Catégories
csgo-news

Le milieu de terrain Casemiro annonce CaseEsports

Le footballeur international du Real Madrid Casemiro a annoncé ce 29 octobre le lancement de sa propre écurie e-sportive baptisée CaseEsports. Celle-ci devrai dans un premier temps opérer sur Counter-Strike Global Offensive. Une franchise largement appréciée dans le pays d’origine du Brésilien.

C’est un genre de nouvelles qui n’étonne plus vraiment dans le monde de la compétition e-sportive. Un sportif qui s’intéresse de plus près à la compétition sur les jeux-vidéos, c’est pratiquement devenu banal. Dans la soirée de jeudi, le milieu de terrain opérant au Real Madrid, Casemiro, a annoncé sur ses réseaux sociaux la création d’une structure e-sportive nommée CaseEsports.

Celle-ci devrait dans un premier temps être composée principalement d’un roster CS:GO. La star madrilène a par la même occasion annoncé la composition de son équipe. Celle-ci sera constituée de Denis « ⁠dzt⁠ » Fischer, Paulo « ⁠land1n⁠ » Felipe, Felipe « ⁠delboNi⁠ » Delboni, Yan « ⁠yepz⁠ » Pedretti, Vinicius « ⁠n1ssim⁠ » Pereira. L’équipe sera basée en dans la capitale espagnole où se situe la gaming-house ainsi que ses bureaux.

D’après l’annonce, le but de l’équipe serait de « se créer rapidement une place dans l’écosystème CS:GO espagnol et de sécuriser des slots dans les compétitions européennes majeures ». Selon le site référence HLTV, l’équipe devrait ainsi tenter de se qualifier pour la Dreamhack Open December, dont le cash-prize s’élève à 100 000 $.

Au cas où ça vous aurait échappé, l’entièreté de ce roster provient du Brésil, le pays d’origine de Casemiro. Un pays où la fièvre de CS:GO est connue de tous. Beaucoup de joueurs comme Casemiro, Gabriel Jesus ou encore Neymar ont d’ailleurs déjà été aperçus sur la plateforme Twitch où ils jouaient avec des professionnels. D’après les rumeurs, ce dernier possèderait aussi des parts de Furia, une structure dont il très proche via Cristian Guedes, un ami d’enfance et CEO de la structure.

Se dirige-t-on vers un modèle où l’on verra les joueurs de foot s’affronter sur le terrain, mais aussi sur Vertigo ou encore Train toutes les semaines à travers leurs structures e-sportives ? Seul l’avenir nous le dira. Une chose est sûre, ce genre de manoeuvre crée des liens entre sport et e-sport. Et ça, on ne peut que s’en réjouir.

© visuel : CaseEsports

Catégories
esports-news

Cloud9 accueille un roster Valorant entièrement féminin

Ce 25 octobre, la structure e-sport américaine Cloud9 a annoncé avoir recruté l’entièreté du roster MAJKL, opérant sur Valorant. Petite particularité qui fait plaisir : ce roster est composé en totalité de femmes.

C’est une nouvelle qui va ravir une grande partie de la communauté e-sport. Alors que beaucoup de femmes militent pour une place plus importante dans un milieu encore grandement occupé par la gente masculine, l’organisation Cloud9, reconnue de tous, fait un pas dans le bon sens. Après l’annonce d’une équipe masculine il y a quelques semaines, la structure a en effet annoncé la signature d’un roster entièrement féminin sur le FPS de Riot Games, Valorant. Celui-ci, baptisé Cloud9 White, sera considéré comme l’alter ego du roster masculin, renommé pour l’occasion Cloud9 Blue.

Cloud9 recrute donc la team anciennement appelée MAJKL, composée de Alexis « alexis » Guarrasi, Annie « AnnieDro » Roberts, Jasmine « Jazzyk1ns » Manankil, Katsumi et Mélanie « meL » Capone. Dans le passé, ces dernières ont déjà prouvé leur valeur en remportant le FTW Summer Showdown, un tournoi entièrement féminin. Avec 25 000 $ de cash-prize, elles ont donc directement grimpé à la 6ème du classement des revenus totaux engendrés par une équipe sur la licence. De quoi avertir tout le circuit professionnel de leur présence.

Mais attention, les ambitions de Cloud9 pour cette équipe sont bien plus grandes. D’après Gaylen Malone, directeur général de Cloud9, le but in fine est bel et bien de faire participer ce roster à des compétitions mixtes, comme le First Strike organisé par Riot et qui débute dès ce mois de novembre. Il a aussi précisé les raisons qui ont poussé Cloud9 à investir dans ce groupe : « Ce qui m’a frappé à propos de MAJKL, c’est qu’elles ont dû travailler dur pour perfectionner leur jeu, se trouver entre elles, puis concourir en tant qu’un groupe et non une somme d’individus. »

Au delà de l’excellente nouvelle que constitue ce recrutement pour l’inclusion des femmes dans l’industrie du jeu-vidéo et de l’e-sport, on espère que cela encouragera les autres structures à suivre le pas.

Catégories
esports-dossier

Liam « Cha0s » De Cuypere:  » Les gens sous-estiment encore beaucoup le rôle des coachs dans Rocket League. »

Comme bien des jeux à vocation e-sportive, Rocket League possède un panel étendu d’équipes professionnelles évoluant à haut niveau. Avec à leur tête un entraineur souvent caché dans l’ombre.

Le vent souffle avec force dehors lorsque nous entamons notre entretien sur Discord avec Liam « Cha0s » De Cuypere. Il revient tout juste d’un cours de business dédié à l’esport qu’il suit à Hasselt et confirme bien la tempête qui balaye les rues, le sourire aux lèvres. Il faut dire qu’il semble parfaitement décontracté, malgré le fait d’avoir affronté la météo capricieuse. Son calme contraste avec l’événement auquel lui et l’équipe Triple Trouble prendront part dans trois jours à peine. La structure s’est qualifiée pour les playoffs du premier major des Rocket League Championship Series X et affrontera le gratin européen avec pour premiers adversaires les Galaxy Racers.

Cha0s, coach belge de Rocket League

Si Cha0s est aussi calme, c’est parce qu’il se doit de guider ses joueurs vers la victoire. Après tout, c’est aussi son rôle de coach, un coach de Rocket League. L’histoire nous a habitués à voir des entraineurs évoluer aux côtés des joueurs dans d’autres jeux bien connus de la scène esport professionnelle comme sur League of Legends ou encore CS:GO. D’emblée, leur rôle apparait évident. Ces jeux, bien qu’ayant un gameplay et une approche totalement différente, ont un point commun : la stratégie. Il ne s’agit pas ici de la stratégie Monopoly, mais de celle d’un champ de bataille où chaque décision compte. Le coach analyse et observe les parties, comme un général qui attend de donner ses instructions après avoir cerné les faiblesses de l’adversaire.

