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Rétrospective 2020

De manière générale, l’année 2020 s’est démarquée par quelques évènements peu enviables, dont une pandémie qui aura paralysé une bonne partie de la planète. Mais d’un autre côté, elle nous aura gratifié de quelques happenings e-sportifs qui ont marqué les mémoires et l’histoire de l’e-sport. Allez, c’est bientôt la fin, et on célèbre tout ça en se faisant un petit best-of des moments qui ont marqué le monde e-sportif durant les 12 derniers mois.

League of Legends : Une victoire de DAMWON face au public aux Worlds 2020

Si cet évènement se retrouve en première position de cette liste, c’est non sans hasard. Les Worlds de League of Legends édition 2020 furent en effet le premier évènement à maintenir sa tenue en physique durant la crise sanitaire qui a ébranlé le monde ces derniers mois. La compagnie Riot a en effet collaboré très étroitement avec les autorités chinoises afin de permettre à l’évènement d’être maintenu, moyennant quelques adaptations bien nécessaires. Les joueurs ont donc été soumis à une quarantaine de 14 jours ainsi qu’à un contrôle très strict des déplacements. De manière générale, la communauté, autant le public que les joueurs, s’en sont montrés très satisfaits.

Mais au-delà des efforts faits par Riot Games, ce qui impressionne par dessus tout, c’est la performance de ceux qui ont finalement réussi à arracher le trophée : DAMWON Gaming.

Sortis en demi-finales par G2 lors de l’édition 2019, l’équipe sud-coréenne impressionnait déjà par ses talents individuels. L’histoire en serait resté là, mais non. En tant que compétiteurs qui se respectent, les Coréens ont affiché cette année une détermination sans limites et une courbe de progression démentielle, ne concédant que deux B03 sur les 18 disputés lors de la saison régulière. Tout au long de la compétition, l’équipe s’est montrée intraitable avec ses adversaires. D’après les bruits de couloirs, l’équipe affichait déjà un niveau de jeu absolument monstrueux lors des scrims (matchs d’entrainement; ndlr) où ils sont apparement restés invaincus. Et c’est la rage au ventre que le roster a débarqué face au public chinois lors de la grande finale qui les opposait à Suning. Après 4 manches très peu disputées, ils ont fini par s’adjuger du trophée, et d’une belle victoire pour la LCK qui retrouve ainsi son aura de région dominante.

Une Team BDS sur le toit du monde

Il est des ligues compétitives où une équipe semble tout simplement survoler ses adversaires, sans jamais avoir l’air de rencontrer la moindre difficulté. Dans les Rocket League Championship Series, la Team BDS fait partie de ces ovnis dont on ne sait pas réellement si ils sont sur la bonne planète. Après ravoir entièrement racheté le roster ARG, dont les deux joueurs Evan « M0nkey M00n » Rogez, Marc « MaRc_By_8. » Domingo et le coach Javier « Kael » Ojeda, la structure BDS y a apporté quelques modifications, notamment en y greffant le français Alex « Extra » Paoli. Résultat : un trio explosif qui n’en finit plus de collectionner les victoires, parfois avec une facilité déconcertante.

Compétitions après compétitions, la Team BDS a laissé tous ses adversaires au tapis. Durant le segment automnal, les BDS ont accumulé deux podiums sur trois évènements régionaux, terminant sur la troisième marche lors de la dernière occurence. Les compétiteurs n’ont de nouveau laissé aucune chance à leur adversaire lors du Major européen organisé pour remplacer celui censé rassembler les meilleures équipes mondiales. Les BDS raflent la mise en repartent encore une fois premiers.

Le segment hivernal a aussi révélé de bonnes surprises au trio que plus rien n’arrête, même si le tableau est plus nuancé. Les BDS ont fini 1er du premier évènement régional, mais trébuchaient sur le deuxième. Il ne reste plus que quelques jours à l’équipe pour se préparer pour le dernier évènement hivernal, avant la pause qui nous sépare du segment de printemps.

Vous l’aurez compris, on souligne ici une performance digne des plus grands. On a hâte du prochain championnat du monde sur Rocket League pour découvrir ce que nous réserve ce trio qui a su faire preuve de constance durant cette année 2020.

Les G2 Esports écrasent la concurrence durant les Ignition Series

Dès le lancement du FPS Valorant, beaucoup ont vu dans le jeu les mêmes promesses e-sportives que des opus tels que Counter-Strike ou encore League of Legends. Et pour cause, le titre frais de quelques mois reprend avec brio les codes du premier, tandis qu’il a été édité par l’éditeur du second, Riot Games. De plus, il n’est pas nécessaire de rappeler à tout le monde que le circuit compétitif développé par le studio américain, qui a gardé la main mise sur les compétitions de League of Legends à travers le monde, n’a rien à envier aux meilleurs. A vrai dire, il fait partie des meilleurs.

C’est dans cet écosystème florissant et aux promesses alléchantes que de nombreuses équipes se sont formées. Parfois chapeautées par des structures, parfois en totale improvisation. C’est dans ces conditions qu’un roster dont on a beaucoup entendu parler les mois précédents, s’est formé chez G2. Construit autour du joueur phare de l’équipe, Oscar « Mixwell » Cañellas Colocho, le roster a tout balayé sur son passage durant les premiers mois de compétition.

Avant l’arrivée du First Strike, le circuit chapeauté par Riot, une première salve de compétitions est organisée sous le nom des « Ignition Series ». C’est durant ces tournois que l’équipe a montré son meilleur jour, réalisant tout simplement une cleansheet en remportant tous les évènements, sans exception. Les attentes étaient donc hautes pour le First Strike organisé durant le mois de décembre. Malheureusement, l’arrivée d’un circuit officiel a poussé les plus grandes structures à emboiter le pas à G2 et augmentant du coup le nombre de rosters capables de s’imposer en tournoi. C’est donc face à Team Heretics que les G2 ont chuté en demi-finales du tournoi. On soulignera la performance de notre compatriote DavidP, qui malgré ses résultats a été remercié récemment par la structure. Malgré cette ombre au tableau, les G2 ont réalisé cette année une saison folle, qui annonce très certainement de beaux moments pour le Valorant Champions Tour de 2021.

NEOM : boycott général

Le 29 juillet dernier, Riot Games, et plus précisément la LEC, la ligue européenne, diffuse un communiqué de presse. Celui-ci fait état de la future collaboration entre la ligue majeure du vieux continent et un projet de méga-ville devant à 500 milliards de dollars devant sortir de terre quelque part dans le Nord-Ouest de l’Arabie Saoudite. Si le communiqué ne fait que quelques lignes, ce dernier crée un véritable tremblement de terre dans la communauté League of Legends. En effet, la collaboration pose question sur plusieurs questions.

