur seconde rencontre de la soirée vers 22h ?

Mais avant cela, la place était laissée aux deux équipes représentantes de clubs de football professionnels : RSCA – KV Malines. Surprenants deuxièmes et face à une équipe en proie au doute, les Malinois pouvaient réaliser une belle opération au classement avec un nouveau succès. Il n’a finalement fallu qu’une demi-heure pour sceller le sort de l’équipe bruxelloise qui encaissait sa seconde défaite de la soirée, la cinquième d’affilée et la toute première face aux joueurs du KVM.

Pour clôturer la soirée, les Brussels Guardians rencontraient une équipe de Sector One qui allait soit réagir avec force, soit entrouvrir la porte à la fin de leur hégémonie. Mais cette fois-ci, pas de surprise. Les Foxes ont rapidement remis les pendules à l’heure et démontré que tout le monde ne sera pas capable de les renverser.

Standing day 5 Belgian League League of Legends
© Belgian League

Crédits image : Aethra Esports

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Team 7AM-Capitaine Yoni : « Nous voulons nous qualifier pour les play-offs »

Voilà à peu près trois mois que TimeOut Esports a annoncé l’arrêt de ses activités. Un retrait de la structure belge qui laissait une place vacante au sein de la Belgian League sur League of Legends (LoL). Une opportunité que la Team 7AM a saisie des deux mains.

Team 7AM fait office de petit nouveau sur la scène belge avec une aventure lancée il y a un peu plus d’un an. Mais l’équipe en elle-même n’est pas inconnue. En effet, la jeune formation a déjà montré ses qualités en remportant la deuxième et la troisième journée de Proximus Cup. Avec notamment une victoire sur les Brussels Guardians en quart de finale de la troisième édition.

Afin de faire plus ample connaissance, nous avons interviewé le capitaine Jody « Yoni » Bruggeman sur les origines et l’avenir de sa nouvelle équipe. Naturellement, nous y aborderons leur parcours en Belgian League.

© Team 7AM

Les origines

Team 7AM est née au mois de juin 2019. Une décision qui, selon Jody, n’a pas été prise du jour au lendemain. « Créer une structure e-sport est une chose à laquelle nous pensions depuis longtemps et dans laquelle nous souhaitions investir beaucoup d’énergie. Notre objectif de départ est même de devenir une marque reconnue en Europe, précise-il avec ambition. Je suis les compétitions e-sport depuis le tout début et j’ai moi-même joué dans plusieurs petites équipes. De nombreuses organisations souhaitent que des joueurs jouent pour elles, sans pour autant faire grand-chose pour améliorer leur organisation. Notre volonté est de faire les choses différemment. Nous voulons être reconnaissables, créer un bon contenu et être une entité qui donne envie d’être soutenue par des fans. Bien sûr, nous voulons aussi pouvoir regarder notre organisation avec fierté.« 

Pour continuer, le capitaine nous livre une petite anecdote supplémentaire sur la création de l’équipe. « Trouver un bon nom a été assez difficile. À tel point que nous avons même décidé de réaliser un sondage dans lequel le nom « Black Rose » était proposé… Ce qui semble un peu fou n’est-ce pas ? Enfin de compte, cela a abouti à Team 7AM. Un nom court, accrocheur et qui correspond à notre approche de la marque que nous voulons développer : urbaine et pas seulement axée sur le gaming. Un nom pareil nous laisse l’opportunité de faire beaucoup de choses différentes, comme pourquoi pas lancer une ligne de vêtements à l’avenir. »

Depuis lors, Jody et ses coéquipiers ont parcouru un long chemin avec deux victoires en Proximus Cup sur leur jeu de prédilection, LoL. La Belgian League est dès lors rapidement entrée dans leur ligne de mire. « Lorsque META a annoncé la nouvelle compétition, nous rêvions déjà d’y avoir notre place. C’était une chose que nous pensions tout à fait réalisable. Nous avons beaucoup travaillé sur notre candidature, mais nous avons échoué de peu. C’est d’ailleurs un moment dont je ne préfère pas me rappeler trop souvent, reconnaît Jody. Mais après le premier split, TimeOut a décidé de se retirer. Cela nous a offert une seconde opportunité que nous avons saisie avec succès. La nouvelle de notre intégration à la Belgian League est l’un de mes meilleurs souvenirs de jeu. Nous sommes très fiers de faire partie de cette compétition.  »

La Belgian League

En avril dernier, Team 7AM recevait le message confirmant leur participation au summer split de la Belgian League. Les félicitations de nombreuses organisations et des fans n’ont pas tardé à venir. Une nouvelle qui a considérablement changé l’organisation de l’équipe. « Nous n’avons pas beaucoup de temps pour analyser les matchs car nous devons rapidement nous concentrer sur les suivants. Nous avons aussi moins de temps pour nous entraîner sur de nouvelles stratégies. Chaque semaine nous attendons avec impatience la nouvelle journée de championnat. Nous devons toujours nous assurer d’être bien prêts.« 

En attendant, le championnat d’été en est déjà à quatre journées de compétition. Voici un aperçu de leurs résultats jusqu’à présent :

Lors de la première journée, Jody et les siens ont rencontré le RSCA. S’ils avaient évidemment aimé remporter leur entrée en matière, cela ne s’est pas passé comme prévu. « Le premier match n’a pas été facile. Nous avons évolué dans une composition que nous n’avons pas assez testée. Anderlecht était très fort ce jour-là et a puni chacune de nos erreurs. Depuis, nous attendons avec impatience le match retour.  »

Les Brussels Guardians étaient leurs adversaires de la seconde journée de championnat. « Nous étions confiants. Nous savions que dans un bon jour nous étions assez forts pour les battre. Nous l’avions déjà prouvé lors de la Proximus Cup. » Une confiance confirmée par une victoire au bout de la rencontre. « Nous étions très satisfaits de la victoire et du match en lui-même. Nous n’avons jamais perdu le contrôle. Le rencontre était propre. De plus, cela nous a fait beaucoup bien avec le 1-1 affiché au classement.« 

Après des défaites contre Sector One, KV Malines et Aethra Esports, la Team 7AM est actuellement lanterne rouge de la Belgian League. « Ce n’est pas agréable d’être dernier. Nous voulons changer cela le plus vite possible. » Les objectifs restent donc les mêmes. « Nous visons les play-offs. Mais plus important encore, nous voulons progresser et démontrer que nous avons le niveau pour rivaliser avec les meilleurs. Les matchs des dernières semaines sont un bon indicateur. Nous découvrons ce que nous devons faire pour évoluer. Sur le long terme mon objectif personnel est de faire connaître notre marque en Europe et de devenir une organisation reconnue et reconnaissable.« 

La passion

Lorsque nous demandons à Jody de résumer l’histoire de Team 7AM en un mot, il choisit la passion. « Sans le dynamisme que nous avons, nous ne serions jamais arrivés aussi loin. Cependant, l’équipe n’a pas encore atteint ses objectifs et nous nous efforçons d’en faire toujours plus. Maintenant nous voulons gagner la Belgian League et une fois que nous aurons eu cette chance nous voudrons réaliser de bonnes prestations au niveau européen.« 

Pour terminer, Jody tient à remercier toutes les personnes qui se donnent tous les jours pour réaliser quelque chose de beau avec la Team 7AM. « Ce n’était pas notre meilleure semaine en Belgian League, mais nous travaillons dur pour essayer de gagner chaque match. Ce n’est pas parce que cela ne se passe pas pour le mieux en ce moment que nous allons abandonner. Avoir une équipe passionnée, avoir de la volonté et ne pas abandonner au premier obstacle est la clé du succès. C’est la seule façon d’aller de l’avant. »

La Team 7AM

Toplaner: Vinnie « Vinnie » Bruggeman (BE)
Jungler: Malik « CutieKatie » Hamidovic (NL)
Midlaner: Dimitri « Henk » Smits (NL)
Botlaner: Jody « Yoni » Bruggeman (BE)
Support: Mark « Mark » de Korte (NL)

© Belgian League

Crédits image : Team 7AM

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Avec l’été vient les LEC

Les League of Legends European Championships (LEC) et le segment d’été ont débuté il y a deux semaines de cela et c’est l’occasion pour notre rédaction de vous partager ce dossier pour vous mettre à la page des sujets brûlants du moment de la scène européenne. Vous retrouverez même en fin d’article un focus sur la Belgique. Cependant, avant d’aller plus loin, voici un bref rappel de ce que sont les LEC.