Mais lorsqu’on parle de Rocket League, les choses peuvent sembler légèrement différentes. Le jeu n’a rien d’une partie d’échecs et l’élément « theorycraft » (théorisation de certains éléments d’un jeu, ndlr) qu’il est possible d’exploiter comme sur LoL avec les counterpicks où sur Counter-Strike avec les smokes et les grenades et le positionnement sur la carte est moins évident. Ici, tout va très vite et ce constamment pendant cinq minutes. Six joueurs s’affrontent sur le terrain avec pour seul objectif de marquer sans encaisser. D’un point de vue de spectateur, le rôle du coach qui épaule son équipe peut apparaitre flou, du fait de la dimension stratégique qui semble questionnable.

Liam « Cha0s » De Cuypere © Triple Trouble

« Beaucoup de gens sous-estiment encore beaucoup le rôle des coachs dans Rocket League », explique Cha0s, même s’ il admet lui-même que la stratégie dans Rocket League n’a rien de décisif. Pour lui,  » tous les joueurs pros jouent d’une certaine façon, avec certes des styles différents. Mais ils pensent tous à peu près de la même manière. Ils ont joué les uns contre les autres tellement de fois qu’ils se connaissent tous et savent à quoi s’attendre. Cela rend donc l’aspect stratégique un peu plus mainstream. »

Cette analyse claire et concise, Cha0s la doit à son passé de caster. C’est comme ça qu’il est devenu coach, après avoir commenté de nombreux matchs pour des championnats comme la Kayzr League. Tout est parti d’un simple constat: bien qu’impressionné par le niveau des joueurs évoluant parmi l’élite de Rocket League, il s’est rendu compte que sans lui-même être un joueur exceptionnel (de son propre aveu), il était capable d’analyser leurs parties et de déceler les forces et faiblesses des différentes équipes. Il s’est donc mis à faire des vidéos analytiques où il donne sa vision de la partie en déconstruisant chaque action afin d’en cerner le positif et le négatif.

Il a ensuite envoyé ces vidéos à différentes équipes, dont le Barça. Mais comme souvent dans la vie, il faut d’abord faire ses preuves avant d’accéder aux sommets.  » Les gens sous-estiment parfois le temps que cela prend pour atteindre un certain niveau. J’avais l’ambition d’évoluer à haut niveau. Mais cela ne se fait pas comme ça. Aucune grande équipe ne va prendre un coach sans expérience. Il faut se construire un portfolio et dire voilà quelles équipes j’ai entrainé et voici quels ont été les résultats. »

© Liquipedia

Cha0s a donc enchainé les expériences dans différentes équipes comme The Three Sins ou Ground Zero, avant d’arriver chez Triple Trouble en juillet dernier à la suite de sa rencontre avec Tadpole, l’un des titulaires du team. « On était sur teamspeak au moment où je faisais une analyse et on s’est bien entendu, c’est comme ça que je suis rentré dans le roster. » 

Une question d’atomes crochus…

La bonne entente. Nous abordons ici ce qui semble être le nerf de la guerre dans Rocket League et un rôle important du coach : créer et assurer l’alchimie entre les joueurs.  » Je pense que plus que la stratégie, l’alchimie a un très grand rôle à jouer dans la performance d’une équipe sur Rocket League. Il faut s’assurer que le contact passe bien sur le terrain comme en dehors. Si cela ne fonctionne pas, ça va par exemple être plus compliqué de s’ouvrir les uns aux autres et de discuter d’erreurs commises lors d’un match et de détailler ce qui n’a pas été « .

De cette alchimie découle donc une communication plus ou moins efficace. Cela peut paraître surprenant aux premiers abords, mais Rocket League est l’un des jeux dans lequel les joueurs communiquent le plus durant un match. De par la vitesse des actions menées, la prise de décision se doit d’être rapide claire.

 » Certaines grandes équipes ont selon moi une mauvaise communication et ça se voit directement. Certains joueurs ne disent rien d’utile. Si par exemple l’un d’entre eux dit « Ok j’ai la balle » alors qu’il est déjà dans les airs, cela n’a aucun intérêt car tout le monde voit bien où il est. Une bonne communication, c’est une communication qui se déroule avant même que l’action ait lieu. C’est de l’anticipation, mais aussi de la prédictibilité entre équipiers « .

Et d’anticipation !

Prédire ce que l’autre va faire. C’est probablement l’élément le plus essentiel à mettre en œuvre lors d’un match à haut niveau et sur lequel Cha0s et ses joueurs se sont concentrés durant leurs entrainements. Dans un jeu où tout peut basculer à chaque seconde, les joueurs doivent savoir ce que leurs coéquipiers vont faire afin d’anticiper ces fameuses actions.  » Il s’agit surtout de savoir prédire où la balle va aller. La plus grosse difficulté pour un nouveau joueur est d’évaluer les distances et de savoir comment orienter la voiture pour atteindre la balle. Les pros sont capables de le faire avec une énorme précision et le font souvent sans commettre d’erreurs.  »

Une voiture pour un rôle ?

Les observateurs attentifs l’auront peut-être remarqué, mais la majorité des joueurs pros de Rocket League utilisent souvent un modèle de voiture similaire. D’aucuns pourraient donc penser que cela affecte le gameplay et qu’une voiture est meilleure qu’une autre. Dans les faits, il s’agit plus d’une question d’habitude. Ainsi, certains modèles possèdent une hitbox (zone physique d’un objet en jeu, ndlr) similaire dans le jeu malgré un aspect visuel différent.  » Au final, c’est au joueur d’utiliser la voiture sur laquelle il se sent le plus à l’aise. Le coach n’a rien à dire par rapport à ça. Qu’ils jouent avec l’Octane ou la Batmobile, ça m’est égal du moment qu’ils marquent (rires) ! « 

Ces voitures ne sont pas non plus liées à un type de rôle spécifique sur le terrain. Cette question fait l’objet d’un très grand débat au sein de la communauté Rocket League. Techniquement, les joueurs n’ont pas un rôle prédéfini comme cela peut-être le cas dans d’autres jeux.  » Je dirais que tout dépend de l’équipe. Ça existe dans certaines et dans d’autres pas. C’est clair que des joueurs sont meilleurs que d’autres dans certains domaines, comme l’attaque ou la défense. Mais je ne pense pas qu’ils doivent se cantonner à une seule fonction. Si l’on prend Vitality par exemple, Alpha54 est énorme en attaque. Fairy Peak ! aussi, mais dans un style différent. Et Kaydop est globalement un joueur exceptionnel. Donc c’est difficile d’attribuer un rôle fixe. Cela dépend surtout du match et des circonstances.  »

Un Major sans appel

A l’heure de la parution de cet article, les abeilles se sont d’ailleurs inclinées face à BDS lors de la finale de ce premier Major de la saison qui avait lieu samedi dernier, au terme de laquelle la structure suisse a encore démontré qu’elle méritait son statut de numéro un européen.