Ce qui pose problème ? Tout d’abord, la nature elle-même du projet. NEOM, c’est avant tout un projet de méga-ville devant sortir de terre en plein milieu du désert bordant la mer rouge. Une région évidemment peuplée de plusieurs tribus, qui malgré une résistance farouche, furent obligé de quitter leurs terres. L’un des villageois est d’ailleurs mort, abattu par la police lors de l’évacuation d’un des villages dans des circonstances floues. Comme si ça n’était pas suffisant, le projet est porté par le prince héritier Mohammed Ben Salman. Si ce nom vous est inconnu, il ne l’est pas de la communauté LGTBQ+, que le prince héritier n’a de cesse de persécuter au sein de ses frontières. Entre autres, il est aussi tenu pour responsable de l’augmentation de des décapitations dans le royaume. Une pratique qui, on s’accorde à le dire, n’a rien de charmant. Vous l’aurez compris: ce prince fait clairement partie de la catégorie de personnes dont on se passerait bien dans l’e-sport, quelque soit la taille de leur porte-feuille. A côté de ça, une certaine hypocrisie est pointée du doigt. Le studio américain a en effet mis en place plusieurs évènements pour soutenir la cause LGBTQ+, allant même jusqu’à reverser des fonds à une organisation.

On comprend dès lors l’agacement et les grincements de dents de la communauté et de certains travailleurs de Riot Games à l’annonce de ce partenariat. La réaction ne se fait d’ailleurs pas attendre. Après une salve de tweets exprimant leur incompréhension et leur colère, l’équipe de commentateurs officiels de la ligue décide de se mettre au repos. Si le partenariat est maintenu, les matchs se joueront sans eux, et sans commentaires donc. Riot se retrouve donc avec un sponsor, mais plus de programme. Comme vous vous en doutez, Riot Games ne tardera pas à faire machine arrière, exprimant ses regrets et sa maladresse sur cette annonce qui aurait apparement été calculée pour arriver juste après la Berlin Pride Week et faire mois de remous. Raté, donc. Une annonce qui laissera cependant un goût amer dans la bouche d’un bon nombre d’observateurs.

Katowice 2020 : un début d’année chamboulé

Nous sommes le 24 février. Face aux milliers de personnes venues assister à l’évènement, les lourdes portes de la Spodek Arena, splendide bâtiment servant de refuge pour la grande messe e-sportive que sont les IEM Katowice, s’ouvrent. La compétition est lancée alors que le bruit court que l’épidémie pourrait commencer à impacter l’évènementiel dans le monde entier. Les phases de groupe se passent dans un calme relatif tandis que les meilleures équipes du moment se qualifient assez facilement.

L’annonce tombe le 27 au soir, alors que les play-offs devaient débuter le 29. Dans un communiqué aux spectateurs venus des 4 coins du monde, ESL annonce que le gouvernement polonais a du condamner la tenue de l’évènement et que, ce faisant, ce dernier ferme ses portes aux spectateurs pour la fin de la compétition. La déception est alors palpable des deux côtés, et on comprend pourquoi. Pour les joueurs, Katowice, c’est un potentiel titre mondial à la clé, et un rayonnement à l’international qui n’a pas son pareil dans l’e-sport. Pour le public, c’est l’effervescence d’un grand évènement auquel tout grand fan d’e-sport se doit d’assister au moins une fois.

Et alors que tous les spectateurs s’inquiètent des nouvelles mesures sanitaires, c’est finalement s1mple et ses coéquipiers de Na’Vi qui s’imposèrent en Pologne, malheureusement sans la foule pour accueillir et conter leurs exploits. On se rappellera donc de cet évènement comme la dernière LAN internationale de 2020 avant que toutes les équipes rentrent au bercail pour une saison comme on en avait jamais vu aupravant. Notons aussi qu’ESL a d’ores et déjà annoncé que l’édition 2021 se tiendrait, elle aussi, sans public.

Team Vitality : la folle remontada

Encore une équipe pour qui l’année 2020 n’a pas été de tout repos, mais sur Counter-Strike cette fois-ci! En difficulté durant les premiers mois de l’année, les Vitality ont du mal à accrocher des résultats satisfaisants. Le roster ayant apparament du mal à fonctionner avec le britannique ALEX, ce dernier est benched et laisse sa place à un joueur de 17 ans à peine, misutaaa.

Mais le coup d’éclat, les Vitality le réaliseront bien plus tard. Après trois finales malheureuses, les Vitality tentent quelque chose. Le staff décide d’intégrer au roster le jeune belge Nivera, en tant que 6ème homme. Pratique autorisée par les organisateurs de tournoi, le management commence donc à effectuer des changements de joueur entre les maps afin d’anticiper la fatigue qui surgit parfois dans ces matchs qui peuvent durer plusieurs heures.

C’est en utilisant cette astuce à merveille que les Vitality infligeront à Na’Vi un reverse-sweep mémorable. Et, cerise sur le gateau, ils réaliseront cet exploit en finale des IEM Beijing-Haidan, l’un des plus gros évènements de cette fin d’année. Menés 2-0, les Vitality accrocheront trois points au compteur afin de reprendre l’ascendant sur leur adversaire. Une remontada qui aura été réalisée avec l’art, et la manière comme le montre le clip ci-dessous. Pour clore l’année, les Vitality s’adjugeront aussi de la dernière compétition BLAST, battant Astralis en finale des Fall Finals. Cerise sur le gâteau pour la Ruche.

On clôturera ce papier, et l’année 2020 par vous remercier, tous, d’avoir suivi Proximus esports avec autant d’attention et de passion durant cette année qui ne fut simple pour personne. Sachez que vous avez rendu la nôtre bien plus agréable. En espérant que ça soit le cas pour vous aussi, on prend un peu de repos et on se retrouve très vite, pour une année pleine de surprises et d’e-sport! Allez, à l’année prochaine !

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Valorant : un programme de soutien pour les équipes coréennes

Riot Games Korea a annoncé la semaine passée son intention de lancer un programme de soutien et de développement pour les teams coréennes désirant participer au Valorant Champions Tour. Pour en bénéficier, certaines conditions seront à respecter.