©LEC

Les LEC existent depuis 2019 et sont une ligue franchisée mise en place par Riot Games sur leur jeu éponyme, League of Legends. 10 équipes ont acheté des slots pour participer à cette compétition et sont désormais partenaires de l’éditeur américain. La saison compétitive est divisée en deux phases de championnat régulières, chacune suivie par des playoff : le spring split et le summer split. Les meilleurs clubs de ces derniers sont envoyés par la suite à des compétitions internationales pour représenter l’Europe. Entre le segment de printemps et d’été se tient le MSI. À la fin du segment d’été, les meilleures équipes du moment se donnent rendez-vous aux championnats du monde de League of Legends : les Worlds Championship. Depuis 2019, il n’existe plus de système de relégation et il est devenu très compliqué de se faire éjecter de cette ligue une fois qu’on en fait partie. Ce bref descriptif des LEC achevé, retour sur le spring split 2020.

G2 Esports assoit sa domination sur l’Europe

©G2 Esports

Comme lors des quatre derniers segments, l’équipe dirigée par Ocelote a soulevé le trophée des LEC lors du spring split mais dans un contexte particulier de par la crise sanitaire liée au coronavirus. Les playoffs se sont déroulés entièrement en ligne, ce qui peut expliquer en partie certaines des surprises auxquelles nous avons assistées lors des premiers matchs. Les G2 Esports ont en effet perdu leur premier face à face contre Mad Lions. Il ne faut cependant pas enlever tout le mérite qui revient à ces derniers qui ont fait très bonne impression tout au long de la saison régulière. Les anciens Splyce faisait partie du groupe de poursuivants de G2 Esports, ensemble constitué de Misifts, Origen et Fnatic, les coéquipiers de Rekkles faisant figure des plus féroces opposants de l’équipe championne en titre. C’est donc sans surprise qu’ils retrouvèrent G2 Esports en finale des playoffs, mais la confrontation tourna rapidement à l’avantage des joueurs de Ocelote.

Dans le reste des équipes,Vitality, Schalke 04, SK Gaming et Excel ont de leur côté réalisé des performances assez décevantes pendant le segment de printemps. Ils ont tenté tout au long du championnat de trouver la bonne formule pour remonter au classement. Schalke 04 s’est notamment séparé de Forgiven pour donner sa chance à un jeune talent de leur section académique : Innaxe. Vitality a de son côté dû faire face à de nombreux soucis administratifs avec son midlaner Milica qui n’a pas joué une seule rencontre de tout le spring split. Les joueurs évoluant en équipe académique que sont Steelback et Saken ont profité des mauvaises performances conjuguées à des problèmes extra-compétitifs pour disputer quelques parties en LEC. Ces quatre équipes du bas de tableau ont profité de la pause entre les deux splits pour procéder à des changements au sein de leurs effectifs respectifs. Ces clubs seraient bien inspirés de faire meilleure figure dans la seconde partie de l’année compétitive 2020 car elle offre plus d’opportunités qu’habituellement aux équipes européennes de se qualifier au championnat du monde de League Of Legends, et c’est une première.

Cette année, de par l’annulation du MSI, crise du coronavirus oblige, et grâce aux belles performances des organisations européennes sur le devant de la scène internationale les années passées, quatre clubs des LEC pourront se qualifier pour les Worlds Championship. De plus, comparé aux saisons précédentes, seuls les résultats obtenus par les équipes à la fin du summer split du championnat européen définiront qui pourra se rendre en Chine pour l’événement annuel le plus important de la scène League Of Legends.

Des Championship points qui récompensent les performances réalisées par les compétiteurs sur l’ensemble des segments compétitifs des LEC définiront cette fois le seeding des équipes qui se qualifieront aux playoffs du summer split. Il n’y aura plus de seconde chance avec un Regional Finals cette année. Une fois ce rebrassage du classement effectué, les quatre meilleurs collectifs des playoffs pourront réserver leurs billets pour Shanghai. Tout est donc possible dans le cadre de cette deuxième partie de saison compétitive qui s’est ouverte le 12 juin dernier. Sur dix organisations, quatre pourront accéder au graal sacré de tout joueur de League of Legends. Dans cette optique-là, certains enseignements peuvent déjà être tirés de ce début de saison.

G2 Esports, toujours au top ? 

©G2 Esports

G2 Esports pendant l’intersaison n’a procédé à aucun changement de joueur au sein de sa line-up, c’est l’une des seules équipes des LEC à avoir agi ainsi. Cependant, Caps et Perkz ont de nouveau échanger leurs rôles. Le danois a retrouvé sa place sur la midlane tandis que le croate a repris le chemin de la voie du bas en tant que ADC. Même si l’ancien joueur de Fnatic n’a pas réalisé un mauvais segment de printemps en tant que marskman, il semble à l’aise dans une position plus centrale dans la faille de l’invocateur.

Etant donné la pluralité des talents qui composent ce collectif, on voit mal qui pourrait remettre en cause leur suprématie pendant le summer split. Entre les deux joueurs nommés précédemment, Jankos qui a été élu MVP de la dernière saison régulière, Wunder l’un des toplaners européens les plus réguliers et Mikyx sélectionné dans l’équipe All Pro Team du spring split, il est difficile de trouver une équipe en capacité de tenir tête à G2 Esports. Cependant, les talentueux phénomènes de la structure espagnole peuvent être surpris, et l’une de ces surprises pourrait très bien s’appeler Rogue.

Rogue, la surprise du début de saison

©Rogue

Rogue n’a procédé à aucun changement pendant l’intersaison et occupe au bout de deux journées la première place du classement du summer split à ex-aequo avec Mad Lions. Rogue s’était qualifié de justesse aux playoffs du spring split malgré une fin de saison compliquée (4 défaites de suite). Ils remportèrent par la suite leur première rencontre de playoffs face à Misfits avant de se faire battre sèchement par une équipe d’Origen rodée aux joutes éliminatoires. Ce parcours semble tout de même avoir donné un boost de confiance aux joueurs qui confirment en ce début de segment d’été leur capacité à vaincre sans difficulté les clubs du bas de tableau. Il faudra cependant que les coéquipiers de Hans Sama passent les tests Fnatic et Mad Lions ce week-end. Une fois ces matchs passés, cela nous donnera un meilleur aperçu du niveau de jeu réel de ce collectif car nul doute que les partenaires de Rekkles et Mad Lions leur donneront du fil à retordre. 