A ce propos, Cha0s estime qu’  » ils (BDS) jouent du Rocket League standard en termes de rotation, mais ils sont tellement rapides que si l’un d’entre eux fait une erreur, l’autre est là pour assurer derrière. Ils sont évidemment très talentueux, mais cela passe aussi par beaucoup d’entrainement et par cette fameuse alchimie. « 

De leur côté, Triple Trouble se sont inclinés lors de leur premier match de playoffs face aux Galaxy Racers dans une rencontre très serrée. Les TT n’auront malheureusement jamais été en mesure de concrétiser bon nombre d’occasions et s’avoueront vaincus sur un score final de 0-3.

© Rocket League Esports

Vous l’aurez compris, le rôle de coach dans Rocket League est tout aussi important que dans n’importe quel autre jeu à dimension e-sportive. Entre une fonction d’analyste et de superviseur, il doit aussi être capable d’entretenir l’alchimie qui existe entre les joueurs et favoriser une communication efficace afin d’améliorer les performances d’équipe. Tout ceci découle d’un travail important réalisé en amont, qui ne devrait donc pas être sous-estimé une fois le coup d’envoi donné.

Et si d’hasard vous souhaitez devenir un pro à Rocket League, Cha0s n’a qu’un seul conseil à vous donner :  » pour s’améliorer, il faut jouer plus, même si dans mon cas j’en suis à 4000h de jeu et je reste toujours mauvais (rires)! « 

Catégories
lol-news

LFL : Le Belge Targamas et Misfits Premier sont champions de France !

Ce lundi soir avait lieu la grande finale de la Ligue française de League of Legends. Organisée au Forum Grimaldi à Monaco, le match a vu se rencontrer Gamers Origin face à l’équipe académique de la structure Misfits. Au terme d’un BO5 largement dominé, c’est Misfits et son support Targamas qui ramènent le titre à la maison.

Une organisation modifiée

Généralement organisée lors de la Paris Games Week, la grande finale de la LFL avait donc lieu ce lundi soir. Après l’annulation de la grande messe parisienne pour des raisons sanitaires, il a donc fallu trouver une solution de rechange afin de pouvoir couronner le grand vainqueur en bonne et due forme. C’est donc face à un Forum Grimaldi réduit à une capacité de 380 personnes, contre 800 dans des conditions normales, que les deux équipes se sont affrontées.

Et il faut dire que la production a frappé un grand coup pour l’évènement, mettant les petits plats dans les grands. Au programme, des showmatchs afin de faire patienter la foule jusqu’à la rencontre finale, une scénographie digne des studios de la ligue européenne LEC mais aussi des casters de renom. Pour l’occasion, c’est une grosse partie de l’équipe O’Gaming qui s’est rendue sur place pour commenter la rencontre, accompagnée par Laure « Bulii » Vallée.

3-0 : Misfits Premier champion

Après avoir dominé les deux segments de printemps et d’été, Gamers Origin rencontrait Misfits Premier, les éternels troisièmes des phases de play-offs. Petit changement cependant dans le roster de Misfits : dû à une contamination au covid-19, Jezu, l’ADC et l’un des meilleurs joueurs individuels de Misfits fut empêché. Le midlaner Ronaldo a donc pris sa place, laissant la sienne à Saken, généreusement prêté par Vitality pour la rencontre. De son côté, le belge Targamas était bien présent.

Paradoxalement, ce changement n’a pas affecté plus que ça les Misfits. Solides dans leurs individualités mais complètement lucides lors des prises de décision, les Misfits ont fait preuve d’un jeu de très haute volée pour faire tomber ses adversaires. On peut aussi souligner la performance du belge Targamas qui nous aura offert de beaux plays sur son Bard de légende ou encore son Rakan. Ce dernier semble d’ailleurs, selon les rumeurs, être courtisé par une structure afin de faire, possiblement, une apparition en LEC. On lui souhaite beaucoup de succès, et de porter les couleurs de la Belgique le plus haut possible !

© photo : Misfits Gaming

Catégories
csgo-news

Kayzr League CS:GO : Vexed Gaming est champion d’automne

Personne n’aura pu déjouer les pronostics ! Après avoir roulé sur la phase de groupe, Vexed Gaming a confirmé son statut de favori ce week-end en remportant les play-offs de la Kayzr League !

Malgré un gros accroc lors de la dernière journée de championnat, les joueurs de Vexed Gaming partaient grand favoris pour les finales de cette compétition d’automne de la Kayzr League sur Counter Strike: Global Offensive. La prudence était pourtant de mise mardi dernier avec un nouvel affrontement face à leurs seuls tombeurs, Unique. Mais cette fois-ci débattus au meilleur des trois manches, les enjeux tournaient à la faveur des favoris. Une victoire 2-1 qui les propulsait immédiatement vers la grande finale. Malgré la défaite, Unique peut tout de même se satisfaire d’être la seule équipe à avoir fait trembler le leader. Un exploit malgré tout insuffisant pour poursuivre l’aventure.

Mais avant cela, la seconde demi-finale devait d’abord se jouer mercredi dernier entre Exalty (2e) et FWRD (3e). À égalité de points durant la phase de groupe, ce sont bien ces derniers qui partaient avec un avantage psychologique suite à leur victoire lors de la troisième journée de championnat. Et même si les compteurs étaient remis à zéro dans le carré final, ce sont bien les joueurs de FWRD qui sont parvenus à tirer leur épingle du jeu ! Un succès sans appel de deux maps à zéro pour une place en finale amplement méritée.

C’est donc ce dimanche après-midi que se jouait la grande finale (BO5) entre deux formations qui avaient toutes les qualités pour prétendre au titre. Ce sont d’ailleurs les outsiders qui surprenaient tout le monde d’entrée de jeu en remportant la première manche sur la map Inferno.