Il y a quelques semaines, Riot Games annonçait la création de son circuit compétitif sur Valorant : le Valorant Champions Tour. Censé succéder au First Strike, premier évènement organisé par l’éditeur sur son FPS, le Valorant Champions Tour sera composé de trois niveaux de compétition bien distincts. Les Challengers constitueront le premier palier de compétition. Organisés par région, ces évènements permettront aux différentes équipes de se qualifier pour les Masters, tournois internationaux de plus grande envergure. Au fil des Masters et en fonction de leurs résultats, les équipes accumuleront des points. Les meilleures d’entre-elles sécuriseront un spot pour la compétition Champions, se déroulant en fin de saison.

Et il semblerait que, parallèlement à l’annonce de cette compétition à l’échelle mondiale, Riot veuille aider certaines régions à se jeter dans le bain.

Ainsi, Riot Games a annoncé la semaine passé le lancement d’un programme de soutien financier pour certaines équipes sud-coréennes désirant participer à la compétition. Dans le communiqué, on apprend que les équipes pourraient recevoir tout au long de la saison un montant allant jusqu’à 45 000 $. Bien entendu, certaines règles seront à respecter pour en bénéficier.

Tout d’abord, les équipes bénéficiaires devront s’être qualifiés pour les phases finales de l’étape Challengers, au moins une fois par étape ! Celles-ci devront aussi posséder un lieu d’entrainement pour les joueurs et le staff qui devront être rémunérés minimum 450 $ par match joué, en plus des 50 % de cash-prize reversés obligatoirement aux membres de l’équipe. Des moyens de diffusion de contenu tels que Twitch ou Youtube seront aussi un pré-requis à l’obtention de ce programme d’aide. Enfin, tous les joueurs, le coaching staff et le personnel d’encadrement devront se conformer à la politique esportive de Valorant et au règlement compétitif.

Pour rappel, la compétition sera lancée le 29 janvier prochain. On ne sait toujours pas, à l’heure actuelle, si Riot Games a l’intention d’étendre ce programme à d’autres régions comme l’Europe ou l’Amérique du Nord.

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Projet L : Que sait-on sur le nouveau jeu de combat de Riot Games ?

Annoncé il y a bientôt un an, lors du dixième anniversaire de Riot Games, Projet L, le jeu de combat, semble en bonne voie de développement. Mais que sait-on exactement sur ce nouveau jeu ? On débriefe tout ça dans ces lignes.

Avis au fans de Tekken, Mortal Kombat, et jeu de combats en tous genres : ceci devrait vous intéresser. Vous le saviez sûrement, mais Riot Games, le studio responsable de League of Legends et Valorant, entre autres, est en plein développement d’un nouveau jeu de combat, annoncé le 15 novembre 2019 lors des 10 ans de l’éditeur. Si on en savait jusqu’alors très peu sur le futur opus, certaines informations commencent à tomber, sagement distribuées par l’équipe de développement.

Tout d’abord, et c’est une bonne nouvelle pour les fans du genre, le jeu devrait reprendre les codes des grands noms de ce style. Le jeu se jouera en 2,5 D. Les personnages et le décor seront donc en trois dimensions, mais les déplacements des joueurs seront limités sur deux axes.

Mais quels champions serez-vous en mesure de contrôler dans Projet L ? Aucune liste officielle n’a pour l’instant été dévoilée. Mais dans les différentes vidéos de développement présentes sur la chaine de Riot, on peut constater la présence de champions tels que Ahri, Darius, Jinx ou encore Katarina ! Les fans incontesté l’auront vite remarqué : tous ces champions présentent des caractéristiques et des styles de jeu bien variables. Si Riot n’a pas encore communiqué sur la manière dont ils comptaient, ou pas, créer différentes classes de joueurs dans le jeu comme c’est le cas sur League of Legends, les joueurs doivent cependant se préparer à découvrir des champions qui se joueront de manières totalement différentes. Tandis qu’un Darius peut compter sur sa fidèle hache pour asséner des coups monstrueux, notre chère Jinx ne pourra compter que sur ses attaques à distances.

Encore une fois, les vidéos présentes en ligne nous permettent d’analyser un minimum le gameplay qui sera proposé aux joueurs. Des combats de 90 secondes semblent donc être la norme, tandis que certaines jauges sont présentes à l’écran. Celles-ci devraient permettre au combattant de réaliser des attaques chargées ou des combos. On attend une annonce officielle pour en savoir plus.

Mais attention, il n’y a pas lieu de s’impatienter. C’est d’ailleurs ce qu’expliquait l’un des membres de l’équipe de développement, indiquant dans un tweet que « le jeu n’était pas prêt à sortir, ni même pour une alpha« . Parallèllement à ça, la compagnie a déposé une marque ainsi qu’un logo très récemment.

Même si aucune date de lancement n’a pour l’instant été évoquée, on ne peut cependant s’empêcher de trépigner en regardant les images du jeu qui promet de belles parties endiablées entre amis. Reste à savoir si Projet L est promis à un avenir e-sportif aussi radieux que les autres jeux du studio. Et ça, seul l’avenir nous le dira.

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Abdullah Waiss : « À partir d’un moment, c’est ton mental qui fait la différence. »

Quelques jours après le début de la Proximus ePro League, on a eu l’occasion de discuter avec Abdullah Waiss, un petit prodige de FIFA. Ce jeune belge affiche une courbe de progression remarquable et n’a pas fini d’impressionner ses adversaires. On a causé compétitions, gestes techniques et écosystème belge.

Avant toute chose, comment vas-tu Abdullah ?

Très bien merci ! Je suis à Anvers cette semaine pour étudier pour mes examens qui arrivent. Il fait plus calme ici, c’est bien plus simple pour me concentrer.

Ca va aller tes examens ? Tu étudies quoi ?

J’étudie l’informatique ! Oui, si j’étudie bien durant les jours à venir ça devrait aller.

Pour nos lecteurs qui ne te connaissent peut-être pas, peux-tu te présenter un petit peu ?

Oui bien sûr ! Je m’appelle Abdullah Waiss, j’ai 20 ans et j’habite à Genk et Anvers en Belgique. Je suis le représentant du KRC Genk sur FIFA durant les tournois nationaux et internationaux. Je fais aussi un peu de contenu pour eux sur Twitch et YouTube. De manière générale, j’essaye juste d’être le meilleur à FIFA *rires*.

Comment as-tu commencé les jeux vidéos ?