Mad Lions, une réussite qui ne surprend plus

©Mad Lions

Mad Lions, anciennement Splyce, avait terminé très fort l’année 2019 avec un Top 5-8 aux championnats du monde après une défaite face à SKT1 en quart de finale. Cette organisation a toujours trusté les premières places en Europe en se reposant sur de jeunes joueurs, même à l’époque où les LCS EU existaient encore. En 2018, ils participèrent à l’éclosion de Nisquy, joueur bien connu de la scène belge. Cependant, le revers de la médaille de cette particularité propre à Splyce/Mad Lions étant qu’après chaque saison, les grosses écuries viennent souvent piller le vivier de talents de l’organisation européenne. C’est ainsi qu’entre les différents transferts et départs, à l’aune de la nouvelle année compétitive des LEC 2020, il ne restait plus qu’un joueur du groupe ayant réalisé un beau parcours aux Worlds Championship de 2019 : Humanoid. Cependant, excepté le coach stratégique, à savoir Duke, le staff est resté le même aux postes les plus importants.

Et c’est donc ainsi que lors du segment de printemps, en partant d’un collectif grandement reconstruit, les Mad Lions ont accroché une belle troisième place après avoir notamment défait les G2 Esports au premier tour. C’est donc assez logiquement que le choix a été fait en interne de conserver le même groupe pour la seconde partie de la saison. Le staff doit certainement voire encore une certaine marge de progression chez cette équipe multiculturelle. Pour l’instant, la première place occupée par la structure désormais sous drapeau espagnol semble donner raison aux personnes qui travaillent en coulisse. C’est peut-être là où réside l’une des plus grandes forces de cette organisation mais paradoxalement la moins visible : son staff. Parfois, un encadrement sérieux et professionnel ne suffit cependant pas à accompagner un club sur le chemin de la victoire. D’autant plus lorsque des problèmes administratifs viennent semer le trouble dans une machine qui peine déjà à s’exprimer à son plein potentiel. C’est de cette façon un peu brut que l’on pourrait résumer la première partie de l’année 2020 pour Vitality.

Vitality, enfin la bonne recette ? 

©Vitality

Après un exercice 2019 décevant qui a vu l’équipe française manquer la qualification pour les championnats du monde, le choix fut fait de rebâtir une équipe autour du toplaner Cabochard et du support Jactroll. L’organisation a accueilli dans le même temps un nouvel entraîneur en la personne de Duke après sa belle aventure aux Worlds Championship avec Splyce. Cependant, cette reconstruction fut bien plus compliquée que prévue. Milica, le midlaner, à cause d’un problème de passeport puis de la crise du coronavirus n’a pas joué une seule partie du segment de printemps. Pour le reste des joueurs, la mayonnaise n’a jamais vraiment pris. Malgré une victoire lors de la dernière journée face à Fnatic, la saison fut un calvaire pour les athlètes et les supporters Vitality. L’équipe françaises terminera le spring split avec seulement deux petites victoires.

L’intersaison venue, un nouveau grand chantier s’ouvre. Milica ayant enfin résolu ses problèmes administratifs débarque avec un nouveau support et jungler, respectivement Labrov et Nji. Ce dernier, tout droit sorti de la section académique, semble avoir apporté plus de sérénité dans le jeu des abeilles. Ces dernières ont déjà égalisé après deux journées de championnat leur nombre de victoires de la première partie d’année en l’emportant face à Schalke 04 mais surtout G2 Esports. Bien que tout ne soit pas encore parfait, comme l’ont montré les défaites face à Mad Lions, Rogue et Fnatic, l’espoir semble renaître au sein de la ruche. C’est d’autant plus important que pour un club du standing de Vitality, une deuxième année sans qualification aux championnats du monde ferait tâche. Mais pour ce segment d’été, comme nous l’avons vu précédemment, les chances de se qualifier au seul tournoi international de 2020 sont d’autant plus importantes. Mais les abeilles n’auront qu’une seule chance de piquer un slot.

La Belgique et les LEC

©FNATIC

Il est temps désormais de s’attarder sur les talents belges que vous pourrez retrouver en LEC au cours au summer split. La liste risque d’être assez courte car il n’y a qu’une seule personne portant la nationalité belge évoluant au plus haut niveau en Europe. Il s’agit de Bwipo qui porte le maillot de Fnatic. De façon générale, les belges sont très peu présents sur les plus hautes marches de la scène professionnelle League of Legends. Nisquy qui joue pour Cloud9 est le seul autre joueur évoluant dans une ligue majeur issue de Belgique. Il fut pourtant un temps pas si lointain où les belges étaient plutôt bien représentés au plus haut niveau avec des individus tels que Krepo, Targamas, wewillfailer, je suis kaas et Moopz. Le constat est donc aujourd’hui assez simple, la Belgique peine à produire de nouveaux talents. Les belges sont aussi très peu représentés en European Masters, l’équivalent de la deuxième division européenne. Il n’y avait que deux joueurs sur 140 qui étaient de nationalité belge sur la première édition de 2020. De plus, ils faisaient partie de la seule équipe issue de la Belgian League de cette compétition, preuve en est que les talents belges s’exportent mal à l’étranger. Mais ces chiffres ne sont pas le fruit du hasard.

En effet, alors que certaines autres ligues nationales existent depuis de nombreuses saisons voire années sous différentes formes, la Superliga en était à sa 18ème saison lors des European Masters Spring 2020, la Belgique n’a lancé sa ligue nationale qu’en début d’année. Il va falloir du temps pour développer les athlètes nationaux et tenter de rattraper le retard sur d’autres pays tels que la France, l’Espagne ou encore l’Allemagne. Ces derniers n’ont eux pas attendu pour offrir des opportunités à des jeunes de se développer et s’acclimater à un environnement compétitif. Il ne faut cependant pas désespérer, Sector One lors des précédents European Masters n’était qu’à une victoire de rejoindre les phases de groupe de la compétition. De plus, la Belgian League est composée d’un groupe d’acteurs issus de l’écosystème esport et d’un regroupement d’acteurs issus du monde du football (le KV Mechelen et le RSC Anderlercht). Nul doute que chacun saura apprendre des autres afin de faciliter l’éclosion de nouveaux jeunes talents belges pour d’illuminer le devant de la scène internationale aux côtés de Bwipo et Nisquy.

En attendant, place à la troisième journée des LEC qui débutait hier soir en douceur avec en match d’ouverture Schalke 04 face à Excel. Une rencontre digne d’une finale de playoffs viendra clôturer cette nouvelle journée de championnat avec G2 vs Fnatic. Ces deux dernières semblent encore en phase de rodage mais l’équipe espagnole semble avoir pris le dessus psychologiquement sur les coéquipiers de Rekkles ces dernières saisons.

Crédits photo : LEC

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David Beckham investit plusieurs millions d’euros dans l’e-sport

C’est une nouvelle qui est tombée ce jeudi, l’ancienne star du ballon rond, David Beckham, vient d’investir plus de 27 millions d’euros dans la start-up Guild Esports.

S’il est un joueur de foot qui a réussi sa reconversion vers le monde des affaires, c’est bien David Beckham. Toujours présent comme investisseur dans son sport de cœur, mais aussi actif dans de nombreux domaines comme la mode et autres produits dérivés, l’emblématique tireur de coups francs a cette fois-ci décidé de se lancer dans le secteur de l’e-sport.