Vexed se devait de réagir pour ne pas se faire voler le titre après un parcours presque parfait ! Et c’est dès la deuxième manche sur Train, la carte pourtant choisie par FRWD, que la réaction est arrivée. Désormais à 1-1, tout était à refaire ! Si les deux formations nous ont une nouvelle fois offert un bel affrontement, ce sont finalement les joueurs de Vexed Gaming qui l’emportaient 16-12 et s’offraient une première balle de match.

Finalement engagés sur Overpass, les favoris ne tremblaient pas et s’adjugeaient aisément cette carte pour remporter un titre mérité. La Kayzr League a donc désormais son tout nouveau champion d’automne.

Le classement

1er – Vexed Gaming – 2 000 €
2e – FWRD – 1 250 €
3e & 4e – Exalty & Unique – 375 €

Crédits image : Kayzr League

Catégories
csgo-news

DreamHack Open Fall : La course folle d’Heroic

La toute dernière édition de la DreamHack Open originairement DreamHack Rotterdam, s’est clôturée ce dimanche soir. Sur les 16 équipes engagées dans la course au titre, seule une a réussi à décrocher le trophée et surtout à se qualifier pour les IEM Global Challenge. Revenons ensemble sur les phases finales de la compétition que vous avez pu vivre en direct sur Pickx.

Upper-bracket

Nous avions déjà abordé la première des deux demi-finales de cet upper-bracket lors de notre article preview de l’évènement. Résumons tout de même pour les absents : 
Le premier match opposant Astralis et Fnatic s’est terminé en 3 cartes. 2-1 pour les danois.
Le deuxième match fût plus rapide, Team Vitality contre BIG Clan. Cette fois-ci les Français sont arrivés plus préparés et font vengeance des défaites reçues par l’équipe allemande 2-0 (16:11/16:11).

Voilà donc déjà la finale de cet upper bracket qualifiant une des deux équipes en Grande Finale.

Astralis, les danois espérant bientôt reformer leur ancien roster triple champion de major comptent tout de même offrir un trophée à es3tag avant son départ pour Cloud 9. Mais c’est sans compter sur Team Vitality qui s’oppose fermement à cette décision. La structure française a d’ailleurs recruté il y a peu un compatriote belge, Nivera le petit frère de ScreaM, peut-être est-ce là un bon signe pour la scène Counter-Strike belge. En tous cas le roster français toujours bien emmené par ZywOo réussit à se débarrasser des danois en 3 cartes et ainsi à se qualifier en finale globale.

À ce stade, il ne restait plus qu’à attendre que le lower-bracket nous donne ses résultats et les noms qui en ressortent. Quelques surprises étaient d’ailleurs au rendez-vous.

Lower-bracket

Le lower-bracket, dans les compétitions à double-élimination, reste un élément incontournable pour voir apparaître des équipes surprises, et des remontées fantastiques.

C’est le cas de l’équipe danoise Heroic. Une équipe très jeune, mais dont la maturité est pourtant exemplaire. Capables de prouesses individuelles dignes des meilleurs joueurs, les jeunes danois de ce collectif ne cessent d’impressionner dans leur stats mais surtout dans les arbres de qualifications.

Se qualifiant 3ème du groupe B lors des phases de groupes, l’équipe tombait dès le 1er tour en lower-bracket. Aucune place à l’erreur, il n’y aura pas de seconde chance.

Le premier tour voit Heroic se défaire facilement de North, la troisième équipe danoise dans cette compétition. Un 2-0 pour Heroic. Net et sans bavures.

Puis un deuxième tour plus compliqué s’engageait face à Sprout. L’équipe allemande a plus de répondant, et on s’étonne de les retrouver à ce stade de la compétition avec un si bon niveau, mais les danois sont tout de même parvenus à renverser le match en leur faveur 2-1.

Ensuite c’est BIG Clan qui s’est essayé à défaire Heroic, mais sur un casque de Viking; qui s’y frotte s’y pique. BIG tombait même ironiquement plus rapidement que leur compatriotes de Sprout. Heroic y laisse tout de même quelques plumes: 2- score final.

C’est là que les choses sérieuses commencent pour les danois. Déjà trois matchs et pourtant la route est encore longue. 

Premièrement la seule Demi-Finale du lower-bracket contre NiP. Les suédois eux aussi ont remonté toute leur partie de l’arbre, avec en tête une place en finale face à Astralis, si ce n’est plus.

Malheureusement les suédois défaillent sur leur carte de choix. Ils chutèrent lourdement sur Train (16:3) et concèdèrent même le match sur la 3ème carte, laissant par la même occasion une certaine amertume dans la bouche des joueurs.

C’est maintenant au tour de la grande équipe danoise d’Astralis de s’opposer à Heroic. Peut-être avez-vous vu l’ESL One Cologne, et si c’est le cas, ce match a sûrement eu un petit air de déjà vu.

La bataille fut rude sur Nuke, carte historiquement jouée par Astralis, c’est pourtant bien Heroic qui s’en emparait et qui réussit à s’imposer dessus ! Au bout de 2 overtimes, le score tombe: 22:20 et 1-0 pour Heroic.

Ensuite c’est Inferno qui accuillait les deux formations et Astralis assume le choix du théâtre des rêves. 16:8 et 1-1, Astralis recolle au score.

La dernière carte choisie par défaut c’est Vertigo, encore fraîche pour certains spectateurs, les deux équipes ont su prouver à plusieurs reprises leur niveau sur l’immeuble en construction. 

Au final il ne reste toujours qu’un vainqueur, et cette fois-ci encore c’est bien Heroic qui continue sur sa lancée. Une remontée pour le moins héroïque, du bas du lower-bracket jusqu’à la Grande Finale, et ça peu d’équipes en ont été capables à un tel niveau de compétition.

Grande Finale

C’est la dernière marche, le dernier palier à franchir pour les deux formations européennes. L’équipe favorite reste Team Vitality invaincue en upper-bracket, mais après tout Heroic aussi est invaincu et on connaît bien ce genre de match, la dernière finale ayant opposé ses deux équipes c’est celle de l’ESL One Cologne. Et Heroic avait gagné le Bo5 3-0.
Bien entendu les français espèrent faire bien plus et pourquoi pas même se venger des danois en très grande forme en ce moment.

Le Bo5 final s’est engagé sur Overpass, choix français. C’est d’ailleurs Vitality qui sort devant à la mi-temps. C’est sans compter sur niko. Le danois en très grande forme parvient même à inscrire un ace clutch. Mais le collectif prime toujours sur les individualités à ce niveau : 1-0 en faveur de Vitality.