J’ai toujours joué aux jeux vidéos depuis que je suis jeune. J’ai commencé sur PES et Call of Duty, c’était vraiment les jeux sur lesquels je passais tout mon temps quand j’étais plus jeune. Je suis passé sur la licence FIFA quand FIFA 2014 est sorti. Il y a d’ailleurs une anecdote assez drôle : j’avais demandé à mon père si il voulait bien me prendre le nouveau PES qui venait de sortir. Quand il est revenu, il avait en réalité acheté FIFA. C’est donc un peu par hasard si je me suis lancé sur la franchise !

Comment t’es tu lancé dans la compétition ?

J’ai donc commencé à jouer sur FIFA 2014. Durant 3-4 ans, j’étais vraiment mauvais au jeu. Je me faisais battre 10-0 ou 15-0 par des amis. Je ne savais pas comment jouer mais je m’amusais beaucoup pendant les matchs. Sur FIFA 2017, les compétitions du week-end « Weekend League » sont apparues et j’étais le seul de mes amis qui jouait 40 matchs tous les week-end. J’ai même fait des week-ends à 80 matchs où je jouais sur deux comptes différents. Jouer autant de parties m’a permis de beaucoup m’améliorer au jeu. Sur FIFA 2019, je me suis rendu compte que j’étais plutôt bon au jeu. J’ai donc commencé à faire quelques petites compétitions et à participer aux Qualifiers pour la World Cup, par exemple. J’ai aussi remporté la Ziggo eBattle, organisé par l’Ajax Amsterdam, ce qui m’a permis de partir en Floride pour un bootcamp avec toute l’organisation ! Au fur et à mesure, j’ai commencé à poster des clips sur Twitter et Instagram. Epsilon Esports m’ont contacté et me voulaient en tant que joueur, c’est comme ça que tout a démarré.

Ca change quoi dans ta routine d’être devenu joueur professionnel ?

Bien sûr, le club nous aide à nous améliorer sur et en dehors du jeu. Ils savent pertinemment que on (lui et son partenaire du KRC Genk Gilles Bernard; nldr) a le talent nécessaire et on le pense aussi. Cependant, ils peuvent vraiment nous aider sur l’aspect mental du jeu. Pour l’instant, j’ai un coach mental avait qui j’ai un rendez-vous toutes les semaines ou avant les gros rendez-vous compétitifs. FIFA ne repose absolument pas que sur les mécaniques. Elles peuvent t’amener loin, c’est sûr. Mais à partir d’un certain moment, c’est ton mental qui va faire la différence. Si tu gères ton mental, tu as un énorme avantage sur ton adversaire. A côté de ça, je dois être au club quelques fois par semaine pour des interviews ou des shootings photo. On a une gaming room maintenant donc je joue beaucoup plus au stade qu’à la maison.

Tu parles de mental, c’est quelque chose qui te faisait défaut lors de la finale de l’année passée ?

La finale de l’année passée représente clairement le plus gros échec à mes yeux sur FIFA. J’avais travaillé tellement dur en entrainements, joué tellement de matchs. Je ne pense pas que quiconque s’était entrainé plus que moi. Je me suis senti hyper malchanceux et j’ai quitté la partie après avoir encaissé quelques goals. J’ai parlé à MrDoorey et il m’a dit « Le mieux que tu puisses faire, c’est revenir pour l’interview et t’excuser. ». Ce que j’ai fait, heureusement. C’était stupide de quitter la partie et j’en suis bien conscient. Maintenant, tout le monde fait des erreurs et je me suis excusé pour celle-ci, c’était tout ce que je pouvais faire pour arranger les choses donc si les gens ne sont toujours pas contents, c’est leur problème.

Vers quelles compétitions te diriges-tu cette année ?

Bien entendu, la Proximus ePro League. Je vais tout tenter pour la remporter, ça semble évident. Je pense vraiment pouvoir aller loin dans la saison car le jeu correspond vraiment à mon style cette année. A côté de ça, j’espère vraiment qu’on pourra clutch (réaliser l’exploit; ndlr) avec Gilles car on a la eClub World Cup qui démarre le 7 janvier pour trois semaines de compétitions. Malheureusement, on a réalisé une mauvaise performance la semaine passée et on a été relégués donc c’est un peu une situation de quitte ou double qui nous attend. On doit faire TOP2 durant trois semaines d’affilée pour se qualifier. Mais si quelqu’un peut le faire, c’est bien nous. On s’entraine très dur et Gilles est un joueur incroyable. J’espère aussi pouvoir me qualifier pour les play-offs de la eWorld Cup.

Plutôt ambitieux comme objectifs !

Oui, ça peut paraitre loin à atteindre quand on sait que je ne me suis jamais approché des play-offs de la World Cup ou des qualifiers de la eClub World Cup mais je pense vraiment que ces objectifs sont réalisables. Je pense vraiment avoir le talent nécessaire et maintenant, j’ai le club derrière moi qui me supporte. Ces objectifs ne me mettent pas une pression supplémentaire mais me donnent vraiment de la motivation pour tenter de les atteindre !

En parlant de la Proximus ePro League, que penses-tu du format de la compétition ? Il avait été fort critiqué l’année passée et a donc été revu, comme tu le sais.

Je pense que c’est bien mieux ! Maintenant on joue une partie par semaine. C’est vraiment appréciable parce que ça te laisse plus de marge de manoeuvre si tu as une mauvaise semaine par exemple. L’année passée, si tu avais un jour « sans », tu ne savais pas te rattraper. Cette année, ça se joue beaucoup plus autour de la progression durant la saison. Après, une game par semaine, ce n’est pas beaucoup. L’utilisation du mode 90 est aussi une belle avancée car ça donne aux joueurs beaucoup plus de possibilités sur le terrain avec les gestes techniques etc. Bien sûr, on préférerait le mode FUT mais des progrès ont été faits depuis l’année passée ce qui est super cool. Je ne sais pas encore comment se joueront les play-offs mais j’espère qu’un minimum de deux matchs par rencontre sera instauré.

Il y a des adversaires qui te font plus peur que d’autres cette année ?

J’ai beaucoup de respect pour Shadoow (joueur pour le Standard de Liège; ndlr). Il est connu pour être l’un des meilleurs joueurs de Belgique, bien sûr, mais cette année il fait vraiment des belles performances en FUT. Il a terminé TOP12 au premier qualifier européen, c’est vraiment un beau résultat. Je l’ai félicité pour ses résultats d’ailleurs, je pense que c’est un esprit de camaraderie qu’il faut instaurer dans l’écosystème belge de FIFA. Ça existe beaucoup entre joueurs français et entre joueurs néerlandophones mais il faut vraiment effacer cette frontière linguistique.