Il n’est évidemment pas le premier sportif à réaliser le pas vers le sport électronique. Mais désormais businessman à succès, inutile de préciser que son investissement ne doit rien au hasard. Avec un apport de 25 millions de livres sterling, David Beckham devient le co-propriétaire de la société britannique Guild Esports.

Une nouvelle entreprise qui se développera en plusieurs étapes. Dans un premier temps, nous ne parlerons pas de gestions d’équipes ou de compétitions, mais plutôt d’agence et d’encadrement de joueurs. En effet, Guild Esports a pour objectif de découvrir et soutenir les nouveaux talents du secteur e-sportif, avec un encadrement professionnel digne des académies de foot bien connues de l’ex-galactique. Évidemment, le pas vers la formation d’une équipe professionnelle ne tardera pas à suivre cette première étape.

Et pour cette nouvelle aventure, le mari de l’ancienne Spice Girls s’est entouré de pointures du secteur telles que Carleton Curtis. Un fin connaisseur du secteur avec la mise en place des ligues à succès sur Call of Duty et Overwatch. Ensemble, leur stratégie de développement débutera sur des jeux tels que Fortnite, FIFA et Rocket League.

Toujours est-il que la nouvelle start-up se donne immédiatement les moyens de ses ambitions et apporte un véritable plus à une scène e-sportive qui ne cesse de se professionnaliser.

Crédits image : USA Today Sports Images

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Davidp, le belge champion du G2 Invitational

Nos lecteurs seront enchantés d’apprendre que la scène Valorant internationale est déjà bien investie par nos compatriotes belges ! Ex6TenZ et davidp étaient nos deux fiers représentants durant ce tournoi de haut niveau !

Le deuxième tournoi organisé par G2 Esports sur Valorant, appelé G2 Esports Valorant Invitational se déroulait du 19 au 22 juin 2020. Il est le premier de la batterie de tournois “Ignition Series”, circuit officiel sous la tutelle directe de Riot Games. Lors de cette première, les joueurs, sont rassemblés au hasard par équipes de 5.
La team Ex6TenZ était composée de pipsoN, Kryptix, luckeRRR et Amandine. Quant à davidp il était bien entouré par mixwell, Fit1nho, CREA et Orb.

Les brackets

© Liquipedia

Dès la phase de poule, la team Mixwell a su montrer de quoi elle était capable en sortant première de son groupe. Davidp et son équipe se qualifient ainsi en demi finale, même devant l’autre équipe en forme, la team draken.
De son côté, le capitaine Ex6TenZ a plus de complications. Finissant 3ème du groupe B avec une seule victoire et des matchs très sérrés, ils se qualifient pour les quarts de finale. Ils échouent d’entrée contre l’équipe de draken sur un sec 2-0 (13-4/13-4).
Et tandis que Ex6TenZ s’arrête là, son camarade davidp enchaîne les victoires en 2-0 sans rencontrer trop de difficultés. Jusqu’à remporter le tournoi dans une finale contre draken moins accrochée qu’en phase de groupe.

Une performance belge exceptionnelle

Bien entouré, l’ex-joueur de Team Heretics a su imposer son style et son talent tout au long de cette compétition. Finissant même premier en terme de KDA sur l’ensemble de cette coupe (2.19 de KDA tout de même). En 12 cartes jouées il est auteur de 210 kills, juste derrière Mixwell auteur lui de 261 kills. Le joueur pro espagnol déjà recruté par G2 Esports a su profiter d’un taux d’assistances très élevé (3ème de la compétition) de la part de son camarade belge d’un jour.

De manière plus générale, nos compatriotes représentaient 5% des joueurs durant cette compétition (2/41 joueurs). Il y avait cependant un grand manquant durant cette compétition, ScreaM n’était pas présent pour cette première édition des Ignition Series. 
Nous espérons le revoir bientôt car avec lui la Belgique est assurée de devenir un grand pays sur Valorant.

Crédits photo : G2 Esports et Red Bull

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Le récapitulatif des play-offs de la Proximus ePro League

Après la phase régulière de la Proximus ePro League, nous avons eu droit à des play-offs incluant le top six de la phase régulière et dix joueurs professionnels provenant de différents clubs en Belgique.

Ils étaient répartis en quatre groupes de quatre.

Pour rappel :

Poule A :     KRC Genk

                    KV Malines Pro

                    Standard

                    Club Bruges Pro

Poule B :     Zulte Waregem

                   Standard Pro

                   Mouscron Pro

                   Sporting Charleroi

Poule C :     Saint-Trond

                   La Gantoise Pro

                   Zulte Waregem Pro

                   Sporting Charleroi Pro

Poule D :    Anderlecht Pro

                   Club Bruges

                   KV Courtrai Pro

                   Antwerp Pro

Chaque joueur avait trois rencontres pour décrocher sa place en ¼ de finale.

Les matchs du “Day 1” furent en quelque sorte un round d’observation pour les joueurs professionnels des différents clubs. En effet, hormis le match opposant Saint-Trond au joueur pro de Charleroi et celui opposant le Club de Bruges Pro et le KV Malines Pro, l’ensemble des autres matchs incluant des joueurs professionnels se sont soldés par des matchs nuls.

Durant cette même journée, nous avons également pu revivre quelques confrontations de la phase régulière avec notamment Genk – Standard ou encore Zulte-Waregem – Sporting de Charleroi. Le joueur de Genk a pris sa revanche par rapport à la phase régulière où il avait perdu 1-2. Cette fois-ci, il s’est imposé 2-0. Tandis qu’en ce qui concerne la rencontre Zulte-Waregem – Charleroi, qui s’était soldée par un match nul en phase régulière, cette fois-ci Zulte a pris l’avantage en s’imposant 2-0.

Les matchs “Day” 2 lancèrent réellement les play-offs, et on a pu directement voir qu’il n’était plus temps de calculer. Il était nécessaire de prendre des points pour ceux qui souhaitaient continuer l’aventure dans cette Proximus ePro League. Nous avons assisté à seulement deux matchs nuls durant cette journée de play-offs, mais avec pas mal de buts tout de même : 2-2 dans l’opposition entre Saint-Trond et Zulte-Waregem Pro, 3-3 pour le match Antwerp Pro – KV Courtrai Pro. 

Dans la poule A, les deux matchs se sont soldés sur un score de 1-0 en faveur des équipes ayant perdu leur premier match. Dès lors, les quatre joueurs possédaient chacun trois points.

Dans la poule B, Charleroi perdit une nouvelle fois ses espoirs de qualification. Son parcours est alors déjà terminé avec zéro point après deux matchs; il est déjà out. ShadooW (vainqueur de la Proximus ePro League 2019) remporta son match 1-3 et prit la tête du groupe B.

Nous parlions de Charleroi out, mais il leur restait le joueur Pro du Sporting de Charleroi qui, pour sa part, s’imposa 6-1 dans le groupe C et prit la 2e place du groupe derrière Zayror, représentant de Saint-Trond. Tout restait possible dans ce groupe, même si cela semblait compliqué pour La Gantoise Pro avec seulement un point après deux rencontres.

Dans la poule D, tout restait également possible après deux journées. Nous avons eu droit à un festival de buts dans ce groupe d’ailleurs, avec des scores de 3-4 (Club de Bruges – Anderlecht Pro) et 3-3 (Antwerp Pro – KV Courtrai Pro). Anderlecht dominait ce groupe avec quatre points, il était en bonne voie pour décrocher sa qualification, mais mathématiquement cela n’était pas encore fait.