La deuxième carte est Nuke choix d’Heroic. On les a déjà vu briller sur cette centrale nucléaire. Cette fois-ci on sent que les Heroic sont bien en place, à l’image de TeSeS et son ace dès le premier round.

Et malgré ça, la carte s’est prolongée jusqu’à un deuxième over-time, montrant à quel point le match risque d’être long. 22:20 et donc 1 partout. Tout est à refaire.

Sur la troisième carte, c’est ZywOo qui se retrouve en haut du tableau sur sa carte de choix. Il inscrit 28 kills sur Inferno, mais comme cité plus haut, une individualité à ce niveau n’est pas suffisante. Et Heroic reste la meilleure équipe sur cette carte : 16:10. Les Heroic mènent 2-1 et rentrent sur leur dernier choix de carte avec une balle de match. 

Vertigo est donc le dernier choix des danois. Dans la tête des spectateurs le retour de Vitality commence à se faire complexe. Pourtant il ne faut jamais enterrer ZywOo, qui se dépassait encore une fois, inscrivant en moyenne une élimination par round (26 kills)! 16:10 pour les abeilles qui revenaient donc à 2 partout ! Une carte restait à jouer pour départager les deux équipes.

Sur le papier, aucune des deux équipes n’a l’avantage sur cette dernière carte. Tout restait donc possible. Les statistiques peuvent s’avérer trompeuses et le mental à ce niveau là du match est l’une des choses les plus importante pour les joueurs.

Et mentalement c’est cadiaN qui a su démontrer qu’il était au dessus de ses adversaires, inscrivant 31 éliminations et un superbe quadruple kill en défense.

Mais il n’est pas le seul dans son équipe à sortir de superbes actions de sa besace. Et c’est encore une fois une action de TeSeS qui a époustouflé tout le monde :

Un spray transfert sur 4 joueurs Vitality pris au dépourvu, une action de classe internationale !

Le collectif Heroic imposait sa marque sur cette dernière carte, finissant au changement de side à 10:5. Les danois puisèrent dans leurs dernières réserves pour imprimer un rythme d’enfer en attaque, gagnant 5 rounds d’affilée l’équipe a donc 10 rounds de match ! Ils ne leur en suffira que de 2 pour s’imposer et soulever le trophée en distantiel depuis leurs habitations respectives.

Vos champions de la DreamHack Open Fall, sont Heroic ! Prouvant une nouvelle fois que les Danois ne sont pas arrivés par hasard à Cologne et encore moins à cette DreamHack. L’équipe repart avec un petit bonus de 33.000 $ sur le cash-prize.

Bien entendu tout cela reste de la compétition online mais les danois ont l’air d’apprécier ce type de compétition, à voir s’ils pourront réitérer leur exploit d’ici la fin de l’année et peut-être, pourquoi pas, en LAN ?

En attendant restez connectés sur Pickx.be pour pouvoir suivre toute la scène Counter-Strike de près et de loin.

Crédits image : DreamHack & ESL Gaming

Catégories
lol-news

Worlds 2020 : G2 sombre, Suning surprend

Ce week-end avaient lieu les demi-finales des Championnats du Monde de League of Legends. Dernières étapes avant la grande finale du 31 octobre qui se déroulera au Pudong Football Stadium, ces deux rencontres ont réservé de belles, et de moins belles surprises.

Au début de la compétition, elles étaient 22 formations à espérer s’emparer de la Coupe de l’Invocateur, remise en jeu par Funplus Phoenix. Après un mois de compétition, elles n’étaient plus que 4 à s’affronter ce week-end pour une place en finale. D’un côté, G2, seed 1 de l’Europe, face à Damwon, seed 1 de la LCK, ligue coréeene. De l’autre, une Chine bien représentée avec deux amabassadeurs s’affrontant : TOP Esports, le goliath de la compétition, face à Suning. Une assurance donc pour la Chine de voir un représentant de sa ligue en finale. Beau coup de pub pour le pays organisateur .

G2 vaincu par le géant DAMWON

Kaas, le coach assistant des MAD Lions, l’avait annoncé lors d’une interview avec notre journaliste la semaine passée : Arrêter DAMWON allait être une tâche difficile. Très difficile. Gros favoris de la compétition, ceux-ci ont su se construire une réputation à faire frémir les plus grosses structures du tournoi lors de celui-ci. Que ce soit en scrims ou lors de matchs officiels, la formation coréenne se montre menaçante, décisive, et très souvent juste dans ses prises de décision sur la carte. Une oscillation entre agressivité dans l’early game et retenue permettant de ralentir la partie en cas de besoin qui rend les matchs très compliqués à envisager pour tout adversaire.

La première manche du match est rondement menée par DAMWON. Malgré les efforts individuels des G2, les Coréens sont au dessus individuellement, mais aussi en terme de collectivité. Une macro game qui leur permet de capitaliser sur leur avance dès le début de la partie et d’amasser une avance de plus de 10 000 golds à la 20ème minute. Face à des équipes entrainées à faire snowball leur composition et à profiter de chaque erreur, c’est une montagne à gravir par les G2 pour revenir dans la manche. C’est peine perdue, les Coréens frappent un grand coup en ouverture de ce BO5 et déroulent une masterclass face à l’équipe favorite d’Europe.

Cette première manche sert semble-t-il d’électrochoc pour les G2, qui dans l’entame de la deuxième partie sont déjà beaucoup plus convaincants. Réalisant un très bon early-midgame, ceux-ci se servent d’un Nuguri pas dans son assiette comme amuse-bouche afin de prendre un peu d’avance. Stratégie payante qui leur permet de revenir au score.

L’équipe DAMWON Gaming © David Lee/Riot Games

Après deux premières manches disputées, la suite de la rencontre sera, malheureusement pour les ninjas, à sens unique. Durant la troisième manche, ceux-ci tentent se sauver les meubles, sans succès. Tandis que dans la dernière, ce sont des G2 perdus sur la carte que nous retrouvons. Accumulant les erreurs en early game, l’équipe accuse un retard de 5k gold à la 11ème minute. Irrattrapable face à une équipe du niveau de DAMWON, même avec des tentatives de plays de la part de Caps et Perkz qui tentent le tout pour le tout. L’envie n’y est plus du côté des Européens. Les Coréens plient la game en 19 minutes, un record dans la compétition.

DAMWON démontre encore une fois sa puissance de feu et sa capacité à prendre les reines de la partie entre la 15ème et la 25ème minutes. Un talent nécessaire afin d’enterrer définitivement toute chance de titre pour l’Europe, dont les derniers espoirs reposaient sur G2 après la chute de Fnatic le week-end passé face à TOP Esports. Si ces deux équipes s’étaient déjà affrontées en quart de finale des Worlds 2019, le match fut bien plus disputé que lors de l’élimination en 3-1 des DAMWON l’année passée. Les Coréens avaient annoncé revenir avec un esprit de revanche, et ils se sont exécutés.