J’allais justement te demander comment tu considères le monde de FIFA en Belgique ?

Comme j’ai dit, je pense qu’il existe beaucoup de soutien au sein même des communautés linguistiques, mais c’est quelque chose qu’il faut étendre entre les différentes régions de Belgique. Il existe aussi une espèce de séparation entre le milieu des joueurs professionnels et les joueurs qui sont très bons au jeu mais qui ne sont pas recrutés par un club. C’est peut-être parce que l’écosystème belge fonctionne en grosse partie grâce à ses clubs et que leurs joueurs disposent forcément de plus de visibilité par rapport aux autres. Attention, les joueurs ont aussi une part de responsabilité là-dedans. La façon dont ils se comportent sur les réseaux sociaux joue un gros rôle là-dedans. Si tu crées du drama sur la scène où que tu te plains, il n’y aura pas beaucoup de personnes prêtes à travailler avec toi. Pour ma part, c’est un choix que j’ai fait d’essayer de ne jamais être négatif sur les réseaux sociaux.

Parlons un peu de FIFA 21, le nouvel opus de la licence. Après quelques mois d’essai, quelle est ton opinion sur le jeu ?

J’aime bien le jeu, même plus que FIFA 20. Je ne dis pas que le jeu est incroyable mais beaucoup de personnes disent que le jeu a changé. Pour moi, le jeu est exactement le même depuis le début. Les gens ne remarquent les aspects broken (dont l’utilisation vous donne un avantage; nldr) que maintenant. Si se cacher derrière les possibles défauts du jeu et les différents patchs est une excuse pour vous, tant mieux. J’ai l’impression que le jeu continue de récompenser le meilleur joueur donc ce n’est pas un problème. FIFA 21 est une des meilleures versions que j’ai vu ces dernières années.

En parlant de changer de jeu, ça implique quoi de changer de jeu chaque année ? Comment tu t’adaptes ?

En réalité, c’est très simple : de l’entrainement. Je crois que cette saison, j’ai déjà atteint les 1000 matchs joués sur mon compte principal, sans comptés les matchs personnalisés contre d’autres joueurs pro qui ne sont pas comptabilisés. Je suis joueur Xbox mais je m’entraine aussi sur PS4, je pense que je dois avoir 200 parties jouées sur cette plateforme. J’essaye aussi souvent de jouer contre plus fort que moi, c’est comme ça que j’arrive à progresser.

Tu as du adapter certains aspects de ton style de jeu sur le nouvel opus ?

Non pas vraiment car il correspond parfaitement à mes habitudes de jeu. J’ai toujours été un joueur très offensif et pour l’instant ce genre de tactique fonctionne plutôt bien sur le jeu. Bien entendu, il y a quelques trucs que j’ai du changer au début, comme ma formation de jeu, mais de manière générale je me sens très bien sur le jeu. Il y a moyen de mettre de super beaux goals et je trouve ça hyper récompensant, de réussir à placer une pépite en plein milieu d’un match.

A côté de ça, il y a des aspects du jeu qui te semblent broken pour l’instant ?

Le playerlock (une mécanique permettant de contrôler un autre joueur que celui en possession du ballon afin de faire une combinaison; ndlr) est quelque chose que j’utilise beaucoup. Bizarrement, je ne vois pas beaucoup de joueurs utiliser ça en Proximus ePro League alors que ça permet beaucoup de créativité en attaque. C’est quelque chose que j’ai appris de de mon coéquiper Gilles. Le deuxième, c’est le bridge. Ça permet vraiment de créer de l’espace et de se donner des occasions pour marquer.

Tant qu’on parle d’autres joueurs, tu as une sorte d’idole, de joueur qui t’inspire ?

C’est quelque chose que je me dis souvent : Tu ne devrais pas regarder ces joueurs comme des idoles ou les dépeindre comme des stars, pour deux raisons. La première, c’est que ces joueurs sont des êtres humains, comme moi. Ils font donc aussi des erreurs. La deuxième, c’est que si j’idolâtrais ces joueurs, je partirais avec un désavantage mental, en me disant qu’ils sont trop compliqués à battre ou que je ne les battrais jamais. Ce n’est pas pour ça que je n’admire pas leur style de jeu ou que je n’ai pas de respect pour eux, bien entendu.

Je te laisse le mot de la fin. Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour cette année 2021 ?

Gagner la Proximus ePro League, bien entendu ! *Rires* Plus sérieusement, que tout le monde soit en bonne santé et heureux dans cette année à venir. Je sais que cette pandémie fait du mal à beaucoup de monde donc j’espère que ça finira vite.

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GeT_RiGhT quitte Counter-Strike pour Valorant

Le joueur suédois Christopher « GeT_RiGhT » Alesund a annoncé via son Twitter entamer une transition vers le FPS de Riot Games, Valorant. Une annoncé encore entourée de mystères, pour l’instant…

Quelques jours après l’annonce du départ du belge Ex6TenZ vers le roster Valorant de NiP, c’est au tour d’une autre légende d’annoncer sa transition vers le nouveau FPS à la mode depuis maintenant maintenant quelques mois.

La saga avait démarré il y a quelques semaines. À coup de vidéos plutôt mystérieuses, GeT_RiGhT avait alors laissé sous-entendre que sa carrière risquait de prendre une direction plutôt étonnante. Rappelons-le, le joueur avait été mis sur le banc à la mi-septembre par sa structure Dignitas. Le 26 décembre, une dernière vidéo truffée d’indices a été postée sur son compte Twitter.

Cependant, même en ayant analysé ceux-ci, le futur du joueur reste assez flou. Cette vidéo est composée de plans assez sombres qui débouchent sur un luminaire dénominant le nom d’un jeu bien connu de tous… Valorant ! Difficile cependant de savoir quel rôle tiendra le joueur. Si on pourrait croire à un recrutement effectif au sein du roster, Dignitas a pourtant complété son équipe de cinq joueurs pour Valorant avec notamment comme in-game leader (IGL), Rory « dephh » Jackson, Harrison « psalm » Chang, Phat « supamen » Le, Bryan « MAKKA » Drouillard et Chad « Oderus » Miller. Une image d’un maillot Dignitas au sol nous laisse penser à croire que le joueur changerait bel et bien d’équipe.

Alors, quel rôle l’ancien monstre de CSGO endossera-t-il dans cette nouvelle aventure ? Et surtout dans quelle équipe ? Beaucoup d’anciens joueurs du FPS de Valve ont intégré l’écosystème florissant de Valorant ces derniers mois, reprenant souvent le clavier et la souris comme armes, ou bien en tant que coachs. Ces anciens e-sportifs sont en effet dotés d’une expérience bien appréciée de ces nouveaux rosters qui ont parfois du mal à se mettre en en place.