L’ultime journée des play-offs conservait toute son importance étant donné que, hormis le Sporting de Charleroi amateur, l’ensemble des autres participants pouvaient encore décrocher leur ticket pour la suite de la compétition.

Dans la poule A, les quatre équipes avaient 3 points avant les derniers matchs, ce qui signifie que les joueurs qui s’imposaient se qualifiaient. Et ce sont les deux joueurs amateurs qui ont réussi cet exploit en écartant de leur chemin les adversaires pro (Malines et Club de Bruges), respectivement sur le score de 4-2 pour Genk et 3-0 pour le Standard.

Pour la poule B, ce fut la situation inverse : ce sont les deux joueurs professionnels qui se sont qualifiés en écartant les deux amateurs. Le joueur Pro de Mouscron (Rego) a battu Zulte-Waregem 1-3. Dès lors, un point suffisait à ShadooW pour qualifier le Standard de Liège pour la suite. Cela a fut chose faite en réalisant un partage (1-1) face à Charleroi.

Dans le groupe C, deux joueurs étaient en mauvaise posture pour la qualification, mais ils avaient encore leurs propres destins en main. Cependant, ils ont tous les deux perdu. La Gantoise Pro s’est inclinée contre Saint-Trond sur le score de 3-2. Zulte-Waregem Pro, de son côté, n’a pas réussi mieux qu’un partage (1-1) face à Charleroi Pro.

Dans son groupe, Anderlecht ne devait prendre qu’un point pour avoir la qualification en poche. Cela fut le cas et même plus, car il l’emporta 0-1 face à l’Antwerp Pro. Le Club de Bruges et Courtrai Pro, eux, se sont quittés sur un score nul de 3-3. Cela était toutefois suffisant pour que Courtrai obtienne sa qualification.

Pour récapituler, à l’issue de la phase de poules de ces play-offs se sont qualifiés :

Poule A : Genk et Standard

Poule B : Mouscron Pro et Standard Pro

Poule C : Saint-Trond et Sporting Charleroi Pro

Poule D : Anderlecht Pro et Courtrai Pro

Les huit joueurs se sont rencontrés lors de ¼ de finale. 

La première affiche opposa un des favoris de la compétition, Abdullah Waiss (Genk), face à ShadooW, le champion en titre (Standard Pro). Le match fut très serré et intense. Des prolongations furent nécessaires pour départager les deux hommes : Genk l’emporta alors grâce au but en or à la 105’. 

La deuxième affiche vit s’opposer Mouscron Pro contre le Standard amateur. Ce match fut riche en buts et en rebondissements. Avant même la fin de la première période, Mouscron menait 3-0. Cependant, dès la reprise et en moins de 20 minutes, le Standard revint à 3-3. Mentalement, Rego (Mouscron Pro) a su rester très fort et, dans les dix dernières minutes de la rencontre, il inscrivit deux buts. Ces actions clôturèrent cette rencontre sur le score de 5-3.

Nous avons aussi eu droit en ¼ de finale à une affiche entre Saint-Trond et Courtrai Pro. Ce match resta très fermé. Zayror (Elias Bray, Saint-Trond), qui a toujours montré des qualités offensives au-dessus de la moyenne, s’est cassé les dents sur la défense de Courtrai en ne trouvant la faille qu’à une seule reprise. De son côté, il aura fallu très peu d’occasions pour Manse (Courtrai Pro) pour inscrire des buts. On a senti toute la déception chez le joueur de Saint-Trond après cette élimination. 

Le dernier quart de finale opposa le vice-champion 2019 (Zakaria Bentato, Anderlecht Pro) à Matthax, le représentant pro de Charleroi. Il n’y eut presque pas de réel affrontement dans cette rencontre : Zakaria se créa des occasions, mais il n’arriva pas à les pousser aux fonds des filets. De l’autre côté, tout réussit au représentant de Charleroi et on arriva à un score à la 73’ de 4-0 en faveur de Charleroi. Anderlecht réussit ensuite à revenir quelque peu au score en inscrivant deux buts, mais cela resta insuffisant.

Les quatre joueurs qui se qualifièrent pour les demi-finales furent donc : Abdullah Waiss (Genk) ; Rego (Mouscron Pro) ; Manse (Courtrai Pro) et Matthax (Charleroi Pro).

Les demi-finales se sont jouées sur des matchs aller-retour. 

La première opposait Abdullah Waiss à Rego. Le premier était le favori, mais il ne réussit pas à venir à bout du joueur de Mouscron. Malgré le match nul 1-1 lors de la rencontre aller, lors du match retour, Rego inscrit rapidement quelques buts et puis il géra son avance, même s’il se sera fait très peur sur un tir heurtant le poteau alors que le score était de 3-2 en sa faveur. Sur l’action suivante, il inscrivit cependant le 4-2 et le match fut plié.

La deuxième demi-finale mettait à l’honneur Matthax (Charleroi Pro) contre Manse (Courtrai Pro).

La force de Manse étant sa construction lente et sa défense, la clé de ce match résidait donc dans le fait que Matthax devait trouver la solution pour marquer rapidement et mettre en difficulté Manse. Cela fut chose faite après seulement quelques minutes de jeu. Dès lors, le joueur de Courtrai devait faire le jeu et sortir son bloc défensif, actions qu’il a du mal à réaliser. Score sans appel sur l’ensemble du match aller-retour : 7-1 (0-3 et 4-1).

Nous avons donc eu droit à une finale 100% francophone entre Mouscron Pro et Charleroi Pro. L’expérience d’Anthony Rocchetti du côté mouscronnois et la fougue de la jeunesse de Matthias Rousselet pour Charleroi.

Cette finale s’est jouée sur un seul et unique match de 90 minutes pour faire la différence et repartir avec le titre de Champion de Belgique 2020. 

Après 90’ palpitantes et riches en occasions pour les deux joueurs, c’est finalement Charleroi qui s’imposa sur le score de 3-1. La Coupe de la Proximus ePro League 2020 a donc pris la direction du club carolo au terme de cette compétition riche en buts, en spectacles et en émotions.

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Belgian League : Malines deuxième, Sector One toujours plus haut

Nouvelle semaine de compétition de Belgian League sur League of Legends. Encore une semaine dominée par Sector One mais qui a aussi vu l’émergence du KVM qui prend la deuxième place.

Les semaines se suivent et se ressemblent en Belgian League, avec la domination constante des Foxes devant un peloton d’équipes qui bataille pour les autres places de play-off. Seule petite exception cette fois-ci, les spectateurs n’avaient droit qu’à trois rencontres au lieu des quatre habituelles.

La soirée débutait avec une affiche alléchante entre Sector One et Anderlecht (RSCA). Évidemment, plus le temps avance plus l’invincibilité du champion en titre semble inébranlable. Mais avec le RSCA, rien n’est impossible. Après un début sur les chapeaux de roue avec deux victoires d’affilée, les Anderlechtois ont depuis enchaîné les défaites. Évidemment, dans pareille compétition, personne n’est jamais à l’abris d’une surprise. Malgré cela, le coup de théatre n’a pas eu lieu avec une nouvelle victoire du leader, qui en est désormais à cinq succès consécutifs dans ce summer split.