Suning, contre toute attente

De l’autre côté de l’arbre, c’est un duel 100% chinois qui s’est joué entre deux équipes qui se connaissent très bien vu qu’elles évoluent dans la même ligue et se rencontrent donc durant les différents segments. Avec un historique dominé par TOP Esports et un parcours presque sans faute pour ces derniers, la formation seed 1 de la LPL partait clairement favorite.

Cependant, force est de constater que Suning a quelques surprises sous son chapeau, TOP Esports accuse le coup lors de la première partie. Malgré une phase de lane dominante de la part de JackeyLove et Knight, aidés par leur jungler Karsa, la composition TOP Esports s’effrite lors des teamfights. Il aurait fallu faire plus vite pour les champions de Chine, car en terme de scaling, c’est bien la composition de Suning qui finira par dominer, portée par un Ezreal et un Azir. Malgré leur statut d’underdog, les Suning ouvrent le score.

Piqués dans leur orgueil, les TOP Esports tentent de répondre lors de la deuxième manche. Dans leur empressement et leur soif de victoire, ces derniers laissent cependant filer de nombreux objectifs neutres au mains des Suning. Heureusement pour eux, ils réussissent à capitaliser sur les erreurs de Suning, prenant l’avantage lors des teamfights. TOP Esports montre alors que tout n’est pas fini, ils arrachent cette game 2 sur le fil.

Les deux dernières games se ressemblent sur beaucoup de points : Un rapport de force dominé par les Suning malgré une résistance ferme de la part de leur adversaire, des individualités manquantes du côté de TOP, et un duo jungle/support décisif chez Suning. JackeyLove et 369 sont visiblement les hommes à abattre pour la composition adverse qui font un effort particulier pour couler ces derniers lors de la 3ème partie. Une manche qui se finira par un gros coup d’accélérateur de la part de Suning, qui attendra le moment opportun pour mettre son adversaire au sol. Les TOP Esports se retrouvent dans la même position qu’une semaine auparavant.

Sauf que cette fois-ci, le miracle n’aura pas lieu. Pas de reverse sweep de légende pour la formation TOP Esports qui prend l’eau lors de la dernière manche, offrant à Suning sa première finale de Worlds.

Karsa en pleurs après la rencontre © David Lee/Riot Games

C’est donc une finale de haute volée qui nous attend ce samedi à 18 heure. Qui de DAMWON, vainqueur pressenti depuis un mois, ou Suning, le seed 3 chinois qui aura réussi l’exploit de se frayer un chemin jusqu’en finale face à des équipes supérieures sur papier, remportera ce BO5 qui s’annonce explosif? Qui soulèvera la Coupe de l’Invocateur ? On vous donne rendez-vous samedi sur les streams de Riot afin de suivre la rencontre.

© Photos : David Lee/Riot Games

Catégories
csgo-news

Preview DreamHack Open Fall Finals

Cela fait maintenant presque dix jours que la Dreamhack Open Fall a commencé, et les play-offs battent déjà leur plein. Dans d’un arbre à double élimination, beaucoup de surprises sont encore à espérer. Alors ne ratez pas la fin de la compétition en direct ici, sur Pickx.be et sur Pickx Live

Repassons tout d’abord rapidement sur le début de la compétition, des phases de groupe aux play-offs.

Phase de groupes :

Dans chaque groupe, sur les quatre équipes engagées seules les trois premières de chaque groupe peuvent s’en sortir.

© Liquipedia

Les favoris parmi les qualifiés restent tout de même les équipes ayant terminées premières de leur groupe. Vitality, Astralis, BIG et North comptent bien imposer leurs empreintes dès les premiers matchs.

Play-offs :

Comme on a pu le voir, tous les favoris se sont donc imposés lors de leurs matchs d’ouverture. Tous ? Non, North échoue contre Fnatic. L’équipe suédoise fût intraitable durant le match. Gagnant par un score fleuve : 16-9/16-10. 

Les autres rencontres voient les favoris progresser sans véritable problème : Astralis 2-0 Godsent / BIG 2-1 G2 Esports / Team Vitality 2-0 Ninjas in Pyjamas.

Dans le lower bracket, les éliminés du premier tour sont Godsent défaits par Sprout et North, le premier seed du groupe D défait par Heroic. De son côté, G2 Esports, une des équipes ténor de la scène, se fait défaire par OG. La dernière équipe éliminée est FaZe, les vainqueurs des derniers IEM New-York Online, qui se sont inclinés face à NiP.

La suite de la compétition se déroulera jusqu’au dimanche 25 octobre avec la grande finale. Nous savons d’ores et déjà que Astralis, l’équipe danoise en forme depuis le retour de son roster officiel, est qualifié en demi-finale du l’upper-bracket. Vous pourrez les voir affronter Team Vitality ou BIG Clan dès demain. Tandis que les équipes ressortissantes du lower-bracket restent encore inconnues, il est compliqué de prévoir une issue à celui-ci.

Ce qui est sûr en tous cas, c’est que vous pourrez suivre la fin de la compétition ces samedi et dimanche ici, en direct sur Pickx.be et sur Pickx Live !

Crédits Image : DreamHack CS & ESL Gaming

Catégories
lol-dossier

Kaas, Assistant Coach chez MAD Lions : « Je ne vois personne capable d’arrêter DAMWON aujourd’hui. »

Suite à son retour de Shanghaï où il a disputé la phase de play-in en tant que coach assitant des MAD Lions, nous avons pu échanger quelques mots avec Christophe « Kaas » Van Oudheudsen. L’occasion pour nous de revenir sur une première saison en LEC pleine de surprises et sur un passage aux Worlds plus court que prévu. C’est l’interview du mois, et si vous voulez tout savoir : on a bien rigolé en la faisant.

Salut Kaas ! Comment s’est passé le retour en Europe après les Worlds? Comment te sens-tu ?

D’un côté, c’est triste de quitter la compétition si tôt car on voulait jouer les phases de groupe et prouver qu’on savait faire mieux que ça. Mais de l’autre côté, on se sent… soulagé je dirais, parce que d’un coup tout le stress disparait. On est désormais tournés vers la prochaine saison afin de s’assurer que nous serons là aux prochains Worlds. On reste une équipe de rookies avec des joueurs et des coachs assez jeunes qui n’a eu l’occasion de jouer que 14 matchs sur scène en dehors des Worlds et le reste était en ligne donc… On verra ce qu’on peut faire mais j’ai bon espoir.