Quoi qu’il en soit, l’énorme communauté du Suédois attend avec impatience de savoir dans quelles circonstances elle retrouvera cette légende qui a fait vibrer la foule durant près de 10 ans. Une nouvelle qui ne devrait pas tarder à tomber.

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La Suisse lance la première ligue e-sportive européenne de baseball

La Fédération Suisse de baseball et de softball (SBSF) est sur le point de lancer le mois prochain ce qui semble être la première ligue e-sportive de baseball en Europe. Celle-ci a été baptisée Swiss Baseball E-Sports League (SBEL).

Mi-décembre, la Fédération Suisse de baseball et de softball (SBSF) a confirmé l’organisation d’une ligue e-sportive suisse autour du base-ball. Cette ligue devrait être la première du genre en Europe, où ce sport est largement moins médiatisé qu’aux États-Unis. Cette nouvelle fait suite à l’annonce que la Confédération mondiale de baseball et de softball avait elle aussi faite au début du mois. La WBSC avait alors approuvé l’inclusion de l’e-sport comme discipline du baseball et du softball.

Concernant le format de la compétition, peu de détails ont été révélés, mais on peut déjà vous donner quelques informations !

Prévue pour commencer le 12 janvier, la SEBL sera composée de deux circuits parallèles : une ligue junior, où 12 équipes de joueurs de moins de 34 ans s’affronteront et une ligue senior. Dans cette dernière, ce seront huit équipes qui s’affronteront pour tenter de décrocher le titre. Un peu comme la Proximus ePro League chez nous, les joueurs seront affiliés à un club du circuit officiel. Bien que le base-ball puisse être joué en réalité virtuelle ou via des consoles de motion control, telles que la Wii, c’est sur le jeu «MLB® The Show™ 20», sur Playstation 4, que la compétition se jouera.

Les compétitions de la saison régulière sont prévues tout au long de janvier, les quarts de finale devant avoir lieu les 1er et 7 février, suivis des demi-finales le 10 février. Le match pour la médaille de bronze, quant à lui, devrait se jouer le 17 février tandis que la finale est prévue le 24 février.

« L’accueil des sports électroniques dans la famille WBSC intervient à un moment critique, compte tenu du monde numérique en rapide évolution dans lequel nous vivons et de la pandémie mondiale en cours. », a déclaré le président de la WBSC, Riccardo Fraccari. « La WBSC attend avec impatience une innovation plus progressive dans l’espace dynamique et axé sur la jeunesse de l’esport, qui étendra potentiellement la portée de notre sport à des millions de joueurs et de fans.« 

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Les 5 joueurs belges à suivre en 2021

Après une année 2020 riche en émotions, en performance, et parfois en déception, il est temps de tourner les yeux vers un année 2021 qui arrive plus vite qu’on ne le croit. Nos talents belges ont été solides durant les 12 derniers mois, mais comment se débrouilleront-ils l’année prochaine ? Pour vous aider à dégoter les pépites à suivre sur les différentes scènes e-sportives, on vous à préparé une petite liste des joueurs à suivre dans les mois qui arrivent.

Nicolas « Keoz » Dgus

Assurément l’un des talents de la scène Counter-Strike à suivre de près durant la saison à venir. Nicolas « Keoz » Dgus est présent depuis 2017 dans le circuit professionnel. Après avoir fait ses armes durant quelques mois chez Oserv Esports, une structure bien connue dans le milieu français, le jeune Belge rentre dans l’équipe Maxisaucisse. C’est à partir de ce moment là qu’il commence à performer et à atteindre des résultats plus qu’honorables. Durant son passage dans l’équipe française, il termine deuxième de l’édition 2018 du championnat national français, aux côtés d’un joueur reconnu sur la scène internationale… JACKZ !

Le joueur se retire alors pendant quelques mois de la scène compétitive pour revenir en mars 2019 dans la structure K23, alors nommée Syman Gaming. C’est donc avec la team kazakhe que ce joueur de seulement 19 ans évolue depuis. Si l’équipe arrive à accrocher quelques résultats satisfaisants dans des tournois de classe régionale, le roster cale quand il s’agit de compétitions majeures.

Mais le joueur méritera cependant votre attention durant les mois à venir. Si vous doutiez encore de son talent, gardez en tête que si une team du calibre de Team Heretics garde un oeil sur ce joueur, c’est qu’il y a de bonnes raisons. Si ce transfert reste toujours à confirmer, tout laisse penser que Keoz n’a pas fini de nous impressionner.

Ersin « Blue » Gören

Pour les amoureux du jeu League of Legends, le nom de Blue n’est sûrement pas inconnu. Et si il l’était, nul doute qu’il ne restera pas longtemps. Le jeune joueur belgo-turc évolue sur le MMO depuis octobre 2017 où il s’engage auprès du roster espagnol Arctic Gaming . Il y passera 2 mois, jusqu’au moment où la structure ferme boutique. Après une période d’inactivité, le joueur né à Anderlecht est recruté par la structure Fenerbahçe pour évoluer dans le roster académique. À cette époque, le joueur réalise l’exploit d’atteindre le Rank 1 sur le ladder européen.

Avec celui-ci, le prodige retourne la ligue turque, se plaçant tour à tour en première place du Winter split, de ses play-offs, et de la saison régulière d’été. Durant les play-offs d’été, l’équipe trébuche en finale, s’adjugeant tout de même d’une deuxième place largement méritée. Son talent parle alors de lui-même, et son club s’en rend visiblement compte. Après cette saison dominée avec l’équipe académique, il est transféré dans l’équipe première. Le succès est à nouveau au rendez-vous. Malgré des switchs de position entre la botlane et la midlane, l’équipe décroche à nouveau une première place durant la saison régulière et les play-offs hivernaux.

Mais ce qui nous intéresse ici, c’est le récent recrutement de Blue par la structure SK Gaming, évoluant en LEC. L’équipe a en effet pris la décision de reformer un tout nouveau roster, après des résultats décevants durant la dernière saison. La structure a donc composé son équipe autour de jeunes talents extrêmement prometteurs, comme Blue et Jezu, en rajoutant à tout ça des joueurs avec de l’expérience sur scène, comme le support Treatz issu de TSM. Il remplacera donc ZaZee au poste de midlaner. On attend donc avec impatience de le voir performer sur la scène des LEC.