Result Day 4 Belgian League League of Legends
© Belgian League – League of Legends

Place ensuite au match des mal lotis. Aethra Esports et Team 7AM n’avaient jusque-là qu’une victoire au compteur. Ce duel était donc d’une grande importance pour les deux formations qui comptent bien accrocher l’un des quatre tickets pour la phase finale. Il s’agissait du choc entre les nouveaux venus et une structure d’expérience championne en titre de l’ESL Proximus Championship, mais en recherche d’un nouvel élan… Un choc qui a finalement tourné en la faveur d’Aethra qui décroche un précieux point au classement général. 7AM est désormais seul à la place de lanterne rouge.

Grâce à ce joli succès, Aethra revient à la hauteur d’Anderlecht mais aussi des Brussels Guardians. De son côté, l’autre structure bruxelloise n’est pas parvenue à sortir vainqueur de son duel avec le KVM. Un résultat prometteur pour la structure malinoise qui montre beaucoup plus de solidité que lors du split précédent. Arrivé à mi-parcours et avec trois points remportés en cinq rencontres, Malines occupe désormais une étonnante seconde place juste derrière l’indétrônable leader.

Standing day 4 Belgian League League of Legends
© Belgian League – League of Legends

Crédits image : KVM Esports

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NumberOne : TheDice s’impose et réalise le doublé

La saison des champions en titre au sein du Legend Stage du circuit NumberOne a été plus compliquée que prévue. Mais au bout du compte, le titre leur revient une nouvelle fois face à de solides Apologis.

Ce week-end marquait aussi l’aboutissement de la deuxième étape du circuit NumberOne sur Counter Strike : Global Offensive. Après les belles performances de Lamif en phase de groupe et la montée en puissance d’Apologis, le challenge était de taille pour TheDice qui défendait son titre en Legend Stage. Avec deux quarts de finale, deux demi-finales et une grande finale, le week-end était chargé et alléchant pour les fans de CSGO.

Premier duel du samedi, Lamif, auteur d’un magnifique parcours en phase de groupe avant de chuter lors des deux dernières journées, avait la faveur des pronostics face à Epsilon. Mais loin d’être un oiseau pour le chat, les outsiders ont démontré qu’une fois arrivés en phase finale tout était possible. Et pour cause, il a fallu aller jusqu’au bout de leur BO3 pour obtenir le demi-finaliste qui serait opposé à TheDice. Une place arrachée par Lamif sur le score de 2-1 (16-10/8-16/16-12).

L’autre quart de finale entre Tenerife Titans et Fragbox nous a aussi offert un duel acharné. Ce sont malgré tout les joueurs de Fragbox qui sont parvenus à tirer leur épingle du jeu avec un 16-8 sur Vertigo, suivi d’une défaite 17-19 sur Train et d’un succès final 16-12 sur Nuke. Une victoire qui les menait dès le lendemain vers les vainqueurs de la phase classique, Apologis.

Mais avant cela, la première demi-finale entre TheDice et Lamif se déroulait samedi soir. Ce qui s’apparentait au choc du jour s’est finalement trouvé être un match expédié par les champions en titre. 16-3 sur Vertigo et 16-6 sur Nuke, Lamif n’a tout simplement pas eu les armes pour riposter malgré ce que nous pouvions attendre de leur part.

Ce n’est donc que le dimanche à 13h que la seconde demi-finale avait lieu. Apologis, les derniers vainqueurs de la Kayzr League, ont dû redoubler d’effort pour écarter une valeureuse équipe de Fragbox. Après une victoire compliquée sur Dust 2 (19-15), Apologis s’est ensuite fait surprendre sur Vertigo (4-16). Heureusement pour eux, la troisième map décisive tournait en leur faveur (16-12) et les propulsait en finale aux côtés de TheDice.

Alors qu’en fin de journée la troisième place était remportée par Lamif dans une petite finale engagée (22-20 sur Dust 2 et 16-13 sur Train), les deux premiers de la phase classique étaient attendus pour clôturer en beauté cette nouvelle édition du Legend Stage.

Un nouveau et dernier match en best of 3 terriblement disputé. Mais bien que les deux premières manches aboutissaient à un score serré (16-14 pour TheDice et 14-16 pour Apologis), l’ultime confrontation jouée sur Inferno offrait une victoire large aux champions en titre (16-3).

La structure française réalise là un magnifique doublé et prend l’avantage autant numérique que psychologique sur ses concurrents au classement général du NumberOne.

Crédits image : TheDice

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Rainbow 6 : LowLandLions remporte la Benelux League

Le week-end est terminé et la Benelux League sur Rainbow Six Siege aussi. Malgré quelques frissons en début de finale, LowLandLions s’est logiquement imposé.

Le 21 juin 2020 est une journée à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de la Benelux League sur Rainbow Six Siege ! Si l’attribution d’un titre est toujours une trace dans l’histoire d’un jeu vidéo, celui-ci est le premier du nouveau format de compétition global proposé par l’éditeur Ubisoft. Après sept semaines de phase de poule et un week-end de play-off, ce sont les LowLandLions (LLL) qui se sont imposés au terme d’un parcours proche du sans faute. Et pour cause, mis à part une défaite lors de la deuxième journée face à Epsilon et un match nul arraché par Sector One (S1) en milieu de compétition, LLL n’a eu de cesse que de se diriger vers la victoire finale.

C’est donc ce samedi que le coup d’envoi des play-offs a été lancé. Les premiers contre les quatrièmes et les seconds contre les troisièmes, le spectacle ne pouvait être qu’au rendez-vous.

Qualifié de dernière minute, UX Gaming avait la lourde tâche d’affronter les indomptables Lions. Une tâche qui s’est avérée plus compliquée que prévue.

Après un 7-0 sans sourciller sur Club House, LLL n’a pas faibli sur Consulat pour remporter ce BO3 haut la main. Il ne leur restait plus qu’à observer la joute entre Epsilon et Sector One pour connaître l’équipe qui les rejoindrait en finale. Et le choc du dernier carré a tenu toutes ses promesses. Après un 7-3 pour les Foxes lors de la première manche, Epsilon répondait immédiatement sur le même score pour s’offrir une ultime map terriblement serrée, mais décrochée par S1 qui filait en finale.

Malgré la bonne prestation d’Epsilon, le classement de la phase de groupe était respecté avec la finale attendue entre les indomptables lions et les Foxes. S1 nous avait en tout cas montré de très belles dispositions tout au long de la phase classique avec seulement deux défaites mais tout de même quatre partages. Se sont d’ailleurs ces derniers qui vont prendre les échanges en main avec une première map rondement menée et une victoire 5-7 sur Consulat. Mais le marathon ne faisait que commencer, car pour l’emporter il leur fallait encore décrocher deux manches supplémentaires. Malheureusement pour eux, ce résultat n’a eu pour effet que de réveiller le grand favori de la compétition qui raflait les trois cartes suivantes, 7-2 (Club House), 8-6 (Café) et un cinglant 7-1 pour ponctuer sur Parc d’attraction.