Comment se sent l’équipe ? Vous avez eu l’occasion d’échanger un peu?

Si je dois être honnête, tout le monde est un peu déçu car l’équipe sait très bien qu’elle peut bien mieux jouer que ce qu’elle a montré durant la compétition, comme par exemple pendant le Summer Split où les performances étaient bonnes. À la fin du Summer Split on a commencé à jouer un peu moins bien et on a pris de mauvaises habitudes. Nous n’avons pas été en mesure de corriger ces problèmes à temps. Combinés au stress, aux conditions des Worlds et à la quarantaine, ça a posé souci.

Petite parenthèse. On a pu lire sur Twitter que Carzzy était possiblement infecté au Covid-19. Comment va-t-il ?

Il se sent bien ! D’après lui, il a été contaminé via ses parents qui l’ont eu au travail, du coup il est confiné pour le moment. Mais comme toujours, il garde le sourire.

En parlant du Covid, quelle est ton opinion sur le dispositif mis en place par Riot en Chine durant la durée des Worlds 2020 ?

C’est incroyable de voir comment la Chine s’en sort. Riot China a vraiment mis la barre très haut pour le coup. Ils ont mis beaucoup de choses en place : vous deviez prendre votre température plusieurs fois par jour, il fallait faire des tests PCR durant tout le tournoi, étalés sur les différentes semaines. Dans le cas où quelqu’un était infecté, des équipes médicales étaient dépêchées sur place très rapidement pour isoler l’équipe. La quarantaine était aussi une très bonne mesure. Il faut dire qu’on a reçu un traitement spécial durant celle-ci. Vous vous doutez bien que quelqu’un qui fait sa quarantaine en Chine n’a pas automatiquement un PC et un set-up complet mis à sa disposition. De manière générale, ils ont su comment gérer la situation et donner un sentiment de sécurité à tout le monde et ce à chaque instant dès que nous étions sur place. Je pense qu’on peut féliciter Riot Chine et Shangaï pour le maintien de la compétition

Après, il faut comprendre qu’on était en Chine et que la manière de voir les choses là-bas est très différente de ce qu’on voit ici. La population respecte à la lettre les consignes et du coup, tout le monde y porte beaucoup moins d’attention.

Après cette quarantaine, toutes les équipes participantes ont été placées dans le même complexe. Ça fait quoi de vivre dans le même hotel que les meilleures équipes au monde ?

Évidemment, quand tu vas prendre le petit déjeuner entre les tables des équipes coréennes et chinoises, ou encore quand tu tombes sur ShowMaker dans l’ascenseur: c’est assez drôle. Mais honnêtement, on est très concentrés sur nous-même donc on ne prête pas beaucoup d’attention à tout ça. C’est toujours plus simple pour nous d’échanger avec les équipes européennes étant donné qu’on dispose d’une facilité de language. On connait très bien donc on va de temps en temps boire un verre ou discuter mais jamais de choses liées au jeu. En dehors de ça, on passe la plupart de notre temps dans les salles d’entrainement et étant donné que toutes celles-ci sont au même étage on voit parfois certains joueurs mais ça s’arrête là.

Tu le dis toi-même : votre équipe était encore composée de rookies, il en va de même pour le staff. En tenant compte de cela, quelles étaient vos attentes concernant les Worlds 2020 ?

Au début de l’année, notre but était de faire les play-offs. Après avoir terminé 3ème au Spring Split, on a revu notre objectif à une qualification pour les Worlds. Quand ce fut chose faite, le reste n’était plus que du bonus. Après, il faut toujours rêver au delà de ses espérances et de ses buts. Comme on dit : « Dream Big ».

La déception des fans s’est fait ressentir durant la phase de play-in. Que s’est-il passé durant les play-in par rapport au reste de la saison? Qu’est ce qui a changé?

De toute évidence, il y a eu plein de conditions néfastes cette année : par exemple, on a toujours notre « performance coach » Jake avec nous, cette année il ne pouvait pas nous accompagner pour des raisons médicales. On a donc du laisser Jake derrière nous. En Europe, on a tout le temps et les moyens de créer un environnement rassurant pour les joueurs, leur permettant de jouer à leur meilleur niveau avec peu de stress. L’absence de Jake a beaucoup joué a ce niveau-là. D’un autre côté, on a beaucoup de jeunes joueurs et de jeunes coachs (moi compris), qui n’ont pas beaucoup d’expérience sur scène. D’un seul coup, ils se retrouvent propulsés sur une scène internationale avec une audience énorme, ça change beaucoup. En plus de ça, la quarantaine a pesé sur certains joueurs. On est une team très soudée. Nous parlons beaucoup, on passe beaucoup de temps ensemble, on se soutient mutuellement et on ne pouvait pas le faire autant durant cette période.

Comme on a pu le voir dans la phase de play-in, avec le joueur Peanut notamment, le retour de flamme de la communauté peu parfois être très dur. On a par exemple vu Carzzy se retirer des réseaux sociaux pour éviter cela. Comment vous gérez ça dans l’équipe ?

On a une psychologue, Martina, qui était toujours très disponible et qui donnait beaucoup de conseils aux joueurs. Quand ils n’atteignent pas le niveau attendu, lire les réseaux sociaux n’apporte rien aux joueurs, à part le fait de se sentir mal. Qui plus est, ça ne changera rien aux prochaines parties que tu vas jouer de t’infliger ça. Dès lors, autant éviter et se prémunir un maximum.

À l’heure où nous discutons, il reste deux équipes européennes en lice dans le tournoi : G2 et FNC. Comment tu vois la fin de leur parcours ?

Je souhaite vraiment le meilleur aux deux équipes. Elles ont toujours fait des performances incroyables sur scène et elle sont le dernier espoir de l’Europe après l’élimination de Rogue et notre sortie en play-in. De mon point de vue, ça sera un peu plus dur pour Fnatic étant donné qu’ils jouent TOP Esports en quart de finale (FNC s’est finalement incliné 2-3 face à TOP; ndlr) et qu’ils sont « plutôt bons » disons le. Selfmade aura beaucoup de pression durant les rencontres car il est un joueur que tout le monde observe beaucoup pour l’instant. Concernant G2, je suis persuadé qu’ils devraient gagner face à Gen G. Leurs sololaners sont juste insane, vu la meta fort portée sur le top/Jungle pour le moment, ça devrait leur être favorable. On peut le dire : Caps et Wunder sont des pièces maîtresses de l’équipe en ce moment.