Bryan « Badjian » Badjie

Encore un talent venu tout droit de Bruxelles ! Badjian, de la contraction entre son nom et son prénom, évolue sur le jeu NBA2K. Pourtant, ce n’est pas sur ce jeu qu’il a démarré. Amoureux du foot durant son enfance, le jeune Bryan commence l’e-sport grâce à un petit tournoi belge organisé sur FIFA. À ce moment-là, un déclic se produit : « Après ce tournoi, je me suis rendu compte que j’avais un bon niveau et que je pouvais aller plus loin. ».

Mais l’avenir n’est pas toujours celui qu’on attend, et ce n’est pas sur FIFA que Badjian va se découvrir un réel talent mais bien sur NBA2K, le jeu de simulation de basket. Plus précisément, c’est le mode Pro-Am (mode de jeu compétitif se jouant à cinq dans lequel chaque joueur contrôle un membre de l’équipe; nldr) le jeune Belge va se faire un nom. Il est d’abord recruté par l’AS Monaco, après avoir glâné un podium lors du championnat de France de NBA2K. Après une saison passée dans le club monégasque, quelques titres en NBA2K Contest et un titre de champion de France en Pro-Am, c’est une structure purement e-sportive, Gameward, qui s’intéresse au joueur.

Avec Gameward, le joueur aura notamment remporté la Coupe de France organisée par la French Basketball League. Il a d’ailleurs participé à la draft de la NBA2K League aux États-Unis où il aura été invité par les organisateurs, malheureusement sans succès. Assurément, si la courbe de progression que le joueur affiche depuis deux ans continue de grimper, il y a fort à parier qu’il devienne une véritable référence sur la licence de 2K.

Quentin « ShadooW  » Vande Wattyne

Si vous êtes accro au jeu FIFA et à la scène belge, il y a de grandes chances que vous ayez entendu parlé de ce jeune homme ! Shadoow joue à FIFA depuis qu’il a huit ans, mais ce n’est que sur la franchise FIFA 2015 qu’il saute le pas et se lance dans la compétition en franchissant les portes d’un tournoi belge organisé par EGO ! À ses débuts, ses parents ont du mal à comprendre autant de déplacements pour un jeu-vidéo. Mais très vite, le talent parle de lui-même.

Après quelques temps, il est recruté par le Royal Excel Mouscron. Mais le joueur n’a d’yeux que pour le Standard de Liège, son club de coeur depuis son enfance. Grâce à ses résultats, le club le recrute et le propulse sur la scène internationale. Sous les couleurs des Rouches, les opportunités se multiplient pour le jeune joueur qui continue à performer. En 2019, il réussit l’exploit et remporte la ePro League, devenant donc Champion de Belgique sur la franchise FIFA. Le joueur est aussi représentant de la Belgique via son équipe des eDevils. Une grande fierté pour le Liégeois.

Aujourd’hui, Shadoow vit de sa passion, grâce à ses résultats en tournoi et à ses sponsors. Mais attention, pas question de se reposer sous ses lauriers pour autant. Quentin affiche se donne des moyens à la hauteur de ses ambitions. Pour réussir à se qualifier au play-offs de la eWorld Cup, le joueur du Standard n’hésite pas à s’entrainer jusqu’à 10 heures les veilles de tournoi, et ce contre plusieurs joueurs afin d’être préparé aux différents styles de jeu de ses adversaires. Il affiche aussi une réelle connaissance de ses forces et de ses faiblesses, ce qui représente un réel atout en compétition. Une chose est sûre, vu ses récents résultats à l’international et en Proximus ePro League, on risque fort d’entendre beaucoup parler de ce jeune homme l’année prochaine.

Raphaël “Targamas” Crabbé

Le nom de Targamas vous est peut-être inconnu. Mais pour toute personne suivant un minimum l’écosystème européen de League of Legends, ce nom est évocateur d’un certain talent. Raphaël Crabbé, de son vrai nom, démarre sa carrière compétitive en 2016. Très rapidement, et à cause du manque d’organisation et de structures solides en Belgique à l’époque, le joueur se dirige vers l’écosystème français.

Il commence par une petite équipe, les Project Conquerors, chez qui il jouera avec un certain Shemek, joueur bien connu et redouté en LFL (Ligue Française de League of Legends; ndlr). Après quelques mois, le joueur est contacté par Shanky, le manager de l’équipe LoL de GamersOrigin, pour rejoindre l’équipe. Il participera aux compétitions sous leur bannière pendant près d’un an. Avec l’équipe, Targamas collectionne les trophées en compétition. Ils remportent entre autres la Gamers Assembly 2015 la Lyon e-Sport 10 et sont couronnés champions du Underdogs, un circuit français de division 2. Et visiblement, son talent fait parler de lui. Dès la saison suivante, le Belge est propulsé sur la scène des LCS EU, au côté de la structure Giants Gaming. Malheureusement, cette dernière ne survivra pas à la restructuration de la LEC et y perdra sa place.

Depuis, le joueur vogue entre les différentes équipes académiques des plus grosses structures européennes, comme Fnatic, Vitality ou encore Misfits Premier avec qui il est devenu champion de France la saison précédente. Et le futur semble clément pour Targamas, qui vient d’être recruté par la Karmine Corp, une nouvelle équipe participant à la LFL pour la saison prochaine. Avec le roster présenté ce mercredi, compose de Adam, Cinkrof, Saken et xMatty, on ne doute absolument pas que notre compatriote réussira à faire parler ses capacités, pour le plaisir de nos yeux.

Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive et ne représente pas tous les talents de notre plat pays. Elle serait alors beaucoup trop longue, et 2021 arrive bien trop vite que pour citer tous les noms qui nous viennent en tête.

Copyright visuel : Riot Games

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300 victoires en FUT Champs : un record

Le joueur professionnel Danois Anders Vejrgang a battu ce week-end le record du plus grand nombre de victoires consécutives en FUT Champions. Le jeune prodige a donc aligné plus de 300 victoires durant 10 semaines de compétition.

Il y a des choses qu’on ne voit que rarement dans une vie. Le record dont on va parler ici en fait sûrement partie. Chaque week-end, les meilleurs joueurs de FIFA du monde entier mesurent leur talent dans le mode FUT Champions. Celui-ci leur permet de composer une équipe de professionnels à leur guise, collectant des cartes de joueurs au fil de packs à débloquer. Durant chaque week-end, il est donc demandé aux joueurs de jouer 30 matchs, et d’en gagner un maximum. Chaque victoire augmente la qualité des récompenses reçues en fin de semaine.