Un succès 3-1 mérité sur l’ensemble de la compétition lors de laquelle seule la formation de Sector One pouvait espérer déstabiliser les 4e de la dernière Challenger League Europe. Dès lors LowLandLions empoche la part du lion, soit 6 000€, Sector One reçoit 3 000€ tandis qu’Epsilon et UX Gaming reçoivent un chèque de 1 500€. Petite consolation pour les vice-champions et pas des moindres, ceux-ci devraient également pouvoir participer à la prochaine Challenger League EU étant donné que le champion LLL en fait déjà partie ! Un classement qui ponctue l’édition de cette première partie d’année 2020

Rainbow Six Siege Finals Benelux League Cash Prize
© Rainbow 6 Benelux League

Crédits photo : LowLandLions

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Interview avec Anton Van Gorp, assistant coach chez Complexity

Vous ne connaissez sans doute pas encore Anton « Anto_oNNN » Van Gorp et pourtant ce jeune belge de 24 ans a su se faire une place en tant qu’analyste et coach dans plusieurs structures connues sur la scène CS:GO mondiale. Un homme de l’ombre passionné par le jeu. Nous lui avons posé quelques questions quant à son histoire sur Counter-Strike, il nous a répondu dans cette interview exclusive.

Anton n’a jamais été un joueur pro avant de devenir analyste et coach pour des équipes de renommée internationale. Un parcours atypique, pour un rôle si exigeant. Commençons tout d’abord par son parcours.

Bonjour Anton, pourrais-tu te présenter brièvement à nos lecteurs ?

Bonjour, je suis Anton Van Gorp, je viens de Zwalm, une petite commune pas loin de Gand et j’ai 24 ans. Je suis assistant coach de l’équipe CS:GO pour la structure américaine Complexity.

Te rappelles-tu de la première fois que tu as joué à CS:GO ? Quel est ton premier souvenir avec un clavier et une souris ?

La première fois que j’ai touché à un clavier c’était à la maison, sur un vieux PC que mon père utilisait, c’était il y a 18 ans.
Quant à CS:GO, ça a été bizarre. Je viens de la franchise Call of Duty sur PC, j’y ai joué pendant 6-7 ans, CoD 1, 2 et 4 principalement. Donc passer sur CS:GO n’a pas été naturel du tout dans un premier temps. Mais je regardais déjà beaucoup le jeu durant ma période CoD, et je l’adorais. Donc j’ai commencé à y jouer, la transition s’est faite presque naturellement. Et de toute manière, la scène CoD PC commençait à ralentir.

Son parcours

Comment as-tu commencé ta carrière sur CS:GO et comment tu t’es fait connaître ?

J’ai commencé CS avec les amis qui m’accompagnaient déjà sur CoD, on jouait pour le fun principalement. On a fait quelques saisons sur ESEA et des games sur Faceit, on arrivait jamais très loin. Mais c’était vraiment fun ! J’ai vite compris que j’étais pas assez bon sur le jeu pour devenir joueur pro, et en même temps, j’adorais la partie analyse et stratégique du jeu.

Je voulais commencer le rôle d’analyste. Je me suis donc décidé à envoyer des e-mails à des petites organisations à travers l’Europe. eSuba, équipe tchèque du sub-top européen m’a donné l’opportunité de travailler avec eux, me connaissant de la scène Call of Duty. J’ai alors commencé les analyses de la team tchèque pour leurs lans locales et en ESEA. Je l’ai fait gratuitement parce que je cherchais surtout de l’expérience.

Départ de eSuba, de nouveaux horizons

Après cette courte expérience, j’ai recommencé à envoyer des e-mails à des organisations plus ambitieuses, encore et encore ! Et c’est là que Atle, le CEO de Team Singularity, m’a répondu et a décidé de me donner une chance. Il a su reconnaître en moi quelqu’un de super motivé et travailleur. Il voulait surtout voir ce que je pouvais apporter à la structure sur CS:GO.

Pendant un an, j’ai d’abord été analyste et ensuite manager coach auprès de l’équipe CSGO de Team Singularity. Durant cette période, les joueurs étaient tous suédois et je restais à les écouter dans leur langue natale toute la journée. Nos bonnes performances sont la preuve que, même avec un manque de communication, tu peux toujours avoir un impact sur une équipe si tu comprends le jeu suffisamment bien.
Ce long passage chez Singularity m’a permis d’être en contact avec les plus grosses structures et organisations mondiales.

Il décide alors de rejoindre 3DMAX, l’équipe de son compatriote Davidp. Qui à l’époque avait marqué les esprits francophones grâce à leurs résultats spectaculaires au niveau européen.

J’ai rejoins 3DMAX en tant qu’analyste, la structure française constituée de Jackz, Maka, Davidp, Lucky, et Jinkz. J’épaulais énormément VKLL, leur coach. On a gagné l’ESEA Global Challenge et on a décroché une place en ESL Pro League grâce à une victoire durant les finales de la MDL. C’était vraiment quelque chose de magique ! Un rêve devenu réalité.
Mais malheureusement la vie au sein de la structure 3DMAX devenait de plus en plus difficile. Et Jackz et Lucky ont fini par quitter la structure pour rejoindre G2.

Anton quitte aussi 3DMAX et trouve un projet à court terme ambitieux chez x-kom AGO, la structure polonaise, et il déménage à Varsovie. Qualifiés aux WESG, ils y font un bon parcours (2ème place).

À quel moment rentres-tu en contact avec G2 Esports ?

Je suis rentré en contact avec Malek (Coach) et Niak (Manager) qui m’ont proposé un rôle d’analyste. J’ai travaillé pour l’équipe et j’étais très proche de Malek, qui m’a appris énormément et avec qui je garde de très bonnes relations. Je suis resté chez eux d’avril à juin, durant ce temps nous avons fait de bonnes performances dont finalistes à l’ESL Pro League 2019 Marseille.

Pendant sa période de test chez G2, il reçoit une proposition pour devenir coach chez Heroic et les rejoint durant un cours laps de temps.

J’ai eu la possibilité de devenir coach pour Heroic, j’ai écouté mon coeur et j’ai saisi l’occasion. Il y a eu les IEM Chicago en juillet 2019 mais je n’ai pas prolongé après cet évènement parce que la structure recherchait avant tout un coach danois.

En août, je contacte Warden, le manager CS:GO de Complexity. Il me donne l’opportunité de rejoindre l’équipe en tant qu’analyste pour le major StarLadder. Malheureusement nous n’avons pas atteint les objectifs que l’organisation nous a fixé. Ma préparation était cependant au top. J’étais, selon eux, quelqu’un de super travailleur, je suis donc resté chez Complexity. J’ai travaillé en tant qu’analyste d’Août 2019 jusqu’à janvier de cette année. À partir de là, le capitaine, le coach et le manager m’ont permis de rester plus longtemps avec eux pendant les praccs histoire de mieux appréhender notre jeu. Puis, j’ai fini par transitionner naturellement d’analyste à assistant coach, rôle que j’occupe toujours aujourd’hui.
À propos de cela, je me dois de remercier Warden, Keita et blameF de la chance qu’ils m’ont donné de travailler avec eux.

Comment se passe la transition des structures européennes à la structure américaine ? Quelles différences y-a-t-il ?

Pour moi il n’y a pas vraiment de grosses différences mis à part le fait que je travaille encore plus dur que d’habitude. De plus mon rôle ne s’arrête plus qu’à analyste, je travaille d’avantage au sein l’équipe. Quand les installations de Complexity étaient à Dallas, je restais éveillé jusqu’à 4-5 heures du matin pour assister aux praccs de l’équipe. Pour moi c’était un sacrifice obligatoire pour remplir au mieux ma tâche. À vrai dire je m’en fiche un peu parce que de toute manière, j’adore CS:GO ! Et sinon il n’y a pas de véritables différences notoires, à part peut-être le fait que l’équipe soit restée 3-4 mois en Europe pour les Minors et d’autres événements. Ils ont décidé de rester là quand le virus a fait son apparition, donc on y est resté. On joue en Europe maintenant.