Cette année, quelle équipe vois-tu repartir avec la coupe ?

DAMWON est sur autre planète depuis le début de la saison. Ils n’ont fait que monter en puissance et ça ne s’arrête toujours pas. L’année passée, ils sont arrivés aux Worlds avec une team de rookies et se sont fait sortir par G2 en quart de finale. Ceci-dit et comme je le disais, ils ont progressé avec cette même équipe toute la saison et sont vraiment des solides concurrents au titre. Aujourd’hui, leurs joueurs sont considérés comme parmi les meilleurs à leur poste. Même en LCK, ils n’ont perdu aucune game en play-off et en saison régulière ce sont seulement deux BO3 sur 18 qui leur ont échappés. C’est une statistique incroyable. Je ne vois pas d’équipe capable d’arrêter Damwon aujourd’hui. Même en scrim (match d’entrainement; ndlr), ils sont très redoutés. La seule chose qui est différente en scrim, c’est qu’ils jouent beaucoup plus agressifs et parfois ça se joue à pile ou face. Sur scène, ils ont la sagesse de se réserver un petit peu plus, c’est pourquoi ils sont si menaçants selon moi. Cependant, c’est quelque chose qui peut profiter à une équipe comme G2.

© lolgamepedia

TOP Esports est arrivé aux Worlds en favori pour le titre, c’est toujours le cas aujourd’hui?

Je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de regarder TOP Esports durant le tournoi. Ceci dit, en saison régulière, on essaye de s’intéresser à certaines équipes chinoises avec la team et TOP fait partie de ces équipes auxquelles nous nous intéressons. On voulait jouer le même style qu’eux. C’est une stratégie qui fonctionne quand vos joueurs ont des niveaux individuels stratosphériques, ce qui est le cas pour eux. Attention, je ne dévalue pas mes joueurs mais c’est une question de réalisme d’admettre que leurs joueurs sont un niveau au dessus. La finale risque donc se jouer entre eux et DAMWON. Ça promet une belle série.

Pour ceux qui ne le savaient pas, avant de devenir coach assistant chez MAD, tu étais toi-même un joueur profesionnel. Qu’est ce qui diffère entre les deux rôles? Excepté bien sur le fait que tu ne joues plus. (rires)

La principale différence réside dans la manière dont on gère les relations avec les joueurs. Tu ne peux pas les gérer comme si tu étais joueur. Il n’y a pas de débat entre qui a raison et qui a tort mais plutôt comment amener des solutions aux problèmes rencontrés en tant qu’équipe. Il faut comprendre les joueurs individuellement car ils ont tous des manières différentes d’encaisser les remarques et les difficultés qu’ils peuvent rencontrer .

On peut s’attendre à te retrouver chez MAD pour la prochaine saison ?

Oui oui je serai là, pas de soucis à se faire !

Les habitués de la LEC ont pris l’habitude de vous voir célébrer vos victoires face à la caméra. Soyons honnêtes : Qui est le cerveau derrière ces âneries qui font rire toute la communauté ?

(Rires) Tous les joueurs y réfléchissent avant les matchs. Parfois, on essaye de leur donner de l’inspiration mais généralement c’est Carzzy qui y pense. Humanoïd participe aussi beaucoup. Je peux même vous dire quelque chose: si on avait été jusqu’en phase de groupes, on en aurait refait c’est sûr. Certaines étaient déjà préparées, on les garde pour l’année prochaine ! (rires)

Copyright photo: David Lee pour Riot Games

Catégories
csgo-news

Kayzr League CS:GO : place aux play-offs, place au spectacle !

Mercredi dernier, la phase de groupe de la Kayzr League se clôturait ! Les quatre meilleures équipes étaient connues et sont désormais prêtes à s’affronter dans la bataille finale.

Sept longues semaines ont été nécessaires pour connaître les quatre équipes qualifiées pour les play-offs de la compétition Counter Strike: Global Offensive. Et le moins que l’on puisse dire est que la dernière journée a été palpitante à bien des égards. Si Vexed Gaming était déjà assuré de sa première place, Exalty et FWRD se devaient de l’emporter pour passer à cinq victoires et assurer leur position. Mais ce à quoi peu de personnes pensaient assister s’est produit. Dans l’affrontement à distance que se donnaient Sector One, PRIZMV et Unique, ce sont bien ces derniers qui ont créé la surprise. Bien que PRIZMV remportait son match 16-0 suite au forfait de Game Fist, dans la foulée, Unique parvenait à écraser le leader sur le score de 2-16 pour se repositionner à la quatrième position ! Avec la défaite de Sector One un peu plus tard, ce sont donc bien les tombeurs de Vexed qui décrochaient la dernière place qualificative.

La grande question désormais est de savoir si « crush » et ses coéquipiers pourront réitérer leur exploit dès ce mardi. Car, en possession du seed 4, ils retomberont d’entrée de jeu face à Vexed Gaming. Et si le vainqueur de la phase classique a probablement été démobilisé ou en plein calcul lors de l’ultime journée, comptez sur lui pour reprendre le flambeau et tenter de décrocher la plus grosse part des 4 000€ de cash prize.

Mais avant que l’un d’eux ne crie victoire, nous serons très attentifs aux chocs du lendemain entre le second, Exalty, et le troisième, FWRD. Tous deux avec cinq victoires au compteur, ce sont pourtant bien les joueurs de FWRD qui partiront avec un petit avantage psychologique pour avoir remporté leur duel respectif 10-16 lors de la troisième journée. Après une saison catastrophique lors du Legend Stage du circuit NumberOne (N1), ils ont là l’occasion de renaître de leurs cendres et de glaner quelques points cruciaux pour décrocher leur ticket pour la grande finale du NumberOne en novembre. Pour rappel, en partenariat avec Imperium et LouvardLeague, la ligue Kayzr rapporte également quelques points aux équipes participantes pour le circuit N1. Mais ne comptez pas sur Exalty pour lâcher l’affaire, car leur qualification en plus du titre Kayzr restent dans leur ligne de mire.

Ranking Imperium NumberOne
©Imperium Esports

Toujours est-il que ce sprint final s’annonce palpitant! À la clé, un titre plus disputé que jamais et des équipes prêtes à en découdre pour assurer leur hiver au chaud sur cette scène franco-bénéluxien qui nous réserve encore bien des surprises.

Le calendrier complet

Demi-finales

20/10 – 19h : Vexed Gaming vs Unique
21/10 – 19h : Exalty vs FWRD

Finale

31/10 – 14h : Winner demi 1 vs Winner demi 2

Crédits image : Kayzr League