Il n’est pas rare de voir des tweets provenant de joueurs professionnels, affichant fièrement une cleansheet de 30 victoires et 0 défaites pour le week-end. Un exploit pour beaucoup, une commodité pour quelques individus extrêmement talentueux. Et parmi eux, on retrouve un joueur originaire du Danemark et jouant pour le RB Leipzig, entre autres : Anders Vejrgang.

Le génie de la manette a en effet amené le record de victoires consécutives à son maximum, totalisant 300 victoires sur 10 semaines de compétitions, soit aucune défaite. Un run parfait, donc. Il met ainsi à l’amende l’ancien détenteur du record : Shellzz, du club de Manchester City, qui avait accumulé 298 victoires sur le même temps de jeu. Au passage, il s’est aussi amusé des haters qui auront tenté de le décrédibiliser. Il y a quelques semaines, un clip avait fait surface où on pouvait voir le joueur encaisser un penalty. Ce clip provenait en réalité d’une compétition, et ne remet donc pas en cause l’exploit du joueur.

Difficile de mettre des mots sur un tel fait d’armes, surtout quand on sait que le FUT Champions constitue le rendez-vous compétitif hebdomadaire pour les joueurs de haut niveau de chaque serveur. Le record prend aussi une certaine saveur quand on découvre l’âge du recordman. Anders n’est en effet âgé que de 14 ans. Et sa course folle n’est toujours pas finie. Il reste encore quelques semaines à Anders pour ajouter une bonne dose de victoire à ce record et enterrer les chances de ses adversaires de le battre un jour.

Maheureusement, vu le jeune âge du joueur, il faudra attendre encore quelques années pour espérer le voir se qualifier à une compétition majeure comme les Global Series. Nul doute qu’une fois l’âge limite atteint, rien n’empêchera le prodige d’afficher ses talents aux yeux des joueurs professionnels du monde entier.

Copyright visuel : RB Leipzig

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Gotaga et Vitality affrontent Neymar dans un showmatch endiablé

À l’occasion d’un stream un peu spécial, Gotaga s’est adjugé d’une victoire en showmatch sur Counter-Strike face à Neymar ses amis de chez Furia. Pour cela, il était épaulé d’une équipe pour le moins talentueuse.

L’issue de la rencontre aurait sûrement été différente si celle-ci avait été disputée sur un terrain, mais c’est bien sur CS:GO que les équipes de Gotaga et Neymar s’affrontaient ce lundi soir lors d’un stream qui a hypé la communauté plus que d’habitude. Et quand on voit le casting réuni, on comprend vite pourquoi ce stream a tant fait parler de lui.

De son côté, Neymar avait rassemblé les joueurs de Furia. Pour ceux qui en doutaient encore, voilà une belle preuve des liens qui unissent Furia et Neymar, qui se dit proche de certains de membres de la structure. Gotaga lui, n’a pas lésiné sur les moyens, et a appelé en renfort une partie de l’équipe Vitality, dont apEX, le capitaine shox et le jeune prodige ZywOo. Rien que ça.

Si la rencontre ne devait durer qu’une seule manche, il semble que Neymar n’aime pas perdre. Dans un esprit bon enfant et après la victoire des français, les deux équipes ont donc remis le couvert pour une revanche qui a (encore) tourné à l’avantage de nos voisins. Les deux équipes ont ensuite prolongé la soirée autour d’une table de poker virtuelle. Cette soirée de streaming, qui n’avait pour ambition que de divertir les foules, a bien rempli son objectif en réunissant près de 200 000 spectateurs cumulés sur les différentes chaînes des participants. Il nous aura aussi offert quelques pépites, comme la joie de Neymar après avoir tué le meilleur joueur du monde au couteau. Un traitement rendu coup pour coup quelques manches plus tard.

Encore une belle preuve que les points de contact entre personnalités sportives et e-sportives ont tendance à se multiplier à mesure que l’écosystème e-sportif se développe.

Copyright visuel : Neymar Jr.

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Le retour de la légende Ex6TenZ sur Valorant

Cela fait quelque temps que vous n’aviez sûrement plus entendu parlé de notre compatriote Ex6TenZ. Et pour cause, depuis la bêta de Valorant, Kévin “Ex6TenZ” Droolans n’a fait partie que de petits projets francophones sur Valorant. Mais ça sera bientôt officiel, le Belge ferait son retour sur le devant de la scène chez Ninjas in Pyjamas (NiP) !

Après quelques mois à la tête et sous les couleurs de l’Institut, Kévin Droolans a été approché par la structure suédoise Ninjas in Pyjamas. Depuis plusieurs semaines déjà, cette dernière avait marqué sa volonté de faire quelques changements au sein de son roster Valorant. Avec le possible recrutement de Ex6TenZ, la structure continue donc de remodeler son équipe après l’annonce du départ de Niels « luckeRR » Jasiek et Saif « Sayf » Jibraeel.

L’ancienne légende de CS a maintenant 30 ans. Mais tout le monde se remémore ses exploits en tant que leader in-game des plus grandes équipes francophones comme VeryGames, Titan, Team LDLC mais aussi d’équipes de classe mondiale comme G2 Esports.

Depuis, sa carrière sur Valorant a eu plus de mal à décoller. Après avoir bricolé durant la bêta, il s’impose toute de même et crée plusieurs projets tel que StartedFromCS. Malheureusement, l’équipe a du mal à performer. Ils butent plusieurs fois contre plus fort qu’eux. L’équipe décide donc de disband au début du mois de septembre 2020. Les choses sérieuses commencent pour Ex6 quand il intègre L’Institut avec quelques-uns de ses anciens collègues de CS. L’équipe parvient à accéder aux Play-Ins des First-Strike mais échoue sur la dernière marche des play-offs en perdant face à Prodigy.

Alors, la question reste entière quant à ses résultats prochains avec une structure qu’il ne connaît que trop bien. En effet, lors de sa carrière sur CS:GO, il avait notamment entretenu une rivalité sans merci contre NiP. Rivalité désormais rangée au placard, alors que le Belge s’apprête peut-être à enfiler le maillot suédois.

Le roster au complet :

🇧🇦 Emir “rhyme” Muminovic
🇫🇷 Charles “CREA” Beauvois
🇷🇺 Egor “chiwawa” Stepanyuk
🇷🇺 Yaroslav “Jady” Nikolaev
🇧🇪 Kévin “Ex6TenZ” Droolans

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