Comment s’est passée ton arrivée dans l’équipe ? Comment décris-tu ta relation avec les joueurs ?

Quand j’ai rejoint l’équipe de manière régulière, bien entendu les relations avec le reste de l’équipe ont été un peu génantes. Tu es le nouveau dans une équipe de 5 joueurs et un coach, qui eux se connaissent déjà bien, donc forcément tu ne te sens pas aussi bien intégré qu’eux. Mais après quelques semaines, je pense que la relation avec l’équipe a bien évolué et on s’entend bien maintenant. Et de toute façon, tout le monde a le même but. Être les meilleurs possible, quoi qu’il advienne, gagner avant tout.

Que penses-tu de oBo, ce joueur américain de 16 ans ?

Il est, et de loin, l’un des joueurs les plus talentueux que je n’ai jamais rencontré. Il a un shoot vraiment incisif. Pour son âge, il est vraiment super bon. Il a clairement le potentiel pour devenir un des meilleurs joueurs au monde tout comme Nivera. Mais bien sûr, comme beaucoup de jeunes joueurs, il manque d’expérience et a encore énormément de travail à faire avant d’en arriver là.

Et quid de l’équipe, pensez-vous pouvoir tenir le rythme face aux autres structures ? Et quel est votre objectif ?

C’est difficile de dire, avec tous ces évènements online, qui est meilleur ou qui ne l’est pas. Je ne suis pas sûr de notre niveau face aux équipes nord-américaines, puisque nous n’avons pas vraiment pu les jouer ces derniers temps. Bien entendu, nous, Complexity, voulons être la meilleure équipe, non seulement américaine, mais aussi mondiale.

Peux-tu nous donner les prochaines grosses dates de votre calendrier ?

En ce moment on joue les phases finales de la BLAST Premier Spring Finals, on veut assurer le coup durant l’évènement sachant que nos derniers résultats étaient décevants. On a le CS_Summit qui arrive après ça. On va essayer de grappiller les points qu’il nous manque pour nous qualifier au major de Rio en novembre prochain. Donc les 3 prochaines semaines qui arrivent risquent d’être chargées, avec pleins de compétitions à jouer. On essayera de faire de notre mieux et d’apporter des bons résultats bien sûr !

L’esport Counter-Strike à l’international

Et maintenant, quel est ton meilleur souvenir et ta plus grosse déception ?

J’ai beaucoup de supers souvenirs différents, je pense que les meilleurs moments que j’ai passé sur Counter-Strike sont après l’ESEA Global Challenge mais aussi les finales de la MDL chez 3DMAX, notre belle deuxième place aux WESG chez AGO, la deuxième place de la Pro League à Marseille avec G2 en 2019. Bien entendu, j’ai aussi adoré battre Astralis en LAN dès mes débuts chez Complexity.
Et mon pire souvenir ? Je pense que ce serait le major StarLadder, aussi chez Complexity, c’est dommage parce qu’on aurait pu faire bien mieux, j’en suis convaincu.

Tu pourrais nous donner ton arme et ta map préférée dans le jeu ?

L’AK-47 direct, l’arme a la possibilité de one shot d’un tir dans la tête, pas besoin d’en dire plus. Quant à ma map préférée ? Je pense que ce serait Nuke, pour moi elle est l’une des maps où la partie stratégique de CS:GO se révèle vraiment être très profonde.

Selon toi, quel est le meilleur joueur du monde ? La meilleure équipe ?

Elle est dure celle-ci, mais je dirais ZywOo, il est vraiment un niveau au dessus en terme de skill et d’intelligence de jeu, quand tu le vois sortir des matchs à 1.70 de rating à ce niveau c’est pas pour rien. À 19 ans être déjà le meilleur joueur au monde au classement HLTV, ça veut tout dire.
La meilleure équipe du monde est forcément pour moi Astralis, les avoir vu dominer la scène CS si longtemps, c’est la preuve qu’ils sont vraiment au dessus des autres équipes.

Et revenons en Belgique, qui est pour toi le meilleur joueur belge de tous les temps ? Et qui est le futur talent ?

Les meilleurs joueurs belges ? Je pense qu’Ex6TenZ, tactiquement parlant est une légende. Mais ScreaM à une époque était monstrueux aussi.
Le futur grand talent belge est Nivera, déjà à 18 ans chez Team Heretics, il est skillé c’est sûr, d’ici quelques années je le verrais bien parmi les meilleurs joueurs au monde.

Si tu pouvais donner un conseil aux joueurs belges qui veulent devenir professionnels ? Pour toi, on devient pro en …

Consacrant sa vie au jeu. CS:GO c’est un style de vie, c’est pas juste le fait d’y jouer. Être en bonne santé, bien manger, bien dormir, se faire des plannings à l’avance. C’est super important et super exigeant. Autrement, en dehors de ça et de vos entraînements, regarder des demos, et pas que les vôtres, il y a des matchs de haut niveau qui se jouent tous les jours. Regardez-les chaque jour pour mieux comprendre le jeu et toutes ses facettes et pour devenir meilleur. J’ai personnellement consacré ma vie à CS, même pendant mes études ou quand je partais en vacances. J’y allais et j’emmenais toujours mon PC portable sous mon bras, prêt à analyser et à sacrifier mon temps libre pour ça. Donc si vous souhaitez vous lancer en tant que professionnel, soyez près à sacrifier une grande partie de votre temps libre pour être meilleur que les autres.

Que penses-tu de l’évolution de la scène belge sur CS:GO ? Penses-tu qu’il soit possible de voir apparaître une équipe belge dans le top 30 un jour ?

Je trouve que l’évolution de la scène belge n’est pas terrible, il n’y a pas vraiment d’équipes belges imposantes au niveau international. On a eu Tenerife Titans il y a peu de temps, un roster complètement belge mais qui a fait des changements depuis que Stev0se a quitté l’équipe. L’équipe n’a plus que 2 joueurs belges il me semble.
C’est possible qu’une équipe de ce genre apparaisse, mais ça va demander énormément de travail, de temps et de joueurs talentueux. De ce que je sais, Defusekids (maintenant LowLandLions) est la seule organisation prête à se donner les moyens nécessaires pour réussir cet objectif. Filip Langerock, entre autres, fait énormément d’efforts pour développer ce projet, pour voir apparaître la meilleure équipe possible en provenance du Benelux. Mais c’est sûr que ce sera un projet long et fastidieux.

Finalement, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite, quels sont tes objectifs personnels ?

Mon but est de devenir coach officiel dans une structure reconnue, je ne veux pas être analyste ou assistant coach pour toujours. Je veux avoir la chance de diriger seul une équipe de haut niveau et d’avoir de bons résultats. Mais comme on dit « l’espoir fait vivre ».

Voilà qui conclut notre interview avec Anton “AntO_oNNN” Van Gorp, nous lui souhaitons le meilleur pour la suite de sa carrière chez Complexity !

N.B. : L’équipe Complexity a fini top 1 de la BLAST Premier Spring Finals pendant la rédaction de cet article et empoche au passage la coquette somme de 335.000$

Crédits photo : Team Singularity